Conscients de ce fait, plusieurs pays africains se sont engagés dans des actions d’envergure pour réduire substantiellement les discriminations basées sur le genre. Le séminaire régional sur la budgétisation sensible au genre (Bsg) en Afrique francophone qui s’est ouvert hier, à Abidjan, s’inscrit dans le cadre de cette démarche.
Malgré les acquis enregistrés par les pays africains dans la mise en œuvre de leur politique genre, le ministre de l’Économie et des Finances de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, a attiré l’attention des gouvernements africains sur la nécessité de s’appuyer sur l’un des instruments clés de la politique économique à savoir, le Budget, « pour adresser efficacement la question du genre » dans les Etats respectifs. « Cela fait appel au concept de la budgétisation sensible au genre qui est au cœur des politiques d’égalité entre les femmes et les hommes, mais qui reste à ce jour peu répandue en Afrique francophone malgré des initiatives dans certains pays », a-t-il déclaré.
Financé par l’Union européenne, le séminaire est animé par le Fonds monétaire international (Fmi) à travers Afritac de l’Ouest, avec la participation d’Onu femmes. Il a abordé quatre points clés : la présentation des enjeux et objectifs de la Bsg, son lien avec les politiques de genre et les réformes budgétaires, ses outils et ses modalités de mise en œuvre dans le cadre du cycle budgétaire ; le partage des expériences nationales ou régionales afin de diffuser les bonnes pratiques et d’en tirer des enseignements ; l’établissement d’un dialogue et le partage d’expérience entre les ministères des finances , les ministères en charge du genre et les acteurs de la société civile issus des pays francophones participants ; l’exhortation des pays à s’engager et à progresser dans la mise en œuvre effective de la Bsg en identifiant les stratégies et plans d’actions qui pourraient être mobilisées.