Nul homme qui aime son pays ne peut l’aider à progresser s’il ose négliger le moindre de ses compatriotes… », disait le Mohandas Karamchand Gandhi, connu pour son amour pour les hommes et son engagement à la cause de la Paix. Et Michel Deon d’ajouter « Pour aimer son pays, il faut le manger, il faut le boire, il faut l’entendre chanter ». Si en Côte d’ivoire, un homme à lui seul devait incarner ces sagesses de l’amour du pays, c’est bien le président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, président de la coordination des plateformes et partis de l’opposition, devenu plus que jamais le référent de » tout le peuple ivoirien. Mettant ainsi d’accord tous ceux qui, il y a des années, le vilipendaient à tort, et ceux qui, heureusement, l’adoubaient pour sa clairvoyance. Têtue, l’histoire finit toujours par donner raison à cet î homme d’une raffinée sagesse et doté d’une mémoire exceptionnelle riche en détails très précis. Il suffit de remonter un peu le temps pour s’en rendre compte.
Le 24 décembre 1999, victime du 1er coup d’Etat de l’histoire du pays et poussé à l’exil en France, il fut traité de tous les noms et accusé de tous les péchés d’Israël, mais il n’a jamais eu l’idée d’opposer la force 8 aux militaires pour ne pas que le sang des Ivoiriens soit versé. Le 25 décembre 1999, M. Ouattara, président du RDR dira : « c’est une révolution des œillets ! à l’ivoirienne », avant d’ajouter le 29 décembre ! Bédié ne reviendra plus jamais en Côte d’ivoire ». En octobre 2000, Bédié est éliminé de la course à la présidence de la République sous le fallacieux prétexte qu’il ne serait pas au pays, bien qu’il ait satisfait toutes les conditions d’éligibilité, mais il n’a pas appelé à la violence contre cette décision. Le 15 octobre 2001, Il fit son retour d’exil, sous une pluie battante, et dans une liesse indescriptible, pour participer au Forum National de la Réconciliation organisée par Laurent Gbagbo, vainqueur de la présidentielle de 2000. Bédié dira à ce Forum de la Réconciliation nationale : « Je ne suis animé d’aucun sentiment de haine et ni de vengeance… Je serai partout où besoin se fera pour la réconciliation et la paix en Côte d’ivoire… ». Quand éclata la tentative de coup d’Etat mué en rébellion qui coupa le pays en deux de 2002-2010, il est celui qui, contre l’avis du RDR et des autres, a milité pour le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir en qualité de président élu. Au titre de son parti le PDCI-RDA, il a participé à toutes les rencontres visant la paix en Côte d’ivoire et la réconciliation des Ivoiriens. Notamment les rencontres d’Accra I et II (au Ghana), de Pretoria I, Il et III (on Afrique du Sud). Durant toutes ces étapes, il t était celui qui prônait la réconciliation sincère, la cohésion nationale, la démocratie et surtout la Paix, quels qu’en soient le coût et les sacrifices. Il était celui qui amenait tous à des concessions au nom de la Paix C’est lui qui a trouvé la dénomination ‘’Forces Nouvelles’’ pour faire moins violent par rapport à ‘rebelles’. D’Accra à Pretoria, il était quasiment celui qui conseillait Ouattara dans le sens de l’acceptation des concessions et du consensus pour la Paix. Le 18 Mai 2005, fut mise en place, à Paris, dans la grande salle cossue des salons Hoche, la plateforme du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix (Rhdp) regroupant le PDCI-RDA, le
RDR, l’UDPCI et le MFA. Ce RHDP regroupement politique avait pour objectif de promouvoir la démocratie et la Paix, comme le souhaitait Henri Konan Bédié. Ainsi, en octobre 2010, battu au 1er tour de la présidentielle et, malgré qu’il ait été délesté de 600 000 voix, il appela les militants de son parti à voter, au 2ème tour, Alassane Ouattara, candidat du Rdr. Celui-ci fut élu. De Décembre 2010 au 11 avril 2011, il se mit aux côtés d’Ouattara pour se réfugier au Golf Hôtel, lui exprimant ainsi sa solidarité, face au refus de Laurent Gbagbo. Dans l’optique de permettre au Chef de l’Etat de faire la réconciliation nationale et de ressouder le tissu national déchiré par plus de 10 ans de crise, le 17 septembre 2014, Henri Konan Bédié lance un appel, depuis Daoukro, sa ville natale, pour la candidature unique Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015, en attendant que le Rdr retourne l’ascenseur en 2020 au profit d’un cadre du Pdci-Rda. Mais ce deuxième mandat sera plutôt consacré à écraser les autres, à diviser tous tes partis, à préparer un troisième mandat, au grand mépris de la Constitution de 2016 qui interdit un troisième mandat à Ouattara. La réconciliation et la démocratie s’éloignèrent de plus en plus. Le 16 juillet 2O18, alors que les négociations sur les contours à donner au RHDP unifie sont loin d’être bouclées, Ouattara lance la naissance du Parti unifié Rhdp, sans Bédié qui était pourtant président du Présidium du Rhdp depuis 2005. Le 03 août 2018, le président du PDCI-RDA rencontra Alassane Ouattara, devenu Président du parti unifié Rhdp en sa résidence, pour s’entendre dire que le processus de mise en place dudit parti unifié est irréversible. Le 08 août 2018, voyant que Ouattara et son RHDP ne sont pas sur la même longueur d’onde que lui, quant à la réconciliation et à la paix. Se Pdci-Rda » se retire du processus de mise en place d’un Parti unifié dénommé RHDP », pour ne pas être comptable de cette trahison au peuple de Côte d’ivoire.
Le 07 mai 2019, une délégation de Haut niveau du Pdci-Rda, conduite par son secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahué, rencontra l’ex-président de la République Laurent Gbagbo à Bruxelles, en Belgique puis le 9 juillet 2019, Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, au nom de la réconciliation des fils de la Côte d’ivoire, rend visite à Laurent Gbagbo, en résidence surveillée à Bruxelles (Belgique), malgré son acquittement par la Cour pénale internationale (Cpi). A l’issue de cette rencontre historique, « Les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont lancé un vibrant appel à tous les partis politiques, aux associations, â toutes les organisations de la société civile et â toutes les communautés vivant en Côte d’ivoire, à s’engager résolument dans la voie de la Réconciliation nationale pour asseoir une paix sociale durable et définitive, facteur de développement, de prospérité et de vie harmonieuse entre toutes les composantes de la Nation ivoirienne », a indiqué un communiqué conjoint.
Le 27juillet 2020, à l’issue des conventions éclatées dans tes délégations communales et départementales, il est désigné par son parti, le Pdci-Rda, pour être son candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre. Le 6 août 2020, Ouattara annonce sa candidature pour un troisième mandat qu’il baptise « 1er mandat de la 3ème République » pour contourner la Constitution. Il fut investi le 22 août par son parti, pendant que les revendications de l’opposition pour la réforme de la CEI, l’audit de ta liste électorale, le respect de la Constitution en retirant sa candidature sont royalement ignorées. Le 12 septembre 2020 Bédié fut investi à Yamoussoukro. Cette candidature sera validée le 14 septembre 2020 par te Conseil Constitutionnel qui valida également la candidature, inconstitutionnelle, d’Alassane Ouattara et invalida arbitrairement 40 autres candidatures sur 44 présentées. La population ivoirienne, qui s’y oppose sortit, une fois encore pour manifester, mais elle fut massacrée par balles, à la machette et aux gourdins. De nombreux morts et blessés sont déplorés. L’opposition se regroupe autour de Bédié pour réclamer le respect de la Constitution, l’organisation d’une élection inclusive et transparente…
Le président Henri Konan BEDIE est un homme énigmatique et profond qui, par une sagesse et une adresse qui tiennent du génie, a toujours voulu éviter à la Côte d’ivoire le chaos en lui assurant une alternative porteuse d’espoir pour la Jeunesse et les Femmes.
C’est un homme d’Etat exceptionnel qui veille sur la Côte d’ivoire avec un sens de responsabilité et de mesure qui achèvent de faire de lui un homme de vision dont les messages de vérité et d’espoir invitent constamment les Ivoiriens à ne pas s’enliser dans une zone sablonneuse, dans la gadoue de la démagogie et les mirages de (télé) populisme. De ce fait, il constitue un modèle pour les jeunes générations, à la fois icône et label, autour de qui toutes les forces vives de la Nation ivoirienne se retrouvent aujourd’hui pour donner corps à ce rêve commun d’une Côte d’ivoire de Paix, réconciliée avec elle-même, avec les fils et filles chantant à l’unisson l’hymne de l’amour du prochain et de la cohésion sociale. Henri Konan Bédié a tout donné à la Côte d’ivoire, corps et âme, il se projette constamment dans l’avenir, Ce qui fait de lui, malgré le poids des ans, un éternel jeune dont l’esprit s’adapte encore et toujours aux défis du moment. Homme de paix, celui qui fut victime du coup d’Etat anachronique et injustifié de 1999 est rentré au pays deux ans plus tard, sans rancune, sans désir de vengeance mais avec un rameau d’olivier à la main, des paroles de paix et de réconciliation à la bouche. Il sait que l’enjeu de toute politique, c’est la concorde. Il sait que la politique, c’est le Respect des règles démocratiques et la culture du véritable vivre ensemble. Henri Konan BEDIE est le choix de la sagesse et du bon sens, un homme d’expérience qui est consulté même au-delà de la Côte la d’ivoire pour toutes les situations qui se posent à notre pays. C’est donc une référence, un gisement que le monde entier n’a pas encore fini d’explorer. Il est un grand visionnaire, il reste toujours pour la Côte d’ivoire un concepteur de grands projets qui réconcilient les Ivoiriens avec le progrès et le bonheur partagés.
Nationaliste équilibré, Henri Konan BEDIE a su rassembler les Ivoiriens dans l’unité. Il a su également garantir la souveraineté nationale dans le respect des droits de l’homme, de la vie humaine et dans la coopération tant avec tes Etats voisins qu’avec l’Afrique et le monde. Il est l’un des rares chefs d’Etat à avoir plusieurs fois pardonné à ses ennemis et à des adversaires réels ou potentiels et surtout à avoir gouverné sans verser le sang de ses concitoyens. Ce qui lui vaut aujourd’hui, 20 ans après ce coup d’Etat contre lui, d’avoir la confiance des Ivoiriens de toutes les générations, de tous les bords politiques, de toutes les classes sociales. Doté d’un humanisme à tout crin, soucieux du progrès et du rayonnement de son pays, en démocrate épris de dialogue, de paix et de tolérance, il est le porteur du grand projet d’une Côte d’ivoire sans animosité politique, le garant d’un renouveau d’amour entre les Ivoiriens. Dans Fraternité Matin du 17 novembre 2015, il disait à juste titre : « J’ai consenti de nombreux sacrifices pour la paix dans mon pays. Je l’ai fait, je le répète, pour mon pays et non pas pour être désigné “homme de paix ». Si mes compatriotes, par contre, ont cette opinion de moi, j’en suis heureux. Cela me conforte dans l’idée que j’ai suivi les consignes données par le père-fondateur…Mon message c’est d’appeler tous les Ivoiriens à la paix et surtout au respect des fondamentaux de la vie en communauté: respect de l’autre, considération pour lui, quel qu’il soit et surtout dialogue qui implique écoute, examen du point de vue de l’autre et règlement des différends par ce seul dialogue… » On peut le dire. Les Ivoiriens, dans leur grande majorité, l’ont compris et le suivent pour réaliser ce qu’ils espèrent le plus. Comme cela est écrit “ dans la bible, Matthieu 21:42 « Jésus leur dit: N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures: La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle; C’est du Seigneur que cela est venu, Et c’est un prodige à nos yeux ? » En d’autres termes, si Henri Konan Bédié n’avait pas été là, il aurait fallu le créer. Pour la côte d’ivoire.
Par DENIS KAH ZION
Le Nouveau réveil du lundi 30 novembre 2020 N° 5627/ PAGE 3