Pour la poursuite du projet des filets sociaux, la Banque mondiale n’a pas hésité à sortir le chéquier. Selon le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Jean Claude Kouassi, qui s’exprimait à l’occasion de la phase de mise à échelle pour les 20 000 derniers ménages préalablement ciblés depuis le lancement du projet, l’institution de Bretton Woods a mis près de 100 millions de dollars supplémentaires (environ 50 milliards de francs CFA) à la disposition du pays pour ce projet.
Le projet des filets sociaux productifs est «prévu pour 35 000 ménages, mais nous voulons faire plus et la Banque mondiale a déjà donné 100 millions de dollars à l’Etat de Côte d’Ivoire» pour sa poursuite, a expliqué Jean Claude Kouassi. Le ministre a ajouté que si le projet est exécuté selon les normes, l’Etat ivoirien peut même espérer recevoir davantage de financements de la Banque mondiale.
Notons que le Projet filets sociaux productifs (PFSP) est un projet parrainé par la Banque mondiale qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie des dirigeants ivoiriens pour la lutte contre la pauvreté. Il vise à octroyer une allocation trimestrielle aux populations vivant en dessous du seuil de pauvreté.
Le PFSP a été validé suite à une enquête menée par l’Institut national de la statistique (INS) auprès des populations sur la base de critères de pauvreté définis par la Banque Mondiale et devra prendre fin en 2020. Dans sa phase pilote, le projet avait démarré dans les localités de Man, Bouaké et Odienné. Aujourd’hui plus d’une dizaine de localités en profitent.
Un projet sur les rails
« C’est avec une certaine joie et une certaine satisfaction que le projet filets sociaux productifs lancé au mois de mars 2017 a atteint en moins d’un an sa vitesse de croisière avec les 20 000 derniers ménages bénéficiaires », a déclaré Jean Claude Kouassi. Selon lui, le projet filets sociaux est «une opération porteuse d’espérance» qui répond concrètement à l’appel des populations ivoiriennes en situation d’extrême pauvreté.
Les 36 000 francs CFA qui sont payés tous les trois mois à ces ménages «valent incontestablement leur pesant d’or dans nos villages qui abritent de nombreux pauvres (…) Il s’agit dans ce projet de donner la chance à ceux qui ont moins de possibilités que nous pour améliorer leur condition de vie », a ajouté le ministre.
Latribune.fr