Le mercredi 11 mars dernier, la côte d’Ivoire a enregistré son premier cas confirmé de coronavirus sur son territoire. Pour contrer la maladie, plusieurs mesures ont été édictées par l’Etat de Côte d’Ivoire. Les religieux musulmans à leur tour ont annoncé le 18 mars 2020 la fermeture des mosquées sur l’ensemble du territoire national pour un délai de 15 jours renouvelables. A l’issue de cette première quinzaine, ces derniers se sont une fois de plus réunis pour réévaluer la situation. Après analyses et réflexions, une déclaration conjointe Cosim-Amsci/Codis a été lue ce jeudi 02 avril 2020 au sein de la grande mosquée de la Riviera golf sise dans la commune de Cocody.
Encadré par Cheick Boikary Fofana, président du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM) et de Moussa Al Farouq Fadiga, Raïs de l’Association des Musulmans Sunnites en Côte d’Ivoire (AMSCI), imam Sékou Sylla a annoncé la reconduction de l’ensemble des directives du 18 mars jusqu’à nouvel ordre. Ces mesures concernent principalement la fermeture des mosquées sur l’ensemble du territoire national. Egalement, la suspension de toute activité collective dans les mosquées de même que les actes sociaux-culturels (célébration de mariage, baptême, sacrifices…). Le Porte-Parole du Cosim au nom de ses paires a invité les fidèles musulmans à la crainte d’Allah et à se réfugier auprès de Lui par les invocations.
Aussi, a-t-il exhorté les ivoiriens et l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire à plus d’efforts de moralisation de la société. Imam Sékou Sylla d’indiquer par ailleurs que ‘’Le Cosim et l’Amsci/Codis notent avec satisfaction le sens de responsabilité des imams et de l’ensemble des fidèles musulmans pour l’observation de ces douloureuses recommandations’’. Lesquelles, visent à contribuer à l’éradication de la pandémie dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire. A la date du 02 avril 2020, ce sont 194 cas qui ont été confirmés dont 15 guéris et un décès. Un bilan qui indique la gravité toujours croissante de la situation.
A.Pamanta
