Chaque croyant est soumis à des épreuves au cours de sa vie

Les épreuves peuvent être immenses et difficiles pour certains, petites et surmontables pour d’autres. En réalité, elles sont loin d’être comparables d’un croyant à un autre. Dieu seul sait de quelle façon et avec quelle intensité, Il attribue les épreuves à Ses croyants car Il connaît Ses serviteurs. Mais Dieu adapte les épreuves en fonction de la capacité de chacun de par Son immense miséricorde.

« Dieu n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. »[ S 2 V 286] Lorsque l’épreuve nous touche, elle est souvent incomprise parfois même vécue comme une injustice, mais Dieu n’est pas injuste, Il est au contraire l’Omniscient et Celui qui détient la Vérité. La plupart des croyants auront tendance alors à se poser des questions telles que : « Qu’ai-je pu faire pour mériter cette épreuve ? Dieu veutil me punir d’un mal que j’ai commis ? ». En psychologie, l’épreuve se reflète à travers différentes étapes : le choc au moment où l’épreuve s’abat, le déni et le fait de ne pas croire ce qui nous arrive.

Puis, vient le moment où l’on essaye de « marchander » soit, avec une personne qui est impliquée, soit avec Dieu : « Ô Mon Dieu, si tu me retires cette épreuve, je ferai telle action ». Cette étape laisse place ensuite à la tristesse, la résignation et l’acceptation qui permettent de regagner petit à petit notre lucidité et de comprendre enfin que Dieu seul a le contrôle sur tout.

C’est enfin le moment de la reconstruction : l’individu se ressaisit, médite sur son épreuve et sur sa personne. Le croyant ressort souvent avec une plus grande confiance en Dieu. Quoiqu’il en soit, c’est lorsque nous avons l’impression que la douleur est à son comble et que notre patience arrive à ses limites que la délivrance de Dieu survient. L’épreuve peut être plus ou moins longue selon ce que Dieu décide. Mais, ce qui est important de garder toujours en tête et dans le cœur, c’est que la difficulté laisse toujours place à la facilité. Ainsi, ceci nous aide à patienter, nous donne de la force de nous en remettre à Dieu. Pour preuve, Dieu nous répète à deux reprises dans le Coran : « A côté de la difficulté est certes, une facilité.

A côté de la difficulté est certes, une facilité. »[ S 94 V 5 et 6] Le plus souvent, le croyant en pleine épreuve, malgré sa patience, son endurance et sa confiance en Dieu, parvient difficilement à prendre le recul nécessaire pour méditer sur son épreuve et sur son sens. C’est un travail que le croyant entreprend lorsque la stabilité et le calme sont plus ou moins revenus dans sa vie. C’est un travail qui lui permettra de tirer des leçons, de s’éduquer et d’entrevoir les bienfaits de Dieu. Mais il doit toujours garder à l’esprit que Dieu est Sage et Miséricordieux.

« C’est Lui le Dominateur Suprême sur Ses Serviteurs. Il est le Plus Sage, le Connaissant »[ S 6 V 18] « Dieu est Le Meilleur Protecteur, et, de tous les miséricordieux, Il est Le Plus Miséricordieux »[ S 12 V 64] Dieu ne veut que du bien à Ses Serviteurs. Cette certitude doit trôner dans nos cœurs : «Dieu ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. »[ S5 V 6] A nous de nous poser les bonnes questions : « Qu’est-ce que Dieu a voulu pour moi à travers cette épreuve ? » A-t-Il voulu purifier mon âme de mes péchés accumulés ? Comme le Prophète (saw), a dit :

« Aucun musulman ne subit un mal comme la maladie ou autre sans que Dieu efface ses péchés comme l’arbre perd ses feuilles »[Mouslim] A-t-Il voulu m’élever en degré ? A-t-Il souhaité m’attribuer une part dans la Vie Dernière ? A-t-il voulu m’éduquer en me faisant vivre une expérience qui m’a permis d’acquérir des vertus, des qualités ou une force supplémentaire ? Cette épreuve m’at-elle permise de revenir dans la voie de Dieu ou de me rapprocher de Lui ? « Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux, peut-être reviendraient-ils (au droit chemin) »[S7 V 168] Et parfois, notre Seigneur cherche tout simplement à préserver Son Serviteur d’un mal pour choisir quelque chose de meilleur pour lui. Il l’oriente vers un nouvel horizon en le privant de ce qui lui semble un bienfait. Mais Dieu veut pour nous ce qui est bon et Il connait l’inconnaissable. Dieu, Exalté soit-Il, dit dans son Livre : « Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas »[S 2 V 216]