Diverses raisons pour aimer l’aumône:

vres la chaleur qui les pousse à la révolte. Car les pauvres peuvent être indignés quand il voient un Tel utiliser des véhicules(de luxes) ou habiter dans un palais ou manger les plats les plus succulents alors que lui, le pauvre se déplace à pied et dort à même le sol etc. Cela lui donne sans doute de mauvais sentiments. Si les riches permettent aux pau- vres de bénéficier de leur générosité,ils les calment et dissipent leur colère et leur font dire: nous avons des frères qui se soucient de nous en temps de difficulté et il en arrive à se familiariser avec eux et les aimer.

avec lequel vous avez été envoyés ».

Louanges à Allah :
Premièrement, on doit savoir que toute prescription divine repose sur les meilleures raisons et permet de réaliser les meilleurs in- térêts. En effet,Allah Très Haut est l’Omnis- cient,Celui dont les connaissances embrassent tout,le Sage qui ne prescrit rien sans raison.
Deuxièmement, les ulémas ont mentionné de nombreuses raisons pour justifier l’insti- tution de la zakat. Nous en citons les sui- vantes:
La première est le perfectionnement de l’adhésion du fidèle à l’Islam. Car la zakat constitue un des piliers de la religion. Et celui qui s’en acquitte réalise pleinement son adhésion à l’Islam. Ce qui, sans doute, consti- tue une grande finalité pour tout musulman,tout croyant musulman voulant parfaire sa religion.
La deuxième est que la zakat prouve la vé- racité de la foi de son auteur. Car les âmes sont attachées aux biens. Or l’on ne donne ce qui nous est cher que pour un objectif aussi important ou plus important que ce qui est donné. On appelle la zakat « sadaqa » (véra- cité) parce qu’elle prouve la sincérité de son auteur dans sa recherche de l’agrément d’Al- lah le Puissant et Majestueux.
La troisième est que la zakat purifie les mœurs de son auteur; elle le débarrasse de l’avarice et le met dans le groupe des géné- reux. Grâce à son acquittement, on s’habitue à donner; qu’il s’agisse d’un savoir ou de biens ou de prestige puisque le fait de donner devient si naturel chez le fidèle qu’il lui serait difficile de passer un jour sans effectuer ce geste. Il devient comme le chasseur assidu qui en arrive à ne plus pouvoir passer un jour sans se livrer à la chasse. Il en est de même de l’homme habitué à la générosité; il est peiné quand un jour s’écoule sans qu’il puisse faire profiter soit de ses biens , soit de son prestige ou de ses servies.
La quatrième est qu’elle soulage le fidèle. Car , après avoir donné des biens, on éprouve un soulagement, comme le montre l’expé- rience. Cependant la libéralité doit être vo- lontaire et spontanée pour éviter de donner tout en restant accroché à ce qui est donné. Ibn al-Qayyim a cité dans Zad al-Maad que le don fait par générosité fait partie des causes de soulagement. Mais tel n’est le cas qu’avec celui qui s’y livre spontanément; celui qui sort l’argent de son cœur avant de le sortir de sa main, contrairement à celui qui le sort de sa main tout en le gardant dans son cœur. Celui-là ne profite pas de ses dons. La cinquième est que la zakat fait de son au- teur un croyant accompli (n’est vraiment croyant que celui qui aime pour son prochain ce qu’il aime pour lui-même) De même que vous aimez qu’on vous donne de l’argent pour satisfaire vos besoins, de même vous devriez aimer en donner à votre frère (en re- ligion) pour le même motif. Ce qui vous per- met d’être un croyant parfait.

La sixième est qu’elle est une cause d’accé- der au paradis. Car celui-ci est réservé à celui qui tien un langage décent, salue tout le monde, distribue de la nourriture et prie quand les autres dorment. Or, nous voulons tous aller au paradis.

En sortant de la mosquée

La septième est qu’elle transforme la société musulmane en une seule famille. Car, à tra- vers la zakat, le capable se solidarise avec l’incapable et le riche avec le pauvre. Cet échange fait sentir qu’on a des frères envers lesquels nous devons faire du bien comme Allah l’a fait à notre égard. Le très haut dit: Fais du bien comme Allah l’a fait pour vous (Coran,28:77) C’est ainsi que la Umma isla- mique apparaît comme une seule famille. C’est ce qui est connu chez nos contempo- rains sous l’ appellation de « solidarité so- ciale ». La zakat est son meilleur moyen puisqu’elle permet de se conformer à une prescription et de rendre service à ses coreli- gionnaires.

LE TERME «LÂ ILÂHA ILLA ALLÂHOU»

QL’expression Lâ ilâha illa Allâh veut dire nulle divinité en dehors d’Allah. C’est une for- mule célébrant l’adoration unique de Dieu dans Son unicité et Sa toute-puissance. Cette formule fait partie de l’attestation de la foi que l’on doit prononcer pour devenir musulman.

Question : A partir de quel moment un ages l’exigent, d’où l’impossibilité de la quan-

homme peut-il être jugé avare par rapport à la dépense qu’il assure à son épouse et à ses enfants selon la Charia? Certains esti- ment que je fais mon devoir tandis que d’autres me jugent un peu avare… Réponse: Louanges à Allah.

tifier. » (Extrait d’ihyaa ouloumiddine (3/260)). Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui ac- corder Sa miséricorde) abonde dans le même sens: « L’avarice consiste à refuser de donner ce qu’on a l’obligation de donner et ce qu’il convient de donner. » (Extrait de charh riyadh as-salihine (3/410) .

Premièrement, l’avarice est un mauvais car- actère. Quel mal est-il pire que l’avarice? Cpen- dant, une divergence oppose les ulémas dans sa définition. Selon Ibn Mouflih (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) , les ulémas en ont donné des définitions. Selon l’une, il s’agit de refuser de payer la zakat car il n’est pas permis de traiter d’avare celui qui s’en acquitte. Selon une autre définition, c’est refuser d’accomplir une obligation comme la zakat et la dépense (due à la famille). A la lumière de cette défini- tion choisie par Ibn al-Qayyim et d’autres, celui qui paie la zakat mais refuse de s’acquitter de ses autres obligations , est toujours considéré comme un avare. Une troisième définition veut que celui qui remplit ses obligations et néglige les échanges dictés par la générosité est jugé avare (selon al-Ghazali et d’autres) ( Extrait succinct d’al-Aadaab ach-chariyyah (3/303). Pour Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde), l’avare est celui qui refuse de s’acquitter de ses obligations (financières). Celui qui les remplit entièrement ne peut pas être qualifié d’avare car seul l’est celui qui s’ab- stient de donner ce qu’il doit donner. » (Extrait de Djalaa al-afhaam, p.385 Al-Qourtubi abonde dans le même sens (5/193)).

Deuxièmement, l’homme doit dépenser pour son épouse et ses enfants conformément aux bons usages. La dépense doit couvrir la nourri- ture , l’habillement , le logement ainsi que tous les autres besoins vitaux de l’épouse et des en- fants comme les soins de santé, l’éducation, etc. La dépense varie en fonction des possibil- ités offertes par la situation financière du mari en vertu de la parole du Très-haut: «Que celui qui est aisé dépense de sa fortune; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu’Allah lui a accordé. Allah n’impose à per- sonne que selon ce qu’Il lui a donné, et Allah fera succéder l’aisance à la gêne. » (Coran,65:7) . Dès lors, la dépense due à l’épouse et aux en- fants varie selon qu’on est aisé ou en difficulté ; le fortuné doit réserver à son épouse et à ses enfants les dépenses attendue d’un homme de son état. Autrement, on le juge avare car il ne fait pas ce qu’il doit faire. Celui qui est con- fronté à des difficultés, dépense selon ses pos- sibilités. Celui qui n’est ni aisé ni fortuné dépense selon son état. Allah n’impose à per- sonne ce qui dépasse ce qu’elle possède. La loi religieuse ne définit aucun seuil précis à cet égard. Seule la coutume en matière de dépense sert de référence.

La neuvième est que l’acquittement de la zakat empêche les crimes financiers comme les vols, les hold-up etc. Car les pauvres re- çoivent des dons qui permettent de satisfaire leur besoin. Ce qui les amène à penser que les dons que les riches prélèvent de leurs bien à leur profit constituent une excuse pour les donataires qui, dès lors paraissent comme des bienfaiteurs contre lesquels les pauvres ne peuvent pas commettre des agressions. La dixième est qu’elle permet à son auteur de se mettre à l’abri de la chaleur du jour de la Résurrection. Le prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) a dit: chacun sera proté- gée par l’ombre de son aumône au jour de la Résurrection(déclaré authentiques par al Al- bani dans Sahih Al Djami, 4510). Le Pro- phète , parlant encore des gens qu’ Allah abritera sous son ombre le jour où il n’y en aura pas d’autres, a cité « un homme qui donne l’aumône avec une discrétion telle que sa main gauche ne sait pas ce que sa droite donne ».(cité dans les deux Sahih).

Al-Ghazali (Puisse Allah lui accorder Sa mis- éricorde) a dit: « L’avare est celui qui refuse de donner là où il convient de le faire soit parce que la loi l’impose , soit parce que les bons us-

La onzième est qu’elle pousse le fidèle à ap- prendre les limites et lois établies par Allah. Car l’on ne peut acquitter la zakat que quand on en connaît les dispositions, l’assiette, les parts , les ayants droit et d’autres aspects né- cessaires.

Allah le sait mieux.

(Source : Islamqa)

Source: Islam Q&A