Quelque 13 000 maisons pourraient avoir été endommagées ou détruites par le passage de l’ouragan Dorian au Bahamas alors que les vents frôlant les 300 km/h se sont abattus sur cet archipel des Caraïbes.
« Nous n’avons pas encore une image complète de ce qui s’est passé. Mais il est clair que l’ouragan Dorian a eu un impact catastrophique », a déclaré Sune Bulow, chef du centre des opérations d’urgence de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Dans un communiqué, le responsable humanitaire a expliqué que l’organisation, basée à Genève, s’attend à des « besoins importants en abris ». Les habitants auront également besoin d’eau potable, d’assistance sanitaire et d’un soutien économique à court terme, a-t-il précisé.
L’ouragan de catégorie 5, qualifié de « catastrophique » par le Centre national des ouragans américain (NHC), a touché terre dimanche à Elbow Cay, sur les îles Abacos dans le nord-ouest des Bahamas, pays composé de quelque 700 îles. Selon le NHC, Dorian est « l’ouragan le plus violent de l’histoire moderne dans le nord-ouest des Bahamas ».
Bilan des victimes encore inconnu
L’ouragan a causé des « dégâts considérables dans les îles Abacos et de Grand Bahama aux Bahamas », selon les premières évaluations rapides des autorités et des responsables de la Croix-Rouge sur le terrain. Selon ces rapports, « jusqu’à 13 000 maisons pourraient avoir été gravement endommagées ou détruites », a indiqué la FICR. Par ailleurs, sur l’île Abaco, de vastes inondations auraient contaminé des puits d’eau salée, créant un besoin urgent en eau potable.
L’ouragan Dorian se dirige vers la Floride et la côte est des Etats-Unis. Selon la Croix-Rouge américaine, 19 millions de personnes vivent dans des zones qui pourraient être touchées par la tempête, et jusqu’à 50 000 personnes en Floride, en Géorgie et en Caroline du Sud pourraient avoir besoin d’un abri d’urgence en fonction de son impact.
- Qu’est-ce qu’un ouragan de catégorie 5 ?
La catégorie 5 est la catégorie la plus élevée pour un ouragan sur l’échelle de Saffir-Simpson. Cette échelle de mesure a été développée en 1969 par l’ingénieur Herbert S. Saffir et le météorologue Robert H. Simpson. Cette classification permet de décrire les effets potentiels d’un ouragan sur les infrastructures humaines et donc de prendre un maximum de mesures préventives.
Un ouragan de catégorie 5 implique des vents soufflant à au moins 250 km/h. Mais ces dernières heures, Dorian a frappé les Bahamas avec des vents qui atteignaient les 300 km/h.
Il y a pourtant plus dangereux que la force du vent : un ouragan de catégorie 5 est accompagné de pluies diluviennes. Plus le cyclone se déplace lentement, comme c’est le cas pour Dorian, plus la quantité de précipitations risque d’être importante. Un troisième facteur, souvent le plus dévastateur, est caractéristique des grands ouragans : il s’agit de l’augmentation brutale du niveau de la mer lorsque le cyclone s’approche des côtes. Les Bahamas ont été submergées hier par des vagues qui atteignaient par endroit une hauteur de 7 mètres.
(avec AFP)
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