Un nouveau scandale sanitaire effraie des millions de parents en Chine : des faux vaccins ont été administrés à des bébés de moins de trois mois. En 2016 déjà, des vaccins périmés ou stockés dans de mauvaises conditions avaient fait grand bruit dans le pays. Cette fois, c’est un géant pharmaceutique qui est accusé d’avoir truqué des données et vendu des vaccins de médiocre qualité.
Le Premier ministre Li Keqiang exige des punitions sévères. Mais le mal est fait, les parents inquiets sont vent debout contre des autorités sanitaires jugées trop laxistes. « Je ne vais plus choisir des vaccins chinois pour mon bébé », s’insurge une maman sur les réseaux sociaux.
Au cœur de la tempête : l’entreprise « Changsheng ». Dans un premier temps, une inspection a révélé que le géant pharmaceutique avait falsifié des données pour son vaccin contre la rage. La production a depuis été stoppée, les vaccins ont été retirés du marché, assurent les autorités.
250 000 vaccins de mauvaise qualité
Mais ce week-end, un deuxième scandale éclate et force la compagnie de suspendre son action en Bourse, après avoir perdu 40 % de sa valeur. « Changsheng Biotechnologie » aurait vendu plus de 250 000 vaccins de mauvaise qualité contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
L’entreprise « Changsheng », ce qui veut dire « longue vie » en chinois, s’est confondue en excuses et dit avoir appris sa leçon. La censure se charge du reste et tente actuellement tant bien que mal d’étouffer le débat sur la toile : la plupart des commentaires ont déjà été effacés.
RFI