Covid-19 : une étude révèle les dommages causés aux poumons

 

Des chercheurs de l’Université d’Oxford ont mené une étude afin d’identifier l’impact du virus sur la fonction pulmonaire.

En France, le Covid-19 a déjà touché plus de 2 222 488 personnes. Chez les patients sévèrement atteints, les nombreuses séquelles ne doivent pas être négligées et peuvent appartenir à différents groupes. “Le premier rassemble celles des atteintes organiques de la phase aiguë, non ou peu réversibles. Le second inclut les troubles complexes mal étiquetés survenant quelques semaines après la guérison dont l’origine et le devenir restent inconnus”, résume l’Académie de médecine.

Des symptômes persistent plusieurs mois après l’infection

Une nouvelle étude, menée en collaboration entre l’Université de Sheffield et l’Université d’Oxford, a voulu déterminer l’impact sur la fonction pulmonaire une fois que les patients sont rétablis. Chez certaines personnes, les symptômes persistent plusieurs mois après l’infection et peuvent nuire à la qualité de vie. Par exemple, certains patients se plaignent d’une fatigue persistante et d’un important essoufflement. Pour identifier cette atteinte, les chercheurs ont utilisé du gaz xénon hyperpolarisé avec une IRM. Cette technique permet de mesurer le transfert de gaz dans les poumons, elle identifie également avec précision où se localisent les dommages liés au virus.

Ainsi, Jim Wild, professeur de physique par résonance magnétique à l’Université de Sheffield et Fergus Gleeson, professeur de radiologie à l’Université d’Oxford, ont étudié les raisons possibles pour lesquelles les patients restent essoufflés. Pour le moment, les chercheurs ont identifié une fonction pulmonaire affaiblie chez les patients. “L’IRM au xénon hyperpolarisé offre un moyen unique d’imagerie de la déficience de l’absorption d’oxygène dans les poumons causés par l’infection au COVID-19 et ses effets secondaires”, précise le professeur Jim Wild. Et d’ajouter : “Dans d’autres maladies pulmonaires fibrotiques, nous avons montré que les méthodes étaient très sensibles à cette déficience et nous espérons que les travaux pourront aider à comprendre la maladie pulmonaire COVID-19”.

Améliorer la prise en charge

D’après les conclusions de cette étude, la capacité de transférer l’oxygène des poumons dans la circulation sanguine se retrouve altérée pendant un certain temps. Une réduction de la fonction des poumons qui pourrait expliquer l’existence de cet essoufflement persistant. “Nous pouvons avoir un aperçu des raisons pour lesquelles certains patients présentent des symptômes longtemps après avoir quitté l’hôpital. Cela peut nous aider à identifier les patients susceptibles de bénéficier d’un traitement même après leur sortie de l’hôpital, par exemple avec des stéroïdes ou d’autres thérapies”, résume le professeur Fergus Gleeson, radiologue consultant aux hôpitaux universitaires d’Oxford, NHS Foundation Trust et directeur du service de radiologie universitaire de l’Université d’Oxford. Ces différentes études doivent permettre de mieux comprendre l’impact du virus sur le long terme afin de mettre en place la meilleure prise en charge possible.

Source: https://fr.news.yahoo.com/covid-19-etude-dommages-poumons-161641403.html