Conférence de presse du président ADO à Bouaflé à propos de la décentralisation : » La semaine prochaine, je pense qu’il n’y aura pas seulement Bonon et Gohitafla. Il y en aura d’autres »

Question : A l’étape de Zuénoula, le général de division à la retraite, Touvoly Bi Zogbo Grégoire, ex-aide de camp de Laurent Gbagbo, ancien commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, a dit que vous êtes un bâtisseur hors pair, un homme pragmatique. Qu’est-ce que ça vous a fait d’entendre cela ? Il a travaillé avec moi. C’est son jugement. Je l’apprécie.

Question : Allez-vous continuer les tournées dans les régions au cours de votre prochain mandat ?

Je vous remercie. Mais attendons le 1er novembre et je vous donnerai ma réponse.

Question : Je veux évoquer la question de la décentralisation. Au début, lorsque les populations sollicitaient l’érection d’une localité en département, vous instruisiez votre ministre en charge de la question pour les études. Mais depuis le Moronou, on a constaté qu’une fois la demande faite, c’est acquis. Pourquoi ?

C’est parce que nous avons étudié ces questions depuis trois ans et nous considérons qu’il y a vraiment eu des injustices. On a des sous-préfectures qui ont 5000 habitants et qui ont été érigées en département. En revanche, il y a des sous-préfectures qui ont 25000 habitants et qui ne le sont pas. Prenez le cas de Ouellé. J’ai grandi à Dimbokro. Quand j’étais jeune, je connaissais Ouellé, Bongouanou, parce que mon père était installé à Bongouanou, avant d’aller à Dimbokro. Mais je ne connaissais pas certaines localités qui sont devenues même des chefs-lieux de région. Je n’en avais jamais entendu parler. Il faut réparer ces choses-là. C’est la même chose à Bonon. Avec la population que cette localité a, elle aurait dû être un département depuis des années. Il y a également Gohitafla. Nous essayons de réparer et nous continuerons de le faire. J’espère qu’il y aura une vingtaine de départements. Ce n’est pas parce que c’est la période électorale, mais ça tombe bien. Ce sont des décisions qui ont été prises de longue date. Comme je visitais ces deux régions, j’en ai profité pour faire savoir. La semaine prochaine, je pense qu’il n’y aura pas seulement Bonon et Gohitafla. Il y en aura d’autres. C’est tout simplement une question d’améliorer le mapping de notre pays. Il faut revenir à la réalité du pays dans ses superficies et dans les populations pour créer les sous-préfectures, les préfectures, les départements, les régions et ainsi de suite. Vous avez des régions qui ne font même pas 100 000 habitants. Il y en a qui font 50 000 habitants, mais la région de la Marahoué  fait 900 000 personnes, parce qu’il y a de grandes localités comme Bonon et autres. C’est tout simplement une réparation. Et nous continuerons de le faire, parce que je n’aime pas l’injustice. Je veux que toute la politique de la décentralisation du territoire soit débarrassée de toutes ces discriminations qui ont été faites par le passé.

Fraternité Matin du 23 au 26 septembre 2020