Conseil National Islamique (CNI) : son premier congrès au Palais des congrès de l’Hôtel ivoire les 09 et 10 Mars 1996 (suite)

Je voudrais faire une mention spéciale pour certains de nos cadres, qu’ils soient de l’Administration Publique ou Privée. Leur prise de conscience, leur fidélité, leur engagement pour une Côte d’Ivoire de Justice et de Paix est une véritable avancée par rapport au passé. Qu’ils en soient également remerciés et qu’Allah les bénisse.
Mesdames et Messieurs, notre congrès s’ouvre sous le double signe de la reconnaissance et de l’espoir. Nous rendons une grâce infinie à Allah qui a guidé nos premiers pas vers les objectifs
d’unité de la communauté musulmane, d’une meilleure connaissance de l’Islam et de sa participation plus concrète et plus active à l’édification de notre Nation.
Depuis trois ans le Conseil National Islamique s’est engagé, quelquefois à marches forcées, à installer ses coordinations sur toute l’étendue du territoire national.
Aujourd’hui, 78 coordinations communales, départementales et régionales quadrillent notre pays. Ce défi n’a pu être relevé que grâce à Allah, à la détermination des fidèles musulmans et à l’aide
désintéressée de nombreux sympathisants.
Ces voyages à travers la Côte d’Ivoire nous ont permis de mesurer l’enthousiasme des populations de l’intérieur, leur désir profond de voir les musulmans enfin organiser et se prendre en
charge, leur volonté de se sentir concernés par le destin de leur pays.
Ces tournées ont été notamment marquées par la mobilisation des Imams; dans chaque ville visitée une section du COSIM a été installée. Le rêve d’unité se réalise;
il s’accompagne d’un sentiment de libération.
Mesdames et Messieurs, cette quête effrénée ne s’est pas fait sans difficultés ou entraves de toutes sortes. Qui, au demeurant, aurait eu la naïveté de le croire ? Cette quête a été faite de patience, d’endurance et de tolérance. C’est le lieu de rendre un hommage mérité aux pionniers de notre longue marche ;
au milieu des années 70 ils ont fait irruption sur le petit écran pour animer l’émission  » Allahou Akbar » au moment où le succès d’une entreprise comme celle-là n’était pas évident ;
de nombreux ivoiriens, musulmans comme non musulmans, ont appris depuis, pour ne plus les oublier, les noms de Ahmed Tidjane BAH, Mohamed Lamine KABA, FOFANA Aboubacar. Je voudrais également saluer la mémoire de ceux qui nous ont quittés et notamment d’El Hadj Vassiriki DIABY ex-Imam de la grande mosquée d’Adjamé, d’El Hadj Mamadou Souleymane DOUMBIA, 1er animateur de « Allahou Akbar », de Youssouf FOFANA, l’intellectuel à la grande soif de connaissances ; dois-je oublier les récents décès ?
COULIBALY Mamadou ancien Vice-Président du Conseil National Islamique, CAMARA Adama coordinateur du Conseil National Islamique de Bingerville, COULIBALY Yacouba enseignant
et membre éminent de la Ligue Islamique des Prédicateurs en Côte d’Ivoire ; tous ont été arrachés à notre affection ; puisse Allah le Très Compatissant leur faire miséricorde et nous conduire tous
dans le chemin du Salut.
A suivre