D’ici 2050, la majorité des espèces d’oiseaux migrateurs pourraient être très menacées, c’est ce que révèle une étude scientifique publiée cette semaine dans la revue Nature Climate Change. En cause : le changement climatique et les effets qu’il induit sur les habitudes de ces espèces migratrices.
Hirondelles, rossignols, faucons, oies sauvages… au total 715 espèces d’oiseaux migrateurs de l’hémisphère nord ont été étudiées. Et leur avenir ne s’annonce pas rose puisque le changement climatique va les obliger à migrer de plus en plus loin pour éviter les zones trop arides. L’étude se base sur les scénarios du GIEC, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Dans trente ans, pour trouver un climat favorable à leur reproduction, les oiseaux migrateurs devront parcourir 10% de distance supplémentaire. Pour certaines espèces cela représente jusqu’à 1 300 km en plus, augmentant d’autant la fatigue et le risque d’être tué par des chasseurs.
Autre conséquence d’une route migratoire allongée : le temps qu’il faut pour la parcourir. Ainsi, les chercheurs craignent dans les années qui viennent, une désynchronisation entre le pic de nourriture – qui correspond à l’éclosion de milliards d’insectes – et la période de reproduction des oiseaux.
Enfin, l’habitat de ces espèces migratrices et leurs zones de nidification en Europe se dégradent à grande vitesse notamment à cause de l’urbanisation et de l’agriculture industrielle.
En 2050, certaines colonies d’oiseaux migrateurs pourraient être amputées de 10% de leur population.