Si l’établissement public reste le choix majoritaire que font les parents pour l’enseignement de leur enfant, on constate toutefois que les écoles privées ont elles aussi le vent en poupe. On compte à ce jour plus de 9500 écoles catholiques, environ 300 écoles juives et 30 écoles musulmanes.
Écoles musulmanes, quelles avancées depuis la création de la première école en 1947?
Très largement l’école privée catholique occupe la première place du podium, un héritage qui viendrait surement du lien très étroit que l’Église et l’État entretenaient avant la loi de 1905. Les écoles musulmanes privées elles, fleurissent tout doucement mais avec une réelle réflexion et un souci de transmettre elles aussi, cette richesse religieuse tout en étant ancré dans le respect des droits de la république, et de l’enseignement qui doit y être dispensée. Mais avant de faire un état des lieux de ces établissements il faut remonter le temps et nous arrêter en 1947, année où la première école privée musulmane (École Medersa Tarlimoul Islam) sous contrat d’association avec L’État vit le jour à l’île de la Réunion. Cette dernière, dispense un enseignement religieux très complet en plus de celui de la république.
En France métropolitaine on compte donc 30 écoles musulmanes parmi elles 3 seulement sont sous contrat avec L’État. Dans le même temps la demande ne cesse d’augmenter et la communauté musulmane souhaite aussi s’inscrire dans un enseignement privé de qualité, à ce sujet on note qu’en 2013 le lycée privé Averroès est classé meilleur lycée français. De nombreux d’autres écoles aspirent à une contractualisation ce qui leur permettraient d’avoir notamment une aide de l’Etat pour la rémunération des enseignants, dans la même dynamique cela apportera un bol d’air au niveau des frais dont les écoles doivent faire face.
Le crowdfunding au secours des écoles.
Si une émergence des écoles musulmanes est bien visible, il est plus qu’évident qu’elles connaissent quelques difficultés au niveau du financement. Certains établissements font appel au financement participatif comme pour la construction de mosquée. Ce procédé assez ancré dans la communauté musulmane reste une réelle chance pour aider à l’émergence des écoles privées musulmanes. L’école Amana est un exemple de persévérance et de combativité, cette dernière fait un appel au don pour finaliser l’ouverture de l’établissement et de sa bonne mise en marche.
Enfin, si on constate que les écoles privées musulmanes n’en sont encore qu’au stade embryonnaire en France, le long chemin à parcourir ne freine pas les associations, les projets d’écoles à venir. L’association FNEM « Fédération Nationale de l’Enseignement privé Musulman » entre autre, participe activement au travers d’actions telles que la mise en lumière des écoles musulmanes, leur reconnaissance, partage d’expérience, expertises… En effet, au delà des défis que cela engendre, la communauté musulmane de France y voit une opportunité de briller dans la transmission du savoir sous ces plus belles formes.
Katibin.fr