La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam `alayhi s-salâm au dernier MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam.
Sommaire [masquer]
- 1 Règles du comportement de l’entrée en rituel
- 2 L’Entrée à La Mecque et La vue de la Ka`bah Honorée
- 3 At-tawâf les Tours Rituels autour de la Ka`bah
- 4 La manière d’effectuer les tours rituels
- 5 Les évocations recommandées pendant les tours rituels
- 6 As-sa`y les trajets entre le mont as-Safâ et al-marwâ
- 7 Jour de at-tarwiyah: huitième jour de dhou l-Hijjah
- 8 Le lancer de Pierres aux trois Jamarah (bassins à Minâ)
- 9 La Station de `Arafah
- 10 La station à `Arafah et ses nombreuses règles de comportements
- 11 Arrivée à Mouzdlifah
Règles du comportement de l’entrée en rituel
Il est recommandé pour celui qui veut rentrer en rituel de se laver auparavant, de faire un ghousl avec l’intention de faire le ghousl de l’entrée en rituel. Ceci est recommandé pour toute personne de la part de laquelle l’entrée en rituel est valable.
Ensuite, il se parfume, le mieux étant de se parfumer avec du musc mélangé avec de l’eau de rose. Ceci est valable aussi bien pour l’homme que pour la femme.
Ensuite, il accomplit deux rak`ah, pour lesquelles il met l’intention d’accomplir la Sounnah – l’acte recommandé – de l’entrée en rituel. Il récite dans ces deux rak`ah, après avoir récité la FâtiHah, ( Qoul yâ ‘ayyouha l-kâfirôun) et ( Qoul houwa l-Lâhou ‘aHad ). Une fois qu’il a accompli cette prière il entre ensuite en rituel ; et l’entrée en rituel signifie qu’il met dans son cœur l’intention d’accomplir les actes du pèlerinage ou de la `oumrah, ou les deux selon ce qu’il veut faire. Il est recommandé qu’il fasse la talbiyah, c’est-à-dire qu’il dise :
لبيكَ اللهم لبيك، لبيكَ لا شريك لك لبيك، إنَّ الحمدَ والنعمة لك والملك، لا شريكَ لك
( labbayka l-Lâhoumma labbayk, labbayka lâ charîka laka labbayk ‘inna l-Hamda wa n-ni`mata laka wa l-moulk, lâ charîka lak )
ce qui signifie : « Je réponds à Ton ordre, ô Allâh, je réponds ; je réponds à Ton ordre Tu n’as pas d’associé, je réponds à Ton ordre, certes la Louange et le Bienfait T’appartiennent ainsi que la souveraineté, Tu n’as pas d’associé ».
Les hommes disent cette évocation de la talbiyah à voix haute, et les femmes à voix basse.
L’Entrée à La Mecque et La vue de la Ka`bah Honorée
Il est recommandé de dire lorsqu’on atteint le Haram :
اللهم هذا حَرَمُكَ وَأَمْنُكَ فحرّمْني على النارِ وَءامِنّي من عذابِكَ يَوْمَ تبعثُ عبادَكَ واجْعلني من أوليائِك وأَهلِ طاعتِكَ
( Allâhoumma hâdhâ Haramouka wa ‘amnouka fa Harrimnâ `ala n-nâr wa ‘âminnî min `adhâbik yawma tab`athou `ibâdak wa j`alnî min ‘awliyâ’ika wa ‘ahli Tâ`atik )
ce qui signifie : « Ô Allâh ceci est Ton Harâm et Ton lieu sûr, alors interdis-moi à l’Enfer et assure moi d’éviter Ton Châtiment le jour où Tu ressusciteras Tes esclaves et mets-moi au nombre de Tes Saints et des gens qui T’obéissent ». Il essaie d’avoir présent dans son cœur la crainte et l’humiliation, dans son cœur comme dans son corps tant que cela lui est possible.
Lorsqu’il arrive à La Mecque, il fait le ghousl à Dhôu Touwâ et la sounnah c’est de rentrer à La Mecque par Thaniyyat Kadâ’ et lorsqu’il en sort pour retourner dans son pays il sort par Thaniyyat Koudâ.
Il convient lorsqu’il entre à La Mecque de prendre garde de ne pas faire du tort aux gens dans la foule et de se comporter avec douceur envers celui qui le bouscule. Il essaie d’avoir présente dans son cœur l’éminence de ce lieu dans lequel il se trouve et vers lequel il se dirige et il se prépare à excuser celui qui le bouscule.
Il convient pour celui qui est venu d’ailleurs que du Haram de n’entrer à la Mecque qu’en rituel du pèlerinage ou de `Oumrah et il est recommandé si son regard tombe sur Al-Bayt, la Maison, de lever les bras. Il a en effet été rapporté que l’invocation du musulman lors de la vue de la Ka`bah est exaucée ; et il dit :
اللهُمَّ زِدْ هذا البيتَ تشريفًا وتعظيمًا وتكريمًا ومهابةً وزِدْ مَن شرَّفَهُ وَعَظَّمَهُ ممن حَجَّه أو اعْتَمَرَه تشريفًا
وتكريمًا وتعظيمًا وبِرًّا
( Allâhoumma zid hâdha l-bayta tachrîfan wa ta`DHîman wa takrîman, wa mahâbatan wa zid man charrafahou wa `aDH-DHamahou mimman Hajjahou ‘aw ‘i`tamarah tachrîfah wa ta`DHîman wa birrâ ).
Ensuite il ajoute :
اللهم أنتَ السلامُ ومنكَ السلامُ فحيِّنا رَبَّنَا بالسلام
( Allâhoumma ‘anta s-salâm wa minka s-salâm fa Hayyinâ Rabbanâ bi s-salâm )
ce qui signifie : « Ô Allâh, accrois davantage cette maison en honneur, en magnificence, en considération et en respect et accrois davantage celui qui l’a honoré et magnifié parmi ceux qui y sont venus pour accomplir le pèlerinage et la `Oumrah en honneur, en considération, en magnificence et en bienfaisance. Ô Allâh Tu est Celui Qui est sain de toute imperfection et le salut est de ta part, fais-nous vivre notre Seigneur dans la paix ». Et il demande à Allâh autant de chose qu’il veut parmi les choses d’importance dans l’au-delà et dans ce bas monde. Et le plus important c’est la demande de pardon. Il convient qu’il évite dans cette station debout de se trouver dans un endroit où les passants ou autres pourraient subir une nuisance de sa part.
Il convient d’avoir présent dans son cœur lors de la vue de la Ka`bah ce qui lui est possible de crainte, d’humiliation et de soumission car ceci est l’habitude des vertueux et des esclaves de Allâh connaisseurs, parce que la vue de la Maison est un rappel et un désir pour venir au jugement du Seigneur de la Maison.
On raconte qu’une femme était rentrée à La Mecque et s’était mise à dire « Où est la maison honoré par mon Seigneur ? ». On lui répondit : « Maintenant tu vas la voir ». Lorsqu’elle aperçut la maison, on lui dit : « Ceci est la maison honoré par ton Seigneur ». Alors elle a couru vers elle, elle a collé son front au mur et ne l’a pas levé jusqu’à ce qu’elle soit morte.
Il est recommandé lors de son arrivée de ne pas passer pour louer une maison, poser des affaires ou changer ses vêtements ni tout autre chose avant de faire les tours rituels ( aT-Tawâf ).
Ainsi, certains de ses compagnons pourront se tenir auprès de ses bagages et ses montures pour qu’il puisse accomplir les tours rituels après quoi il pourra revenir auprès de ses montures et ses bagages et louer par la suite une maison.
Entrer par la porte de Banôu Chaybah est recommandé pour toute personne qui arrive de n’importe quelle direction sans divergence. Il fait précéder son pied droit lorsqu’il entre et dit :
أعوذُ بالله العظيمِ وبوجهِهِ الكريمِ وسلطانِهِ القديمِ مِن الشيطانِ الرجيم بسمِ الله والحمدُ لله
اللهمَّ صلّ على محمد وعلى ءال محمد وسلِّم، اللهم اغفر لي ذنوبي وافتحْ لي أبوابَ رحمتك
( ‘a`ôudhou bi l-Lâh l-`aDHîm wa bi wajhihi l-karîm wa soulTânihi l-Qadîm mina ch-chayTâni r-rajîm bismi l-Lâhi wa l-Hamdou li l-Lâh ; Allâhoumma Salli `alâ MouHammad wa `alâ ‘âli MouHammad wa sallim ; Allâhoumma ghfir lî dhounôubî wa ftaH lî ‘abwâba raHmatik )
ce qui signifie : « Je demande la préservation par Allâh le Vénéré et par Son Etre honoré et Sa souveraineté éternelle contre le chayTân maudit. Par le nom de Allâh la louange est à Allâh, ô Allâh honore et élève davantage le degré de MouHammad ainsi que le degré de la famille de MouHammad et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Ô Allâh pardonne-moi mes péchés et ouvre-moi les portes de Ta miséricorde ». Et lorsqu’il sort il fait devancer son pied gauche et fait la même invocation sauf qu’au lieu de dire ( ‘iftaH lî ‘abwâba raHmatik ), il dit : افتح لي أبواب فضلك ( ‘iftaH lî ‘abwâba faDlik ) ce qui signifie : « Ouvre-moi les portes de Ta grâce » et cette invocation est recommandée dans toute mosquée.
At-tawâf les Tours Rituels autour de la Ka`bah
Sache que pendant le pèlerinage, il y a trois tours rituels : les tours rituels de l’arrivée ( Tawâfou l-Qoudôum ) les tours rituels obligatoires ( Tawâfou l-‘Ifadah ) et les tours rituels de départ ( Tawâfou l-Wadâ` ).
Les tours rituels de l-‘Ifadah ont lieu après la station à `Arafah et après la moitié de la nuit de la Fête ( Al-`îd ).
Les tours rituels du départ ( Tawâfou l-Wadâ` ) ont lieu lorsqu’on a la volonté de s’en aller de La Mecque après avoir accompli tous les rites.
Et sache que les tours rituels de l’arrivée ( Tawâfou l-Qoudôum ) sont recommandés et non obligatoire.
La manière d’effectuer les tours rituels
Lorsqu’il entre à la Mosquée, qu’il se dirige vers la Pierre Noire ( al-Hajarou l-‘aswad ). Il est recommandé qu’il se présente face à la Pierre Noire, par le visage et le devant du corps et qu’il s’en rapproche à condition de ne nuire à personne par une bousculade. Il l’embrasse sans émettre de son, il pose son front dessus et répète cela trois fois. Ensuite il commence les tours rituels et interrompt la talbiyah pendant les tours rituels.
Il est recommandé de faire (al-‘iDtibâ`) lors de l’entrée pour faire les tours rituels. ( Al-‘iDtibâ` ) consiste à prendre un bout de sa cape et de le faire passer par en dessous son épaule droite pour le mettre sur son épaule gauche.
S’il fait al-‘iDtibâ` peu avant il n’y a pas de mal en cela.
La manière de faire les tours rituels c’est que tout son corps passe devant la Pierre Noire en laissant la Ka`bah sur sa gauche sans lui faire face ni lui tourner le dos. Ses tours ne sont valables que si tout son corps est passé devant la Pierre Noire.
Il est recommandé de faire pendant les tours rituels (ar-ramal) [pour les hommes], c’est-à-dire de marcher vite tout en rapprochant les pas, sans sauter ni courir, ce qu’on appellerait (al-khabab). (Ar-ramal) est recommandé lors des trois premiers tours rituels alors qu’il est recommandé de marcher lentement dans les quatre derniers.
Il est recommandé de saluer et d’embrasser la Pierre Noire, de saluer le pilier yamâniyy [le pilier juste avant le pilier de la pierre noire dans le sens de la marche] et d’embrasser la main après cela lorsqu’on s’en rapproche dans chaque tour rituel. Cela est encore plus recommandé dans les tours impairs car ces deux sont meilleurs, mais si la bousculade empêche d’embrasser, il suffit de saluer. S’il ne peut pas, il dirige en direction de la Pierre Noir sa main ou quelque chose dans sa main puis il embrasse ce qu’il a dirigé vers la Pierre Noire, mais il ne dirige pas la bouche pour embrasser. Et il n’est pas recommandé pour les femmes d’embrasser ou de saluer sauf si le lieu des tours rituels est libre.
Les évocations recommandées pendant les tours rituels
Il est recommandé de dire lors de la salutation de la Pierre Noire en premier et lors du commencement des tours rituels également :
بسمِ الله، الله أكبرُ اللهمَّ إيمانًا بك وتصديقًا بكتابك ووفاءً بعهدِك واتّباعًا لسنةِ نبيك محمدٍ
صلى الله عليه وسلم
( Bismi l-Lâh, Allâhou ‘akbar, Allâhoumma ‘Imânan bika wa taSdiqan bi kitâbika, wa wafâ’an bi `ahdika, wa t-tibâ`an li sounnati nabiyyika MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam )
ce qui signifie : « Par le nom de Allâh, Allâh est plus Vénéré que toute chose, Ô Allâh par acte de foi en Toi, en croyant à la véracité de Ton Livre, en respectant l’engagement que nous avons pris pour Toi et en suivant la tradition de Ton Prophète MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam ».
Il dit cette invocation lorsqu’il est à proximité de la Pierre Noire à chaque tour.
Ach-Châfi`iyy, que Allâh ta`âlâ lui fasse miséricorde a dit : « Il dit : الله أَكبرُ ولا إله إِلا الله ( Allâhou ‘akbar, wa lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh ) ce qui signifie : « Allâh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre et il n’est de dieu que Allâh « .»
Et il a dit également : « Et s’il évoque Allâh ta`âlâ et qu’il fait l’invocation en faveur du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam, cela est bon.»
Il est recommandé de dire lors de son ramal :
اللهمَّ اجْعَلْه حجًّا مبرورًا وذنبًا مغفورًا وسعيًا مشكورًا
( Allâhoumma j`alhou Hajjan mabrôurâ wa dhanban maghfôurâ, wa sa`yan machkôurâ )
ce qui signifie : « Ô Allâh fais que ce pèlerinage ait une grande récompense, fais que les péchés soient pardonnés et fais que le trajet soit récompensé ».
Il a dit : « Et il dit dans les quatre derniers tours :
اللهم اغفر وارحمْ واعفُ عما تعلم وأنتَ الأعزُّ الأكرم،
اللهمَّ ءاتنا في الدنيا حسنةً وفي الآخرة حسنةً وقنا عذابَ النار
( Allâhoumma ghfir wa rHam wa `fou `ammâ ta`lam, wa ‘anta l-‘â`azzou l-‘âkram, Allâhoumma ‘âtinâ fi d-dounyâ Haçanah , wa fi l’âkhirati Haçanah wa qinâ `adhâba n-nâr )
ce qui signifie : « Seigneur pardonne, accorde Ta miséricorde et excuse ce que Tu sais, Tu es certes Celui Qui n’est pas vaincu, Celui Qui accorde à profusion. Ô Allâh accorde nous dans ce bas-monde un bienfait et dans l’Au-delà un bienfait et préserve nous du châtiment de l’enfer ». Et il a été confirmé dans les deux SaHîH d’après ‘Anas, que Allâh l’agrée, qu’il a dit : « L’invocation que faisait le plus le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam était :
اللهمَّ ءاتنا في الدنيا حسنةً وفي الآخرة حسنةً وقنا عذابَ النار
( Allâhoumma ‘âtina fi d-dounyâ Haçanah wa fi l’âkhirati Haçanah wa qinâ `adhâba n-nâr )
ce qui signifie : « Ô Allâh accorde nous dans le bas-monde un bienfait et dans l’au-delà un bienfait et préserve-nous du châtiment de l’enfer ».
Ach-Châfi`iyy, que Allah lui fasse miséricorde a dit : « C’est le meilleur de ce qui est souhaité de dire pendant les tours rituels. Et j’approuve que l’on dise cela pendant tous les tours ». Certains châfi`iyy ont dit : « Et ces paroles sont encore plus recommandées entre le pilier yamâniyy et la Pierre Noire ». Il invoque entre ces tours par ce qu’il veut pour sa religion et les choses de ce bas-monde en faveur de qui il veut, et pour les musulmans en général. Si une personne fait des invocations et qu’un groupe dit ‘Amin, cela est bon.
Il convient d’être appliqué dans ces lieux honorés. Il a été rapporté de Al-Haçan Al-BaSriyy, que Allâh ta`âlâ lui fasse miséricorde, qu’il a dit dans sa Riçâlah – Lettre – très connue pour les gens de La Mecque : « Certes les invocations sont exaucées là-bas en quinze situations : pendant les tours rituels, près du Moultazam (entre la pierre noire la porte de la ka`bah), sous Al-Mizâb (la gouttière), dans la Maison auprès de Zamzam, sur AS-Safâ et Al-Marwâh, pendant le sa`y (trajet entre AS-Safâ et Al-Marwâh), derrière le Maqâm (trace du pas du prophète Ibrâhîm), à `Arafah, à Mouzdalifah, à Minâ et aux trois jamarât ».
Selon l’école de Ach-Châfi`iyy, que Allâh lui fasse miséricorde, il est recommandé de réciter le Qour’ân lors des tours rituels car c’est un lieu d’évocation et le Qour’ân est la plus éminente des évocations.
Certains savants ont dit que la récitation du Qour’ân lors des tours rituels est meilleure que les invocations qui ne sont pas rapportées. Quant aux invocations rapportées (ma’thôur) selon l’avis le plus plausible c’est qu’elles sont meilleures que cette récitation lors des tours rituelles.
D’autre part, entre le pilier yamâniyy et la Pierre Noire que l’on dise beaucoup :
سبحانَ الله والحمدُ لله ولا إلهَ إلا الله والله أكبر
( SoubHâna l-Lâhi wa l-Hamdou li l-Lâhi wa lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh wa l-Lâhou ‘akbar )
ce qui signifie : « Allâh est exempt de toute imperfection. La louange est à Allâh, il n’est de dieu que Allâh et Allâh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre ».
Faire les tours les uns à la suite des autres est un acte très recommandé mais qui n’est pas obligatoire.
Il est recommandé que la personne soit soumise, en crainte lors de ces tours rituels aussi bien dans son for intérieur que par son aspect extérieur, dans ses mouvements, son regard et son attitude. Il lui est déconseillé de boire et de manger lors de ces tours rituels. Le caractère déconseillé de la boisson étant plus léger. Mais s’il les faisait, les tours rituels ne seraient pas annulés. Il est déconseillé de mettre sa mains sur sa bouche, tout comme cela est déconseillé dans la prière, sauf s’il y a besoin ou en cas de bâillement car la sounnah c’est de poser la main sur la bouche lorsque l’on baille.
Il est recommandé de ne pas parler pour autre chose que les évocations sauf si c’est des paroles approuvées comme pour ordonner le bien et interdire le mal ou pour transmettre une science. Il est déconseillé de retenir son urine, ses besoins ou les gaz ou si l’on a extrêmement envie de manger ou ce qui est du même ordre. Tout comme il est déconseillé de faire la prière dans ces situations. Il est un devoir de préserver son regarde de ce qu’il n’est pas licite de regarder.
S’il a fini les tours rituels, il accomplit les rak`ah des tours rituels qui est une sounnah très recommandée selon l’avis le plus plausible. La sounnah est de les accomplir derrière le maqâm, mais s’il ne les accomplit pas à cet endroit à cause de la foule ou autre, il les accomplit dans al-Hijr : s’il ne les accomplit pas là non plus, alors qu’il les accomplisse dans la Mosquée, ou alors dans le Haram ou encore à l’extérieur du Haram. Pour ces deux rak`ah il ne leur est pas précisé de temps ni d’endroit, il est même permis à la personne de les accomplir une fois de retour dans sa patrie. Il est recommandé de réciter dans la première rak`ah après la FâTiHah : ( qoul yâ ‘ayyouha l-kâfirôun ) et lors de la seconde : ( qoul houwa l-Lâhou ‘aHad ) : à haute voix s’il les accomplit de nuit, ou à voix basse s’il les accomplit de jour. Il est recommandé de faire des invocations après cette prière, derrière le maqâm pour ce qu’il veut des choses de ce bas-monde et de l’au-delà.
Une fois terminée, il est recommandé de se diriger vers la Pierre Noire qu’il salue puis il sort par la porte de AS-Safâ pour aller vers le lieu des trajets rituels (as-sa`y). Cela a été prouvé du Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. Al-Mâwardiyy a cité dans son livre Al-Hâwî : » Une fois qu’il a salué la Pierre, il lui est recommandé de revenir au Moultazam et d’y invoquer, d’entrer au Hijr et d’y invoquer sous Al-Mizâb – la gouttière -. »
As-sa`y les trajets entre le mont as-Safâ et al-marwâ
La sounnah c’est de sortir de la porte de AS-Safâ, de parvenir au bas du mont de AS-Safâ et d’y monter d’une hauteur d’une taille jusqu’à voir la Maison. Il peut l’apercevoir par la porte de la Mosquée, la porte de AS-Safâ et non par dessus le mur de la mosquée contrairement à Al-Marwâh. Une fois qu’il monte sur ce mont, il fait face à la Ka`bah et dit : لا إله إلا الله والله أكبر (Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh wa l-Lâhou ‘akbar) puis il dit :
الله أكبر الله أكبر، الله أكبر كبيرًا والحمدُ لله كثيرًا وسبحانَ الله بُكرة وأصيلا،
لا إله إلا الله وحدَه لا شريك له، له الملكُ وله الحمدُ يحيي ويميتُ وهو على كل شىءٍ قدير،
لا إله إلا الله ولا نعبدُ إلا إياهُ مخلصينَ له الدينَ ولو كرِهَ الكافرون،
(Allâhou ‘akbar Allâhou ‘akbar Allâhou ‘akbar wa li l-Lâhi l-Hamd. Allâhou ‘akbar `alâ mâ hadânâ wa l-Hamdou li l-Lâhi `alâ mâ ‘awlânâ. Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâhou waHdahou lâ charîka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamd youHyî wa youmît bi yadihi l-khayr wa houwa `alâ koulli chay’in qadîr. Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh waHdahou lâ charîka lah, ‘anjaza wa`dah wa naSara `abdah wa hazama l-‘ahzaba waHdah. Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh, wa lâ na`boudou ‘il-la ‘iyyâh, moukhliSîna lahou d-dîn walaw kariha l-kâfirôun)
ce qui signifie : « Allâh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre et à Allâh la Louange. Allâh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre pour nous avoir guidés, et la Louange est à Allâh pour ce qu’Il nous a accordé. Il n’est de dieu que Allâh Lui seul. Il n’a pas d’associé, à Lui la Souveraineté, à Lui la Louange, Il fait vivre et Il fait mourir. Le bien est en Sa possession et Il est sur toute chose Tout-Puissant. Il n’est de dieu que Allâh Lui seul, Il n’a pas d’associé. Il réalise Sa promesse, Il accorde la victoire à Son esclave, et a vaincu les factions à Lui seul. Il n’est dieu que Allâh et nous n’adorons que Lui, sincères dans notre religion pour Lui, même si cela déplaît aux mécréants ».
Puis on invoque pour les choses de l’au-delà et du bas-monde. Et il est bien de dire :
اللهمَّ إنك قلتَ وقولُك الحقُّ : ﴿ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ (60)﴾[سورة غافر] وإنكَ لا تُخلفُ الميعاد، وإني أسألك كما هديتني للإِسلام أن لا تَنزِعَهُ مني وأن تتوفاني مسلمًا
(Allâhoumma ‘innaka qoulta wa qawlouka l-Haqq : (‘oud`ôuni ‘astajib lakoum) wa ‘innaka lâ toukhlifou l-mî`âd wa ‘innî ‘as’alouka kamâ hadaytanî li l-‘islâm ‘an lâ tanzi`ahou minnî wa ‘an tatawaffânî mouslimâ)
ce qui signifie : « Ô Allâh Tu as dis et Ta parole est vérité : (‘oud`ôuni ‘astajib lakoum) ce qui signifie : « Invoquez-moi et Je vous exaucé », Tu ne manques pas à Ta promesse et je Te demande tout comme Tu m’as guidé à l’Islam de ne pas me l’enlever et de me faire mourir musulman ». Puis il ajoute ce qu’il veut comme invocation. Il ne fait pas la talbiyah.
Puis il dit dans ses trajets :
« اللهم اغفر وارحمْ واعفُ عما تعلم وأنتَ الأعزُّ الأكرم، اللهمَّ ءاتنا في الدنيا حسنةً وفي الآخرة حسنةً وقنا عذابَ النار »
( Rabbi ghfir wa rHam wa tajâwaz `ammâ ta`lam ‘innaka ‘anta l-‘a`azzou l-‘akram )
ce qui signifie : « Seigneur, pardonne, accorde Ta miséricorde et excuse ce que Tu sais. Tu es certes Celui Qui n’est pas vaincu et Qui accorde à profusion ».
Puis il descend à partir de AS-Safâ et se dirige vers Al-Marwâh, et il marche jusqu’à ce qu’il reste entre lui et le signe vert accroché en haut de la Mosquée sur sa gauche environ six coudées, puis il poursuit le trajet rapidement jusqu’à parvenir entre les deux signes verts. L’un des deux se trouve au coin de la Mosquée et l’autre est accolé à la maison de Al-`Abbâs, que Allâh l’agrée. Il ralentit alors son trajet et marche normalement, comme d’habitude, jusqu’à parvenir à Al-Marwâh, il monte sur Al-Marwâh, jusqu’à ce qu’il aperçoive la Maison. Si elle lui est apparue il fait les évocations et ce sont les invocations qu’il a faites sur AS-Safâ. Ceci constitue un trajet de son sa`y. Puis il revient à partir de Al-Marwâh jusqu’à AS-Safâ. Il marche à l’endroit où il a marché lors de son aller et il accélère dans les endroits où il a accéléré. Lorsqu’il arrive à AS-Safâ, il monte et il fait comme il a fait la première fois. Ceci constitue un deuxième trajet. Puis il revient à Al-Marwâh et il fait comme il a fait en premier, puis il revient à AS-Safâ et ainsi de suite jusqu’à finir sept fois. Il commence par AS-Safâ et il finit par Al-Marwâh.
Il est recommandé de faire le trajet en étant en état de purification et en cachant sa zone de pudeur. S’il fait les trajets avec sa zone de pudeur découverte, en état de Hadath, jounoub, en ayant les menstrues ou en ayant sur lui une najâçah, ses trajets restent valables. Il est recommandé qu’il accélère dans les lieux d’accélération qui ont été présentés précédemment, c’est-à-dire que sa marche soit assez rapide, un peu plus que le ramal. S’il ne fait pas cela, il a raté le mérite de cet acte. Quant à la femme, ce qui est plausible c’est qu’elle ne fait pas des pas rapides, mais elle marche lentement dans tous les cas. Et s’il y a beaucoup de monde, il convient de se garder de nuire aux gens ; cependant délaisser l’accélération lors du sa`y est moins important que de nuire à un musulman ou de s’exposer soi-même à une nuisance. Si l’on est incapable d’effectuer l’accélération là où elle est effectuée en raison de la bousculade, il peut imiter par ses mouvements celui qui fait le trajet rapidement.
Il est recommandé aussi de faire les trajets les uns à la suite des autres ; mais s’il les sépare les uns des autres d’une longue séparation, selon l’avis le plus plausible cela n’est pas préjudiciable.
Le Chaykh Abôu MouHammad Al-Jouwayniyy, que Allâh ta`âlâ lui fasse miséricorde, a dit : « J’ai vu les gens lorsqu’ils finissent d’effectuer les trajets accomplir deux rak`ah sur Al-Marwâh, cela est bon et c’est un acte d’adoration en plus ; mais cela n’a pas été confirmé du Messager de Allâh ».
Jour de at-tarwiyah: huitième jour de dhou l-Hijjah
Lorsqu’ils sortent le jour de at-tarwiyah pour Minâ, ce qui est recommandé c’est d’y accomplir aDH-DHouhr, al-`aSr, al-maghrib et al-`ichâ’, d’y passer la nuit et d’y accomplir la prière de aS-SoubH. Tout cela est recommandé mais ne fait pas partie d’un rite obligatoire. Ainsi, s’ils ne passent pas la nuit ou s’ils n’y entrent pas, ils ne se chargent de rien, mais ils ont raté ce qui est recommandé.
Information précieuse : Le huitième jour de Dhou l-Hijjah s’appelle le jour de At-Tarwiyah parce qu’ils prennent avec eux de l’eau de La Mecque. Le neuvième jour s’appelle le jour de `Arafah et le dixième jour le jour de An-NaHr, le onzième jour s’appelle le jour de Al-Qarr parce qu’ils restent durant ce jour à Minâ, le douzième jour s’appelle Yawmou n-Nafri l-‘Awwal c’est-à-dire le jour du premier départ et le treizième s’appelle Yawmou n-Nafri th-Thânî, c’est à dire le jour du deuxième départ.
Le lancer de Pierres aux trois Jamarah (bassins à Minâ)
Le temps du lancer, du rasage du crâne et des tours rituels commence à la moitié de la nuit de Al-`îd et le temps du lancer dure jusqu’au coucher du soleil du dernier des jours de at-tachriq. Quant au rasage du crâne et aux tours rituels, leur temps n’a pas une fin particulière, ce temps demeure tant qu’il est vivant même si cela dure de nombreuses années. Quant au temps préférable pour ces actes, il commence par Jamratou l-`âqabah selon l’ordre qui est préférable. Et ce qui est recommandé, c’est d’y lancer après le lever du soleil, le soleil s’étant élevé de la hauteur d’une lance.
Quant à ce qui est correct et ce qui est choisi dans la manière de se tenir debout pour y lancer les pierres, c’est de se tenir plus bas, dans le bas de la vallée. Il fait que la Mecque soit à sa gauche et Minâ à sa droite, il fait face à Al-`âqabah et il jette ; certains ont dit qu’il fait face à Al-Jamarah en tournant le dos à la Ka`bah.
Ce qui est recommandé c’est d’interrompre la talbiyah avec la première pierre qu’il jette et il fait le takbir au lieu de la talbiyah parce que ceci est méritoire lors du lancer. Ce qui est méritoire lors du lancer, c’est de dire :
الله أكبر الله أكبر، الله أكبر كبيرًا والحمدُ لله كثيرًا وسبحانَ الله بُكرة وأصيلا، لا إله إلا الله وحدَه لا شريك له،
له الملكُ وله الحمدُ يحيي ويميتُ وهو على كل شىءٍ قدير، لا إله إلا الله ولا نعبدُ إلا إياهُ مخلصينَ له الدينَ
ولو كرِهَ الكافرون، لا إله إلا الله وحده صَدَقَ وعده وَنَصَرَ عبده وهزمَ الأحزابَ وحده، لا إله إلا الله والله أكبر
( Allâhou ‘akbar, Allâhou ‘akbar, Allâhou ‘akbar kabîrâ wa l-Hamdou li l-Lâhi kathîrâ wa soubHâna l-Lâhi boukratan wa ‘aSîla, lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâhou waHdahou lâ charîka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamdou youHyî wa youmîtou wa houwa `alâ koulli chay’in qadîr. Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh wa lâ na`boudou ‘il-lâ ‘iyyâh moukhliSîna lahou d-dîna walaw kariha l-kâfirôun, lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâhou waHdah Sadaqa wa`dah wa naSara `abdah wa hazama l-‘ahzab waHdah, lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâhou wa l-Lâhou ‘akbar )
ce qui signifie : « Allâh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre, la louange est à Allâh beaucoup, et Allâh est exempt de toute imperfection, matin et soir. Il n’est de dieu que Allâh, Lui seul Il n’a pas d’associé. À Lui la souveraineté, à Lui la louange et Il fait vivre et Il fait mourir et Il est sur toute chose tout puissant. Il n’est de dieu que Allâh nous n’adorons que Lui, sincères dans notre religion même si les mécréants détestent cela. Il n’est de dieu que Allâh Lui seul Il a tenu Sa promesse. Il a accordé la victoire à Son esclave et Il a vaincu les factions, Lui seul. Il n’est de dieu que Allâh et Allâh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre ».
Et il est un devoir de lancer tous les jours de at-tachrîq aux trois jamarât (chacune sept pierres). Il prend ainsi vingt et une pierres et il vient à la première jamarah, celle qui est au voisinage de la mosquée de Al-Khayf, la première du côté de `Arafah, sur le même chemin qui est goudronné. Il vient du bas de Minâ et monte à cette première jamarah il y est supérieur jusqu’à ce que ce qui est à sa gauche devienne moins que ce qui est à sa droite. Il fait face à la Qiblah puis il lance sept pierres une à une en faisant le takbîr après chaque pierre tout comme cela a eu lieu lors du lancer de Jamratou l-`âqabah le jour de Al-`îd. Ensuite il la dépasse et tourne un peu, il la met derrière lui et se tient à l’endroit où les pierres ratées ne l’atteignent pas. Puis il fait face à la qiblah, fait les louanges à Allâh ta`âlâ, il fait le takbîr et dit ( Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh ), il fait le tasbîH et invoque avec un cœur présent et avec une humiliation et une crainte par ses organes. Il reste ainsi le temps de réciter Sôuratou l-Baqarah puis il se rend à la deuxième Jamarah qui est celle du milieu. Il fait tout comme il a fait pour la première puis il se tient debout pour les invocations tout comme il s’est tenu debout pour la première, sauf qu’il ne la dépasse pas par sa gauche comme il l’a fait pour la première parce qu’il ne pourra pas faire de même mais il la laisse à sa droite et se tient en bas du chemin, de telle sorte que les pierres ne l’atteignent pas. Puis il va à la troisième Jamrah qui est Jamratou l-`âqabah qui est celle dans laquelle il a lancé le jour de Al-`îd et il lance à partir du bas de la vallée.
Il est recommandé de faire le ghousl chaque jour pour le lancer.
Le lancer n’est valable dans ces jours qu’après que le soleil a quitté le milieu du ciel en direction de l’ouest.
Quant au fait de lancer aux trois jamarât les uns après les autres et les sept pierres d’une même Jamarah cela est recommandé selon l’avis le plus plausible. Et s’il abandonne une partie du lancer pendant la journée, ce qui est le plus plausible c’est qu’il le rattrape et fait le lancer de nuit ou au cours de ce qui reste des jours de at-tachriq, qu’il ait délaissé cela volontairement ou par oubli.
Et sache que tout le lancer prend fin avec la fin des jours de at-tachriq s’il n’y a pas eu de lancer. Il ne s’en décharge pas par la suite, ni par l’accomplissement ni par le rattrapage. S’il le peut, il lance pendant les trois jours de at-tachriq ce qu’il a raté ou ce qu’il a raté le jour de Al-`îd, et dans ce cas il n’a pas à égorger en sacrifice.
Il est recommandé de faire beaucoup de prières dans la mosquée de Al-Khayf.
Le lancer du troisième jour n’est pas à la charge de celui qui est parti avec le premier départ, à savoir le deuxième jour des jours de at-tachriq. Ce départ même s’il est permis, il est meilleur de retarder jusqu’au troisième jour. Mais celui qui préfère partir en premier, il part avant le coucher du soleil et il ne lance pas alors le troisième jour.
La Station de `Arafah
Les pèlerins se dirigent ensuite à `Arafah qui est une montagne connue là-bas. Certains savants ont approuvé de dire pendant la route :
« اللهمَّ إليكَ توجهتُ ولوجهك الكريمِ أردتُ، فاجعلْ ذنبي مغفورًا وحجي مبرورًا وارحمني ولا تخيبْني إنك على كل شىء قدير »
(Allâhoumma ‘ilayka tawajjahtou wa liwajhika l-karîmi ‘aradt, faj`al dhanbî maghfôurâ wa Hajjî mabrôurâ wa rHamnî wa lâ toukhayyibnî ‘innaka `alâ koulli chay’in qadîr )
ce qui signifie : « Ô Allâh je me fie à Toi, et c’est la recherche de Ton agrément qui est mon but ; fais que mon péché soit pardonné, mon pèlerinage doté de Ta grande récompense (mabrôur). Accorde-moi Ta miséricorde et fais que je ne sois pas déçu ; certes Tu es sur toute chose tout puissant ». Il multiplie ensuite at-talbiyah.
Al-Mâwardiyy a dit : « Il est recommandé de prendre le chemin de Dabb et de revenir par le chemin de Al-Ma’zamîn pour prendre exemple en cela sur le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam, et puis qu’il prenne un chemin autre que celui qu’il a pris pour l’aller tout comme on fait cela pour Al-`îd ».
Sache que `Arafât ne fait pas partie du Harâm – l’enceinte sacrée -. La limite du Haram dans cette direction, ce sont les deux signes qui sont mis à la fin de Al-Ma’zamîn et qui sont apparents.
La station à `Arafah et ses nombreuses règles de comportements
Il y a le ghousl effectué à Namirah pour la station, ne rentrer à `Arafât qu’après que le soleil a quitté sa position du zénith et l’accomplissement des deux prières.
Il y a également tâcher de se tenir dans les lieux où s’est tenu le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam près des rochers. Quant à ce qui s’est propagé chez les gens du communs, qu’il faut tâcher de se tenir sur le Mont de la Miséricorde (Jabalou r-RaHmah) qui se trouve au milieu de la terre de `Arafât et leur préférence de ce lieu par rapport aux autres lieux de la terre de `Arafât au point que certains et même beaucoup par leur ignorance se donnent l’illusion que la station à `Arafât n’est valable qu’à cet endroit là, ceci est faux et c’est contraire à la Sounnah.
Le mieux c’est de se tenir face à la Qiblah en état de purification et en voilant sa zone de pudeur. Mais s’il se tient en état de Hadath ou qu’il est jounoub ou en état de menstrues, ou en ayant sur lui une najâçah ou sa zone de pudeur dévoilée, sa station reste valable, mais il a raté ce qui est le mieux.
Il est recommandé de ne pas faire le jeûne et d’avoir son cœur présent, libre des choses qui distraient des invocations. Et il convient de se décharger de ses affaires avant que le soleil quitte le zénith pour se consacrer entièrement et se libérer par son apparence et son for intérieur de tout ce qui peut le détourner. Il convient de ne pas se tenir sur le chemin des caravanes ou autres pour ne pas les gêner et pour ne pas être soi-même gêné.
Il est recommandé de faire beaucoup d’invocation de tahlîl – la parole ( Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh ) -, de réciter le Qour’ân. Ceci est la tâche à faire dans ces lieux bénis et il ne manque pas à cela, car c’est la plus grande part du pèlerinage, son lieu le plus important et c’est cela qui en est requis. Il fait beaucoup d’évocations et d’invocations debout ou assis et il lève les mains dans ses invocations sans dépasser la tête. Il n’a pas à se charger à faire des invocations rimées, mais il n’y a pas de mal à faire des invocations rimées s’il l’apprend par cœur ou s’il le dit sans difficulté ou réflexion, mais que cela sorte de sa bouche sans qu’il soit préoccupé à lui donner les règles de grammaire correctes ou autre chose qui détournerait son cœur.
Il est recommandé de baisser la voix dans ses invocations et il est déconseillé de pencher à l’excès pour élever sa voix.
Il convient aussi de supplier dans ses invocations, de s’humilier et de montrer sa faiblesse, son besoin et son humiliation. Il insiste dans ses invocations sans pour autant craindre le retard pour être exaucé, mais avec le grand espoir d’être exaucé. Il répète chaque invocation trois fois. Il commence par le taHmîd – la louange à Allâh -, le tamjîd de Allâh ta`âlâ – la glorification -, le tasbIH – la parole soubHâna l-Lâh -, l’invocation en faveur du Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam et la préservation pour sa communauté. Et il conclue les invocations par pareil à cela. Qu’il soit aussi en état de purification, éloigné des choses interdites, des choses douteuses dans sa nourriture, sa boisson, ses habits, sa mouture et toute autre que cela qu’il porte avec lui, car cela compte parmi les règles de comportement de toute invocations. Puis qu’il conclue ses invocations par ‘Amîn.
Qu’il fasse beaucoup de tasbîH, de taHmîd, de takbîr, de tahlîl et le meilleur de cela, c’est ce qu’a rapporté At-Tirmîdhiyy et d’autres, du Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam qu’il a dit :
« أفضل الدعاء يوم عرفة وأفضل ما قلت أنا والنبيون من قبلي لا إله إلا الله وحده لا شريك له ،
له الملك وله الحمد وهو على كل شيءٍ قدير »
ce qui signifie : « Les meilleurs des invocations sont celles du jour de `Arafah et la meilleure des paroles que j’aie dite ainsi que les prophètes qui m’ont précédé est : » lâ ‘ilâha il-la l-Lâh waHdahou lâ charîka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamdou wa houwa `alâ koulli chay’in qadîr » Il n’est de dieu que Allâh, Lui seul, Il n’a pas d’associé, à Lui la souveraineté et à Lui la louange et Il est sur toute chose tout puissant ».
Dans le livre de At-Tirmîdhiyy, il est rapporté que `Aliyy, que Allâh l’agrée a dit : « La plupart des invocations qu’a faites le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam le jour de `Arafah lors de sa station c’est :
اللهمَّ لكَ الحمدُ كالذي تَقُولُ وخيرًا مما نَقُول، اللهمَّ لكَ صلاتي ونُسكي ومحيايَ ومماتي، وإليكَ مآبي
ولكَ ربي تُراثي، اللهمَّ إني أعوذُ بك من عذابِ القبرِ ووسوسةِ الصدرِ وَشَتَاتِ الأَمر
اللهمَّ إني أعوذ بك من شرّ ما تجىء به الريح
( Allâhoumma laka l-Hamdou kalladhî taqôulou wa khayran mimmâ naqôul, Allâhoumma laka Salâtî wa nouçouki wa maHyâya wa mamâtî, wa ‘ilayka ma’âbî wa laka rabbi tourâthî, Allâhoumma ‘inni ‘a`ôudhou bika min `adhâbi l-qabri wa waswaçati S-Sadri wa chatâti l-‘amr, Allâhoumma ‘inni ‘a`ôudhou bika min charri mâ tajî’ou bihi r-rîH )
ce qui signifie : « Ô Allâh à Toi la Louange tout comme Tu dis et mieux que ce que nous disons, Ô Allâh, à Toi ma prière, mes actes rituels, ma vie et ma mort, à Toi je reviens pour le Jugement. Ô Allâh je demande la préservation par Toi du châtiment de la tombe, des suggestions dans le cœur et de la dispersion de mon état et de mes affaires. Ô Allâh je demande la préservation du mal qui est porté par le vent ».
Il est aussi recommandé de multiplier la talbiyah en élevant sa voix et de faire des invocations en faveur du Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. Il convient de faire ces différentes sortes d’invocations, ainsi, tantôt il dit ( Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh ), tantôt il dit ( Allâhou ‘akbar ), tantôt il fait la talbiyah, tantôt il accomplit l’invocation en faveur du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam et tantôt il demande le pardon. Il invoque seul ou en groupe. Qu’il fasse des invocations pour lui-même, pour ses parents, pour ses proches, pour ses chouyoukh, pour ses compagnons, pour ses bien-aimés, pour ses amis, pour tous ceux qui ont fait du bien pour lui et pour l’ensemble des musulmans et qu’il se garde de manquer à cela car cette journée, il ne pourra pas la rattraper à l’opposé d’un autre jour. Il est recommandé de demander beaucoup le pardon et de prononcer le repentir de toutes les erreurs en y croyant avec le coeur et de pleurer beaucoup tout en évoquant et en invoquant parce que c’est là que coulent les larmes et qu’on demande pardon des faux pas, c’est là que l’on souhaite l’exaucement des demandes. Ce lieu est certes un lieu éminent et une station importante où les meilleurs des esclaves de Allâh sincères se réunissent ainsi que ceux qui sont les plus proches de Son agrément et c’est le plus éminent des regroupements dans le bas-monde.
Il a été rapporté dans le SaHîH de Mouslim, d’après `A’ichah, que Allâh l’agrée, que le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« ما من يوم أكثر من أن يعتق الله تعالى فيه عبداً من النار من يوم عرفة »
ce qui signifie : « Il n’y a pas un jour dans lequel Allâh affranchisse plus d’esclaves de l’enfer que le jour de `Arafah »
Et d’après TalHah Ibnou `Oubaydi l-Lâh, l’un des dix à qui le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a annoncé le paradis, que Allâh l’agrée, il a dit : Le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« ما رؤي الشيطان أصغر ولا أحقر ولا أدحر ولا أغيظ منه في يوم عرفة
و ما ذاك إلا أن الرحمة تنزل فيه فيتجاوز عن الذنوب العظام »
ce qui signifie : « L’on ne voit pas le chayTân plus petit, plus rabaissé, plus éloigné ni plus en fureur que le jour de `Arafah et ceci parce que la miséricorde descend en ce jour et des grands péchés y sont pardonnés ».
D’après Al-FouDayl Ibnou `Iyad, que Allâh l’agrée, qu’il a regardé un jour les larmes des gens à `Arafah et il a dit : « Voyez-vous, si tous ceux-là partaient chez un même homme et qu’ils lui demandaient un sou, cet homme leur refuserait-il ? » Ils ont dit : Non. Il a dit : » Par Allâh, le pardon de Allâh `azza wa jall est plus facile que le fait que cet homme donne à ces gens-là un sou ».
On rapporte que Salim Ibnou `Abdi l-Lâh Ibni `Oumar Ibnou l-KhaTTâb, que Allâh l’agrée, a vu un mendiant mendier le jour de `Arafah. Il lui a dit : « Ô toi, tu es incapable en ce jour et tu demandes à autre que Allâh ta`âlâ ».
Parmi les invocations, il y a encore :
« اللهمَّ ءاتنا في الدنيا حسنةً وفي الآخرة حسنةً وقنا عذابَ النار،
اللهمَّ إني ظلمتُ نفسي ظلمًا كثيرًا وإنه لا يغفرُ الذنوبَ إلا أنتَ فاغفرْ لي مغفرةً من عندك وارحمني
إنكَ أَنتَ الغفورُ الرحيمُ. اللهمَّ اغفرْ لي مغفرةً من عندكَ تُصلح بها شأني في الدَّارَين،
وارحمني رحمةً منك أسعد بها في الدارَين، وتبْ عليَّ توبةً نصوحًا لا أنكُثها أبدًا،
وأَلزمني سبيلَ الاستقامةِ لا أزيغُ عنها أبدًا، اللهمَّ انقلني من ذُلّ المعصيةِ إلى عزّ الطاعة،
وأَغْنني بحلالِك عن حرامكَ وبطاعتِكَ عن معصيتِكَ وبفضلِكَ عمن سواك، ونوّر قلبي
وقبري وأَعذني من الشَّرّ كلّهِ واجْمعْ ليَ الخيرَ كُلَّهُ. استودعتُكَ ديني وأمانتي وقلبي وبدَني وخواتيمَ عملي
وجميعَ ما أنعمتَ به عليَّ وعلى جميعِ أحبائي والمسلمين أجمعين »
(Allâhoumma ‘âtinâ fi d-dounyâ Haçanah wa fi l-‘âkhirati Haçanah wa qinâ `adhâba n-nâr. Allâhoumma ‘innî DHalamtou nafsî DHoulman kathîrâ wa ‘innahou lâ yaghfirou dh-dhounôuba ‘il-lâ ‘ant, faghfirlî maghfiratan min `indik wa rHamni ‘innaka ‘anta l-Ghafôurou r-RaHîm. Allâhoumma ghfir lî maghfiratan min `indik touSliHou biha cha’nî fi d-dârayn, wa rHamnî raHmatan minka ‘as`adou bihâ fi d-dârayn, wa toub `alayya tawbatan nasouha lâ ‘ankithouhâ ‘abadâ, wa ‘alzimnî sabîla l-‘istiqâmah lâ ‘azîghou `anhâ ‘abadâ. Allâhoumma nqoulnî min dhoulli l-ma`Siyah ilâ `izzi T-Tâ`ah, wa ‘aghninî biHalâlika `an Harâmika wa bi ta`atika `an ma`Siyatik bi faDlika `amman siwâk, wa nawwir lî qalbî wa qabrî wa ‘a`idhnî mina ch-charri koullih wa jma` liya l-khayra koullah. ‘Istawda`touka dînî wa ‘amânatî wa qalbî wa badanî wa khawâtîma `amalî wa jamî`a mâ ‘an`amta bihi `alayya wa `alâ jamî`i ‘aHibbâ’î wa l-mouslimîna ‘ajma`în)
ce qui signifie : « Ô Allâh, accorde-nous dans le bas-monde un bienfait et dans l’au-delà un bienfait et préserve-nous du châtiment de l’enfer. Ô Allâh, j’ai été injuste avec moi-même, d’une grande injustice et nul ne pardonne les péchés sinon Toi. Pardonne-moi, par Ta grâce et fais-moi miséricorde. Tu es certes Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux. Ô Allâh pardonne moi par Ta grâce d’un pardon par lequel Tu fais que mon état soit meilleur dans les deux résidences et fais moi miséricorde d’une miséricorde par laquelle je serais heureux dans les deux résidences, accorde-moi un repentir définitif que ne je rompe plus jamais et attache-moi à la voie de la droiture de laquelle je ne dévie jamais. Ô Allâh fais-moi passer de l’humiliation du péché à l’honneur de l’obéissance et suffis-moi par ce qui est licite contre ce qui est interdit, par Ton obéissance contre Ta désobéissance et par Ta grâce contre tout autre que Toi, éclaire mon coeur et ma tombe et préserve moi de tous les maux et accorde-moi tous les biens. Je te confie ma religion, ce qui est à ma charge, mon coeur, mon corps et la fin de mes actes et tout ce que Tu m’as accordé par Ta grâce, à moi, à tous mes bien-aimés et à l’ensemble musulmans ».
Il convient d’autre part de rester en station à `Arafah jusqu’au coucher du soleil. Ainsi il réunit dans sa station le jour et la nuit.
Et qu’il se garde de toutes ses forces de la dispute, de l’insulte, de l’éloignement des cœurs et des paroles laides. Il convient même d’éviter les paroles indifférentes autant qu’il le peut parce que ceci constitue une perte de temps importante dans ce qui n’est pas important, tout en craignant de glisser dans une paroles interdites que ce soit une médisance ou autre.
Il convient également de prendre garde, de toutes ses forces de mépriser celui qu’il voit vêtu de vieux habits ou qui n’aurait pas accompli quelque chose qui n’est pas un devoir et qu’il prenne garde aussi de priver les mendiants et ce qui est du même ordre.
Et qu’il fasse beaucoup d’œuvres de bien, le jour de `Arafah et durant les dix premiers jours de dhou l-Hijjah. Il a en effet été confirmé dans le SaHîH de Al-Boukhâriyy, d’après Ibnou `Abbâs, que Allâh les agrée tous les deux, d’après le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam qu’il a dit :
« ما العمل في أيام أفضل منه في هذا الأيام »
ce qui signifie : « Il n’y a pas d’acte durant d’autres jours meilleur que l’acte qui est accompli pendant ces jours », c’est à dire les dix jours de dhou l-Hijjah. Ils lui ont dit : » Pas même le jihâd ? » Il a dit :
« ولا الجهاد إلا رجل خرج يخاطر بماله ونفسه فلم يرجع بشيء »
ce qui signifie : « Pas même le jihâd, mis à part un homme qui est sorti en s’exposant lui-même et son bien puis aucun des deux n’est revenu ».
Remarque : Il a été rapporté dans le Hadîth que le jour de `Arafah, Dieu a créé tout les humains sous petite forme avec les âmes et ils ont tous témoigné qu’il n’est de dieu que Dieu ; par la suite, ils ont oublié cela et certains ont appris l’islam et d’autres ont appris la mécréance.
Mise en garde : ce qui est répandu chez certains gens, le fait que si le jour de `Arafah coïncide avec le jour de vendredi, alors il sera pardonné à tous les gens présent à `Arafah, ceci n’est pas correct, ceci n’est pas vrai. De même leur parole que si le jour de la station à `Arafah coïncide avec le jour de vendredi, alors le pèlerinage en vaudrait 70 ou 7, ceci n’est pas vrai non plus.
Quant à ce que l’on appelle (al-Hajj al-‘akbar) il s’agit du jour de Al-`Id et ce n’est pas ce que eux prétendent.
Arrivée à Mouzdlifah
Lorsqu’ils arrivent à Mouzdalifah, ils y passent la nuit. Et cette nuitée est un rite. Est-ce un devoir ou est-ce simplement recommandé ? Il y a en cela deux avis selon Ach-Châfi`iyy, que Allâh lui fasse miséricorde.
Il est recommandé de faire le ghousl à Mouzdalifah, la nuit, pour participer à la station du Mach`ar Al-Harâm, pour Al-`îd et pour ce qu’il y a comme assemblées ce jour-là.
Que celui qui est présent à Mouzdalifah tâche de veiller cette nuit en acte d’adoration, en prières, en récitation, en évocation, en invocations et en supplications. Qu’il se prépare ensuite après la moitié de la nuit et prenne de Mouzdalifah les pierres pour les jamarat notamment pour Jamratou l-`âqabah le jour de Al-`îd. Ce sont sept pierres. Qu’il prenne ses précautions en prenant plus, peut-être en perdra-t-il certaines et certains de nos compagnons ont dit : il en prend de Mouzdalifah pour les jamarât et pour les jours de at-tachriq également qui font soixante trois pierres. Les pierres sont plus petites, de la taille des pierres qu’on lance avec les doigts, ni plus grandes, ni plus petites, à savoir inférieur à celle d’une phalange, environ du grain de Al-Bâqillâ’. Certains ont dit de la taille d’un noyau. Il est déconseillé que cela dépasse cette taille. Il est déconseillé de casser la roche à cette fin sauf pour une raison mais il les ramasse petites.
Il a été rapporté de Ibnou `Abbâs, que Allâh les agrée tous les deux qu’il a dit : « Ce qui est accepté parmi ces pierres est relevé et ce qui n’est pas accepté est laissé sur place. S’il n’en avait pas été ainsi, elles auraient comblé ce qui est entre les deux monts ».
Lorsqu’ils arrivent à Qouzah qui marque la fin de Mouzdalifah, et qui est une petite montagne dite Mach`ar Al-Harâm, il la gravit s’il le peut ou alors il se tient debout au flanc ou au bas de la montagne, il se tient debout face à la Ka`bah et il invoque, il fait les louanges à Allâh ta`âlâ, il dit ( Allâhou ‘Akbar, Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh ) et dit beaucoup de talbiyah.
Ils ont approuvé de dire :
« اللهمَّ كما أوقفْتنا فيه وأرَيْتَنَا إياه فوفقنا لذِكركَ كما هديْتَنَا واغفر لنا وارحمْنا كما وعدتَنا بقولك
وقولُك الحق : ﴿ فَإِذَا أَفَضْتُم مِّنْ عَرَفَاتٍ فَاذْكُرُواْ اللهَ عِندَ الْمَشْعَرِ الْحَرَامِ وَاذْكُرُوهُ كَمَا هَدَاكُمْ
وَإِن كُنتُم مِّن قَبْلِهِ لَمِنَ الضَّآلِّينَ (198) ثُمَّ أَفِيضُواْ مِنْ حَيْثُ أَفَاضَ النَّاسُ وَاسْتَغْفِرُواْ اللهَ إِنَّ اللهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ »
( Allâhoumma kamâ ‘awqaftanâ fih wa ‘araytanâ ‘iyyâh, fawaffiqnâ lidhikrika kamâ hadaytanâ wa ghfir lanâ wa rHamnâ kamâ wa`adtanâ biqawlika wa qawlouka l-Haqq ; fa ‘idhâ ‘afaDtoum min `arafat fadhkourou l-Lâha `inda l-mach`ari l-Harâm wa dhkourôuhou kamâ hadâkoum wa ‘in kountoum qablihi lamina D-Dâllîn thoumma ‘afidou min Haythou ‘afada n-nâs wa staghfirou l-Lâha inna l-Lâha ghafôuroun raHîm )
ce qui signifie : « Ô Allâh tout comme tu as fait que nous soyons présents et Tu nous l’a montré, alors, accorde-nous de réussir à T’évoquer pour ce que Tu nous a bien guidés, pardonne-nous et fais-nous miséricorde tout comme Tu nous a promis par Ta parole et Ta parole est vérité : ce qui signifie : « Lorsque vous sortez de `Arafah, évoquer Allâh, auprès de Al Mach`ar Al-Harâm et évoquez-Le tout comme Il vous a guidés. Si ce n’était Lui avant cela, vous auriez été parmi les égarés. Ensuite partez d’où partent les gens et demandez le pardon à Allâh. Certes Allâh est Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux » ».
Il multiplie aussi la parole :
اللهمَّ ءاتنا في الدنيا حسنةً وفي الآخرةِ حسنةً وقنا عذابَ النار
(Allâhoumma ‘âtinâ wa fi d-dounyâ Haçanah wa fi l-‘âkhirati Haçanah wa qinâ `adhâba n-nâr )
et il invoque par ce qu’il veut les invocations générales et les choses importantes et il répète ses invocations.