Les Etats-Unis ont décidé de fermer la représentation diplomatique de l’OLP, l’Organisation de libération de la Palestine, à Washington. Cette décision intervient après l’annonce de la suspension de l’aide financière américaine dans les territoires palestiniens ainsi que la fin de la contribution des Etats-Unis au budget de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.
L’ambassadeur palestinien aux Etats-Unis a confirmé à RFI que l’administration Trump a officiellement informé l’OLP de la fermeture de sa représentation diplomatique à Washington.
Hussam Zomlot, interrogé par notre correspondant à Jérusalem Guilhem Delteil, rappelé à Ramallah en mai dernier après le déménagement de l’ambassade américaine en Israël, l’a rapidement dénoncée : « Nous condamnons cette évolution dans les termes les plus forts. Nous considérons que c’est une escalade imprudente de la part de cette administration et la confirmation qu’ils ont adopté et qu’ils mettent en place la liste de voeux du gouvernement israélien, leur liste de courses si vous me permettez ».
Pour Hussam Zomlot, cette décision ne fait que renforcer la stratégie palestinienne. Il affirme que les procédures seront accélérées pour poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale. Et que les liens avec le peuple américain, selon lui de plus en plus réceptif au combat palestinien, seront renforcés : « Notre second engagement après la décision d’aujourd’hui est de doubler, tripler, quadrupler nos efforts à l’égard du peuple américain. Nous ne permettrons pas au gouvernement israélien ni à l’administration américaine d’inverser le sens de l’histoire».
Désormais privé d’une représentation diplomatique, la direction de l’OLP entend s’appuyer sur la communauté palestinienne aux Etats-Unis. « S’il ferme une adresse dans le pays, il en reste plus d’un demi-million », assure Hussam Zomlot.
Cette nouvelle mesure américaine devrait être annoncée ce 10 septembre, par John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Cette décision est la dernière en date d’une série de mesures prises par l’administration Trump contre la direction palestinienne. En janvier 2018, Donad Trump a réduit de moitié l’aide à l’UNRWA, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.
De son côté, la direction palestinienne a gelé les relations avec les officiels américains depuis la reconnaissance unilatérale, en décembre 2017 par les Etats-Unis, de Jérusalem comme capitale d’Israël.
RFI