Celui qui fait un bien de manière surérogatoire alors ceci est un bien pour lui

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Allah a dit dans la sourate Al Baqara n°2 verset 184 (traduction rapprochée du sens du verset) : « Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’avec grande difficulté, il y a une compensation : nourrir un pauvre.
Celui qui fait un bien de manière surérogatoire alors ceci est un bien pour lui ».


قال الله تعالى : وَعَلَى الَّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ فَمَن تَطَوَّعَ خَيْرًا فَهُوَ خَيْرٌ لَّهُ
(سورة البقرة ١٨٤)

Dans ce verset, Allah a informé que celui qui fait un bien de manière surérogatoire dans la compensation des jours de Ramadan non-jeûné alors ceci est un bien pour lui.

Le verset est général est comprend ainsi plusieurs actes de bien surérogatoires.
(Tefsir Tabari vol 3 p 443)

Parmi ces actes de bien :

le fait de nourrir plus d’un seul pauvre par jour non-jeûné.

D’après ‘Ata Ibn Abi Rabah, ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père) a dit : -Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’avec grande difficulté, il y a un compensation : nourrir un pauvre- : C’est à dire un seul pauvre.
-Celui qui fait un bien de manière surérogatoire- : C’est à dire qu’il rajoute un autre pauvre.
(Rapporté par Daraqoutni dans ses Sounan n°2377 qui l’a authentifié)


عن عطاء بن أبي رباح عن عبدالله بن عباس رضي الله عنهما قال : وَعَلَى الّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ : واحدٌ
فمنْ تطوّعَ خيرًا : زادَ مسكينا آخرَ
(رواه الدارقطني في سننه رقم ٢٣٧٧ و صححه)

D’après Mou’awiya Ibn Qoura : Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée) n’a pas jeûné durant le Ramadan et il a donc nourri chaque jour quatre pauvres.
(Rapporté par Al Baghawi dans Mousnad Ibn Al Ja’d n°1143 et authentifié par Cheikh Zakariya Ibn Ghoulam Al Bakistani dans son ouvrage Ma Saha Min Athar AS Sahaba Fil Fiqh p 687)


عن معاوية بن قرة عن أنس بن مالك رضي عنه أنّه أفطر في رمضان فأطعم كلّ يوم أربع مساكين
(رواه البغوي في مسند ابن الجعد رقم ١١٤٣ و صححه الشيخ زكريا بن غلام الباكستاني في كتابه ما صح من آثار الصحابة في الفقه ص ٦٨٧)

D’après Moujahid, Qays Ibn As Saib (qu’Allah l’agrée) a dit : Certes un homme doit nourrir pour Ramadan pour chaque jour la moitié d’un sa’. Nourrissez pour moi un sa’.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) était mon associé dans la jahiliya (*) et il était le meilleur des associés : il ne se disputait pas et ne polémiquait pas.
(Rapporté par Abou ‘Oubeid dans Al Nasikh Wal Mansoukh Fil Qur’an Al ‘Aziz n°933 et authentifié par Cheikh Zakariya Ibn Ghoulam Al Bakistani dans son ouvrage Ma Saha Min Athar AS Sahaba Fil Fiqh p 687)

(*) C’est le nom de la période qui a précédé l’Islam.


عن مجاهد قال قيس بن السائب رضي الله عنه : إنّ الرجل يُطعم عنه في رمضان لكلّ يوم نصف صاع فأطعموا عنّي صاعًا
كان رسول الله صلّى الله عليه و سلّم شريكي في الجاهلية فكان خير شريك لا يشاري و لا يماري
(رواه أبو عبيد في كتابه الناسخ و المنسوخ في القرآن العزيز رقم ٩٣ و حسنه الشيخ زكريا بن غلام الباكستاني في كتابه ما صح من آثار الصحابة في الفقه ص ٩١٦)

Le fait de rajouter à la quantité obligatoire de nourriture à donner au pauvre

L’imam Ibn Jarir Tabari (mort en 310 du calendrier hégirien) a mentionné cela dans son Tefsir.
(vol 3 p 443)

Le fait de rajouter avec la nourriture de base de la viande, de la sauce…

Cheikh ‘Otheimine a dit : « Il convient dans cette situation de mettre avec la nourriture ce qui l’accompagne comme de la viande ou autre afin de compléter le sens voulu par le verset ».
(Charh Al Mumti’ vol 6 p 326)