[Dossier Karakax] Ce que vous devez savoir sur l’internement des Ouïghours

La liste Karakax documente le sort de plus de 300 personnes envoyées dans des camps de « rééducation » arbitrairement. Des informations divulguées montrent les raisons de l’internement de musulmans dans ces camps de «rééducation».

Ces dossiers auraient été divulgués au Financial Times par Abudewli Ayup, un activiste ouïghour qui vit en exil en Norvège.

Le gouvernement chinois décrit officiellement ces centres comme des « centres de formation professionnelle ».

Des centres qui sont en réalité des camps dont les détenus sont soumis à une discipline carcérale et à un endoctrinement politique d’une violence inouïe.

Des centres localisés sur la carte

Les documents d’achat, l’imagerie satellite, les entretiens avec d’anciens résidents de Karakax et les rapports sur le terrain confirment qu’il y a quatre camps de «rééducation» aux endroits mentionnés dans les fichiers divulgués.

 

Les experts chinois pensent que les documents sont authentiques

Ces fichiers divulgués ont été analysés par Adrian Zenz, un chercheur allemand dont l’analyse des dossiers a contribué à mettre en lumière le système d’internement de la Chine au Xinjiang.

Adrian Zenz est membre de la ‘Victims of Communism Memorial Foundation‘, basée à Washington.

Les comportements religieux épinglés vont du ‘prosélytisme de pensées extrémistes’ au simple fait ‘d’avoir cliqué sans l’intention de le faire sur un site internet étranger’.

Tous ont été arrêtés en 2017 et 2018

Figurent également dans le dossier des détails sur les membres de la famille, leurs cercles sociaux, leurs croyances religieuses, ainsi que les délits à charge.

La liste de Karakax  révèle également certains détails concernant  la surveillance et l’emprisonnement de centaines de personnes de la région de Karakax, où les musulmans Ouïghours turcs représentent plus de 90% de la population.

1 000 000 de personnes incarcérés 

Selon les estimations, au moins 1 million des quelques 10 millions de Ouïghours vivant au Xinjiang ont été admis dans ces centres. La version officielle de la Chine est que la campagne de « formation professionnelle » est un outil efficace dans la lutte contre le « terrorisme islamiste » …