Pendant trois jours riches en découvertes et en échanges, Cas’Algéria, le festival à l’appellation évocatrice faisant la part belle à la créativité algérienne, a dressé un pont entre deux pays frères, le Maroc et l’Algérie, dont on aimerait qu’ils ne soient séparés que par leurs frontières territoriales.
C’est à Casablanca, la capitale économique du royaume de l’Atlas, que cette passerelle culturelle a été érigée en collaboration avec la gallerie Borkk’art d’Alger et l’Uzine, satisfaisant la curiosité des nombreux visiteurs qui l’ont empruntée pour contempler ses trois expositions thématiques, reflet de la variété et de la vitalité de l’art estampillé Algérie.
Des Casablancais qui, à travers les prises de vue saisissantes de photographes professionnels ou amateurs, sont ressortis fascinés de leur plongée visuelle au cœur de l’Algérie d’hier, en noir et blanc, placée sous le joug de la colonisation française, ou d’aujourd’hui, incarnée par des citoyens ordinaires, de tous âges et de toutes conditions, et illustrée par des scènes de la vie quotidienne.
Parmi les artistes dont les œuvres ont marqué de leur empreinte ce grand événement, Hicham Gaoua, alias “El Moustache”, est une figure attachante du pop art made in Algérie. Celui-ci n’a pas son pareil pour croquer et peindre les icônes de la musique et du cinéma algérien, donner du relief à des faits historiques ou à des tranches de vie, en parsemant ses tableaux de petites touches d’humour et d’autodérision.
Conçu comme un véritable pont en hommage à l’Algérie et aux multiples facettes de l’Art qui porte son poinçon, jalonné de tables rondes, de diffusions de courts et longs métrages et résonnant de concerts de musique, Cas’Algéria a œuvré concrètement au rapprochement entre les peuples de deux pays phares du Maghreb, pour la plus grande fierté de ses organisateurs issus des deux rives.