Le Burkina Faso subit une pression terroriste sans précédent depuis ces trois dernières années. L’invétéré terroriste Malam Dicko, ressortissant burkinabè, est la porte d’entrée au pays des hommes intègres de ces gens sans foi ni loi qui déciment tout sur leur passage.
Le 15 janvier 2016, les terroristes frappaient au cœur de Ouagadougou, le Splendid Hôtel et le Restaurant-Café Cappuccino. Après cet attentat qui restera à jamais gravé dans la mémoire des Burkinabè, les jihadistes ont récidivé dans plusieurs autres endroits de la capitale et des localités du septentrion burkinabè, non loin de la frontière avec le Mali. La province du Soum est devenue le repaire par excellence de ces assoiffés de sang qui l’on quasiment placé sous leur coupe.
Paul Kaba Thieba était face aux Députés, lundi, pour faire le point sur l’action des terroristes au Faso. Le bilan dressé par le Premier ministre burkinabè donne véritablement froid dans le dos. Sur les 118 personnes tuées en 3 ans, on dénombre 70 civils et 48 au sein des Forces de défense et de sécurité.
Au nombre de ces victimes, 69 ont trouvé la mort en cette année 2018. Ce qui dénote de l’évolution de ce fléau qui s’apparente à une déstabilisation du Faso, selon les autorités burkinabè. Les cibles privilégiées sont essentiellement les symboles de l’Etat, les institutions et les Forces armées du Burkina Faso.
Le prédicateur radical burkinabè Ibrahim Malam Dicko, chef du groupe jihadiste Ansaroul Islam, a été identifié comme l’auteur principal de ces tueries. Il est par ailleurs soutenu dans sa folie meurtrière par des groupes armés maliens. Aussi, les autorités burkinabè ont lancé un avis de recherche en vue de mettre le grappin sur ce terroriste qui passe jusque-là entre les mailles du filet grâce au changement régulier de son mode opératoire. Plusieurs fois annoncé pour mort, il a résurgi quelque temps plus tard.
Toutefois, le PM Kaba Theba promet de renforcer la capacité d’intervention des soldats burkinabè, la formation et le renseignement pour anticiper sur les attentats. Ils sont appuyés dans cette mission par le G5 Sahel et un détachement de l’armée française.