Devenu Parisien cet été après 17 années passées à Turin, Gianluigi Buffon ne cache pas ses ambitions avec le PSG. Même s’il ne veut surtout pas faire d’ombre à la Juve…
Malgré ses 40 ans au compteur, Gianluigi Buffon n’est pas arrivé à Paris comme on aborde une préretraite. « Je me sens meilleur qu’il y a cinq ans. Après une semaine ici, ils ont compris que celui qui était arrivé n’était pas si vieillissant et qu’il voulait se faire une place importante au club, dixit l’intéressé ce vendredi dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport. J’ai obtenu la place que je voulais, ce qui me permet de réaliser mon objectif: mettre mon expérience à la disposition de mes équipiers et démontrer que je ne suis pas fini ! »
Depuis son arrivée dans la capitale, l’expérimenté portier italien partage le temps de jeu avec un Alphonse Areola qui ne cesse de prendre de l’envergure – y compris en sélection. Et si le choix de quitter Turin et la Serie A cet été s’est avéré difficile, « Gigi » se dit persuadé aujourd’hui d’avoir pris la bonne décision. « Je n’ai pas de regrets, pas de déception… La Juve et moi avons planifié ce départ ensemble, de très loin, et la boucle était bouclée. Cela n’avait pas de sens de retarder la décision d’un an. […] A la Juve, ils n’avaient plus besoin de moi, ils volaient de leurs propres ailes. Et puis je ressentais aussi le poids de ces responsabilités endossées toutes ces années durant. L’appel du PSG est arrivé au moment où j’en avais besoin… »
Pour autant, Gianluigi Buffon demeure très attaché à la Vieille dame. En témoigne cette considération à l’évocation d’une éventuelle finale de Ligue des champions entre le PSG et la Juve. « Je ne le souhaite pas parce que je ne veux pas que ma possible joie soit liée aux larmes de mes ex-coéquipiers et de mes anciens supporters. On a déjà trop pleuré ensemble« , explique celui qui sous le maillot turinois a perdu trois finales de C1, 2003, 2015 et 2017. « J’aspire à une joie totale, poursuit-il. Si je dois affronter la Juve, j’aimerais que ce soit avant la finale. » Et de conclure: « L’histoire de la Juventus est bien plus importante que la mienne. La Juve peut gagner cette Ligue des champions, même sans Buffon…«