Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel ivoirien, a été élu lundi président de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) qui devra organiser la présidentielle de 2020 alors que l’opposition continue à protester contre ce nouvel organisme.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, élu pour 6 ans non renouvelables, succède à Youssouf Bakayoko, le président de la précédente CEI qui symbolisait l’élection controversée de 2010-2011.
La nouvelle CEI, adoptée fin juillet, comprend 15 membres, contre 17 auparavant: un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques – équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.
L’opposition dénonce une CEI « déséquilibrée »
Au nom de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), l’ancien ministre Gnamien Konan a critiqué lundi une CEI « chambre d’enregistrement » « déséquilibrée structurellement », accusant le pouvoir d’avoir « largement manipulé des scrutins antérieurs ».
La coalition qui rassemble plusieurs partis d’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par l’ex-président Henri Konan Bédié, a appelé « tous ses militants à se tenir prêts (…) pour faire barrage » à cette CEI « illégale et illégitime ».
Les 15 membres de la nouvelle CEI, qui ont prêté serment vendredi, ont notamment juré de travailler « en toute indépendance ».
AFP