L‘état-major français dément formellement la mort d’un de ses soldats au Burkina Faso, dans le cadre de la vaste opération de sécurisation des forêts de l’Est du pays. Opération qui se fait conjointement entre les armées burkinabè et française et qui a pour but de déloger des djihadistes venus de pays limitrophes.
L‘état-major français (installé à Paris) rejette en bloc cette information, assurant qu’aucun de ses soldats n’a été ni tué, ni blessé lors de cette opération de ratissage. Il ajoute même qu’aucun des véhicules militaires de l’armée française n’a sauté sur aucune mine.
Les choses se sont gâtées à un moment des opérations, lorsqu’un officier de l’armée burkinabè a été tué samedi soir, quand un véhicule de la mission conjointe sautait sur une mine. D’après certaines indiscrétions, un autre soldat, français cette fois-ci, aurait lui aussi trouvé la mort dans les mêmes circonstances. Un autre soldat aurait été blessé.
Une vaste opération de nettoyage est en cours dans les forêts de l’Est du Burkina Faso. Menée par les forces de défense et de sécurité du pays, elle a pour but de débarrasser ces zones des terroristes qui, selon les autorités, ont l’intention de s’y installer afin de mener des raids sur des bases militaires.
De gros moyens déployés par la France
Les forces de défense et de sécurité burkinabè ne sont pas seules dans cette initiative. A leurs côtés, les forces françaises. Des témoins rapportent que l’ancien colonisateur (la France) a dépêché sur place plusieurs véhicules militaires aux couleurs françaises. Véhicules qui ont arpenté les routes de la région située entre Bogandé et Pama.
La France ne se contente pas de véhicules au sol. Toujours selon les témoins (les habitants de la région), des avions et hélicoptères de l’armée française ont survolé la zone à plusieurs reprises.
Une source militaire, qui a bien voulu rester anonyme, fait savoir que des pilonnages sont effectués sur la forêt par les aéronefs de l’armée française, tandis que le ratissage se fait par les troupes au sol.
Le scénario de véhicules sautant sur des mines n’est pas nouveau au Burkina Faso depuis l’apparition des islamistes dans ce pays sahélien d’Afrique de l’Ouest. En août et septembre derniers, plusieurs soldats se faisaient tuer lorsque leur véhicule sautait sur un de ces engins de mort.
Les faits se sont déroulés dans l’Est du pays, sujet à des secousses du fait de la forte présence de fondamentalistes ces derniers mois.