Il a enfin retrouvé les siens au bout de treize mois d’incarcération passés dans une prison israélienne. Ses amis, sa famille mais aussi ses voisins du quartier d’Al-Ram sont aussi là pour le saluer et le féliciter d’avoir recouvré la liberté.
Salah Hamouri n’y croyait pourtant plus, combien de nuits passées dans sa cellule il a imaginé le pire, celui qu’il resterait enfermé aussi longtemps que le souhaiteraient les autorités israéliennes, peu scrupuleuses du respect des droits du citoyen surtout s’il est Palestinien.
La double nationalité franco-Palestinienne de l’avocat de 33 ans n’a pas eu l’effet escompté car en tant que citoyen français, Salah Hamouri aurait dû bénéficier de l’appui du gouvernement français. Un gouvernement qui s’est fait bien discret alors que les charges précises de sa détention n’ont jamais été révélées par les autorités israéliennes.
Car comme l’a affirmé, Salah Hamouri, Paris n’a pas tout fait pour accélérer sa libération, et ce malgré la visite consulaire mensuelle.
« Je sais que mon dossier était dérangeant et que les relations avec Israël sont spéciales » a-t-il dit.
Le militant espère que ces longs mois d’emprisonnement dans la prison de Ketziot dans le désert du Néguev ne seront plus qu’un lointain et mauvais souvenir.
Une année d’enfermement qu’il a tout de même tenté de mettre à profit comme il l’a déclaré :
« Avec mon expérience de la prison, je savais qu’il fallait rendre chaque journée utile, et ne pas fixer les murs ou compter les étoiles. On essayait d’améliorer notre niveau culturel, de courir un peu, de faire des pompes. J’ai donné des cours d’histoire de la Palestine, de français aussi ».
Malgré les pressions dont il est toujours actuellement victime, Salah Hamouri souhaite plus que tout mettre fin à ces décennies d’occupation et d’embargo, auxquelles il faut ajouter les milliers d’arrestations et de détentions arbitraires sur des hommes, des femmes et de jeunes enfants tous Palestiniens.
Il est déterminé à continuer le combat et ces mois de détention n’y changeront rien. Dans une longue déclaration dans laquelle il revient sur son séjour en prison, il témoigne des conditions atroces dans lesquelles les prisonniers Palestiniens sont maintenus. Salah Hamouri profite aussi de cette occasion pour remercier tous ceux qui l’ont soutenu dans ces moments difficiles et qui ont lutté pour sa libération.