Diaby Aicha, la dame au mental de fer

Les épreuves, lorsqu’elles ne vous tuent pas, vous rendent plus fort. Et Aïcha Diaby, en est la preuve vivante. Après plusieurs échecs, elle a fini par trouver la voie, à force de travail et de persévérance.

Présentation

Bonjour les braves femmes. Je suis Aïcha Diaby j’ai 37 ans je suis divorcée, Digital manager, entrepreneur, activiste sociale et surtout maman de 4 enfants. Je viens partager avec vous mon parcours en espérant qu’il inspire plus d’une. Pour commencer je peux dire que j’ai eu une enfance on va dire “normale”. Malgré un brillant parcours scolaire je me suis retrouvé sans diplôme quand j’ai décidé d’abandonner les cours au profit de mon foyer en 2ème année à l’université. Une décision qui va mettre du piment dans ma vie jusque-là paisible. Sa vie de famille, un vrai k.o Il ne m’a même pas fallu une semaine pour voir les signes précurseurs d’un mariage sans avenir. Quand monsieur mon époux refuse après seulement 7 jours du mariage de ne pas retirer les photos du mariage de chez le photographe sans donner de raison valable, j’aurai dû flairer ce qui m’attendait. Mais bon j’ai fait la sourde oreille et pendant les mois qui ont suivi ma vie à virée au cauchemar. J’ai été privée de tout depuis l’affection jusqu’aux finances. C’est finalement avec ma 2eme grossesse que j’ai compris que j’étais dans le gouffre. J’ai connu neuf douloureux mois sans aucune affection, sans consultations à l’hôpital, souvent dans la faim, je ne pouvais pas préparer et Monsieur ne laissait pas d’argent, je devais me débattre pour manger. Incapable souvent de me lever je restais dans la faim, la douleur… au neuvième mois, grâce à mon amie et précieuse sœur, Marie Christelle Monsieur a finalement donné 25.000f. Pendant que je suis en travail je cours au marché acheter compresse bande, serviette le strict minimum pour accueillir bébé. J’avais trop honte de dire à ma famille ce que je vivais. Un premier pas dans la vie active Ce genre d’expérience booste tellement que je me suis promise que dès que mon fils aura 6 mois (j’ai fait le choix de nourrir mes enfants au sein exclusivement) je vais trouver un emploi et me prendre en charge. Le 6eme mois plus un jour j’étais déjà en route dès 8h déposer mes 2 fils chez maman à Port-Bouet et courir à Abidjan chercher des clients pour l’Ong qui avait accepté de me donner un emploi. Vu que monsieur était trop bizarre malgré le fait qu’il m’est donné son accord pour que je travaille, je faisais tout pour ne pas qu’il sente même que je travaillais. Je m’apprêtais ainsi que les enfants très tôt, je préparais le petit déjeuner et dès que Monsieur était parti c’était la course contre la montre. Sans ressources, je prenais l’argent de la popote (je recevais l’argent de popote au jour le jour pas question de me laisser gérer) pour assurer mon transport en espérant vendre des cartes sinon j’étais morte. Imaginez-moi entrain de convaincre à tout prix les clients d’acheter mes cartes. J’étais parmi les meilleurs commerciaux et moi seule savais ce qui me motivait. Je m’étais donné pour objectif de rentrer toujours avant lui. Parce que j’étais convaincue que s’il arrivait avant moi il m’interdirait de travailler. Et je ne sais pas par quel miracle j’ai tenu le pari. Sortir tous les jours à 8h, emprunter le bus de Treichville à Port-Bouet ensuite quitter Port-Bouet pour une autre commune ou souvent même plusieurs autres communes d’Abidjan et revenir chercher les enfants, arriver à la maison avant 16h ou 17h préparer le dîner…

A suivre