Coronavirus: plus de foot en Europe, du jamais vu

C’est certain, cette parenthèse entrera dans l’Histoire. La pandémie de coronavirus a fait passer à la trappe les prochains grands rendez-vous du monde footballistique. Une des dernières victimes collatérales de cette crise sanitaire, l’Euro 2020, initialement prévu du 12 juin au 12 juillet, dans douze pays.

Jusqu’à présent, seules les guerres mondiales avaient contraint les joueurs à ranger les crampons. La Coupe du monde 1942, au cœur de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), n’a jamais été attribuée. Un conflit qui avait aussi conduit à l’annulation des éditions 1940 et 1944 des Jeux olympiques. Mais, à l’exception de l’Angleterre, les principaux championnats européens ont continué leur activité durant cette période. A part lors de la saison 1939-1940, interrompue par l’invasion allemande du pays, la France a joué. En Italie, il s’est prolongé jusqu’en 1943 (reprise en 1945), en Allemagne jusqu’en 1944 (reprise en 1947).

Revoir le Mondial 2018 pour patienter

Aujourd’hui, la Ligue des champions et la Ligue Europa sont interrompues. Surtout, le football a pris une place capitale dans l’économie du sport. Les grands clubs européens fonctionnent avec des budgets colossaux, certains joueurs amassent des fortunes et les droits TV se négocient à coup de millions d’euros. Il y aura forcément des conséquences économiques.

Par la force des choses, la Coupe du monde 2018 en Russie est de retour ! Les rencontres sont diffusées sur BeIn Sport pour remplir les grilles.

Pour les rencontres actuelles, on peut se tourner uniquement vers la Turquie, où les matches continuent à se disputer à huis clos. Une exception. Mardi 17 mars, l’Ukraine a annoncé la suspension avec effet immédiat du championnat.

« En Turquie, le football est ce qui permet aux gens d’évacuer leur stress, de s’amuser, d’occuper leur esprit », a lancé Ahmet Agaoglu, le président de Trabzonspor. Le dirigeant a même évoqué une forte hausse des problèmes conjugaux si le football venait à s’arrêter : « Si on suspend le championnat, d’ici un mois, on ne trouvera plus assez de juges pour prononcer les divorces. »

@KAKA

I am happy to accept the @WHO #SafeHands Challenge passed by @FIFAcom President Gianni Infantino for protecting #health & beating #COVID19. We must Be Ready to support each other in this fight against #coronavirus for our families, our friends, our communities & our world. https://twitter.com/FIFAcom/status/1238808960960008193 

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Gianni Infantino joins @DrTedros in @WHO #SafeHands Challenge. Practical actions protect & promote the health of all people. We must act now. Be prepared & ready to kick out #COVID19. Gianni challenges @alexmorgan13 @alexscott @didierdrogba @Kaka @NiallOfficial & YOU to join in.

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Des mesures à la hauteur de la crise sanitaire actuelle

Face au coronavirus, les dirigeants du football européen ont longtemps espéré un autre scénario, avant d’être brutalement contraints de prendre des mesures à la hauteur de la crise sanitaire actuelle. Tout a basculé avec le placement en quarantaine fin février de plusieurs communes de Lombardie et Vénétie, dans le nord de l’Italie. Fin février, le derby entre la Juventus (leader) et l’Inter Milan (3e), pourtant programmé à huis clos est finalement reporté. La suite, des annulations à la pelle.

La suspension du championnat de France est décrétée en urgence le 13 mars. L’Allemagne et l’Angleterre emboitent le pas. L’Europe du foot est désormais à l’arrêt. « Annuler les matches, c’est ajouter à la paniqu », affirmait pourtant le président de la Fédération française Noël Le Graët un peu plus tôt.

Depuis quelques jours, des stars du ballon rond montrent de façon claire et pédagogique les actions nécessaires à effectuer pour se protéger du virus en postant des vidéos sur les réseaux sociaux. Certains, comme le Français Paul Pogba, appelle aux dons pour combattre le fléau. L’attaquant de l’AS Roma, Edin Dzeko, a publié une vidéo, invitant la population à se mobiliser financièrement pour un hopital de Rome qui déborde chaque jour un peu plus de patients atteints du coronavirus.

RFI