Ce mercredi, le Mali a remporté une victoire précieuse face à la Tunisie dans la confusion la plus totale (1-0). L’arbitre central Janny Sikazwe a d’abord sifflé la fin du match à la 85e avant de revenir sur sa décision… et finalement siffler à la 89e. Après les plaintes des Tunisiens, le match a failli reprendre trente minutes plus tard, sans succès. Retour chronologique sur les faits.
Du grand n’importe quoi. Ce mercredi, le match opposant le Mali et la Tunisie a été l’objet d’une fin de match qui restera dans les annales mais pas pour les bonnes raisons. Si le Mali a finalement remporté le duel (1-0), cela s’est fait dans des conditions rocambolesques, entre fin(s) de match prématurée(s) et reprise improvisée finalement annulée. Éclairage chronologique sur les évènements.
15h47, 85’06 » : Première erreur et première fin de match anticipée
Jusqu’ici, tout va bien. Le match entre le Mali et la Tunisie se déroule dans un climat serein et les Aigles de Carthage poussent pour revenir au score en toute fin de match (1-0). Nous sommes alors à la 85e minute. Mais Janny Sikazwe, l’arbitre principal, décide de siffler la fin du match, le tout en consultant sa montre. Moment d’incompréhension sur le terrain et sur les bancs.
Le staff tunisien réagit comme un seul homme et l’arbitre se déjuge. On pense alors que la petite erreur de l’arbitre zambien se transformera en moment insolite de cette CAN. Il est finalement annonciateur d’une fin de match sans contrôle.
15h51, 89’46 » : Fin du match avant que le temps additionnel ne soit annoncé
Le quatrième arbitre se saisit du panneau d’affichage et s’apprête à annoncer le temps additionnel. Avec 9 changements (en six sessions), une expulsion, l’intervention du VAR, un penalty sifflé en seconde période et une pause fraîcheur, il s’annonce conséquent. Il n’y en aura finalement pas. Car Janny Sikazwe se saisit à nouveau de son sifflet et acte la fin du match alors que le temps réglementaire n’est même pas écoulé.
Janny Sikazwe, arbitre de Tunisie-Mali
Crédit: Getty Images
Colère instantanée et légitime du staff tunisien qui se rue sur le quatrième arbitre, lequel réplique vivement en poussant les membres du staff. Mondher Kebaier, sélectionneur tunisien, rentre sur la pelouse pour aller demander des explications à l’arbitre, s’agitant de manière frénétique tout en pointant sa montre. Celui-ci refuse de s’expliquer.
Le quatuor arbitral finit par sortir sous escorte de la sécurité face à la colère des Aigles de Carthage.
16h14 : Conférence de presse du coach malien interrompue, décision de reprendre le match
Alors qu’il s’exprime devant les journalistes, Mohamed Magassouba, le sélectionneur du Mali, est interrompu. Des responsables de la CAF s’invitent en salle de presse et annoncent que le match va reprendre pour disputer trois minutes supplémentaires. Selon des journalistes présents, le coach tombe des nues et voit rouge face à cette décision.
16h14 – 16h37 : Vers une reprise ?
La confusion règne au stade de Limbé mais les Maliens se préparent à revenir sur le terrain pour disputer les dernières minutes de jeu. Les spectateurs reviennent dans l’enceinte tandis que le quatrième arbitre prend la place de Janny Sikazwe, absent lors de la reprise.
16h37 : Fin du match, refus des Tunisiens de revenir
Alors que les Maliens attendent de reprendre, conformément aux demandes de la CAF, les joueurs de la Tunisie ne reviennent pas sur le terrain. Victoire définitive du Mali, sans que l’on sache s’il s’agit d’une victoire 1-0 au bout du temps réglementaire ou d’un forfait.
En conférence de presse, Mondher Kebaier, sélectionneur tunisien, explique la décision des siens. « Les joueurs prenaient un bain de glace de 35 minutes avant d’être rappelés sur le terrain, détaille-t-il. J’entraîne depuis longtemps maintenant, je n’ai jamais rien vu de tel« . Il n’est pas le seul…
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