Les Encadreurs pédagogiques du Secondaire delà promotion 2008, au nombre de 18, sont sans indemnité depuis leur entrée à l’encadrement pédagogique. Dans une note, dont Notre Voie a reçu copie, ils font le point des démarches menées auprès des autorités compétentes, mais restées jusque-là infructueuses. Avant d’interpeller la nouvelle ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Prof Mariétou Koné. A qui ils demandent de les aider à trouver une solution à ce problème qui dure depuis bientôt douze ans. « Depuis octobre 2017, nous avons mené des démarches pour la résolution de notre problème d’indemnités. Nous avons, d’abord, rencontré le directeur de la Pédagogie et de la Formation continue (DPFC), Patrice Silué Nanzouan, pour sollicite : son implication dans la régularisation de notre situation administrative. Ensuite, le directeur des Ressources Humaines (DRH), Barro Mamadou, le25 octobre 2017, pour lui présenter notre situation administrative. Ensuite, nous avons adressé un courrier à Kàndia Gamara, la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, pour l’informer également. Nous avons organisé, à la Maison delà Presse au Plateau, une conférence de presse sur notre situation administrative, adressé un courrier au Médiateur de la République pour solliciter son, àide sur la question auprès de notre Hiérarchie. Nous avons adressé également un. Courrier à la Primature en octobre 2018 pour l’informer. A la suite de ce courrier, le directeur de cabinet adjoint du ministère de la Fonction publique nous a reçus, en décembre 2018. Toutes ces démarches sont restées sans suite, » explique Clément Diby Amani, porte-parole des 18 Encadreurs pédagogiques. A l’en croire, le dossier a encore été relancé en décembre 2019 suite à un appel du nouveau DRH de la DPFC, aux fins d’analyser de plus près leur situation et de la soumettre à nouveau au Directeur de la pédagogie pour résolution. Le directeur de Cabinet adjoint du MENETFP aurait reconnu que le dossier, jugé recevable, est su de tous au ministère, mais qu’il ne savait pas ce qui bloquait la signature d’un arrêté nommant ces 18 Encadreurs pédagogiques dans la fonction et consécutivement, le reversement des indemnités de fonction depuis Octobre 2009. Leur porte-parole rappelle que pour la régularisation de leur situation administrative et devant leurs incessantes requêtes depuis .2009, il leur avait été opposé que « le décret présidentiel 2009-208 du 29 Juin 2009 portant fixation des échelles de traitement des fonctionnaires enseignants des emplois du secteur Éducation/Formation supprime la fonction de conseiller pédagogique du secondaire. » Selon lui, pour la régularisation de leur situation administrative, il leur avait été demandé la rédaction d’un courrier adressé à Madame le MENETFP, la rédaction, par eux-mêmes, d’un projet d’arrêté les nommant dans la fonction d’Animateur Pédagogique Régional (APR). Pourtant, affirme-t-il, le concours des APR, auquel ils ont été reçus est antérieur au « décret présidentiel 2009-208 du 29 juin 2009 portant fixation des échelles de traitement des fonctionnaires enseignants des emplois du secteur Education/Formation. » Selon Clément Diby Amani, les Inspecteurs généraux, les Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire et leurs prédécesseurs, exerçant comme eux dans les Antennes de la Pédagogie et de la Formation Continue (APEC), les mêmes fonctions d’encadreur pédagogique ou dans diverses directions du ministère de l’Education nationale, ont tous un arrêté les nommant dans la fonction et perçoivent régulièrement des indemnités de fonction. De même, ajoute-t-il, leurs collègues de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle avec qui ils ont présenté le même concours la même année, ont tous été nommés dans les fonctions d’Animateur Pédagogique Régional, par arrêté N° 382/METFP/CAB/du 17 Septembre 2012. Ceux-ci, dit-il, perçoivent régulièrement leur indemnité de fonction, à l’instar de tous les candidats admis au concours des censeurs organisé en 2007-2008, année d’entrée des 18 encadreurs à l’encadrement pédagogique. « Nous exerçons depuis bientôt douze ans toutes les tâches liées à la fonction, mais nous n’avons aucune reconnaissance officielle et aucune indemnité à laquelle celle-ci donne droit. En lieu et place d’un arrêté, c’est plutôt, une note de service qui nous nomme dans les différentes APEC du pays où nous exerçons, » déplore. Diby Amani. En tout état de cause, la promotion 2008 des Encadreurs pédagogiques interpelle la nouvelle ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Prof, Mariétou Koné, et plaide pour ; « la prise d’un arrêté les nommant dans la fonction de. Conseiller pédagogique en. Lieu, et place d’une note service, le reversement-des arriérés d’indemnités de fonction depuis Octobre 2009, date de leur. Première prise de service en qualité d’encadreurs pédagogies et l’incorporation de l’indemnité de fonction au salaire mensuel, comme il est de mise chez tous les autres encadreurs pédagogiques du secondaire. »
Pour l’équilibre de l’information, nous avons tenté en vain de joindre par téléphone, tous les responsables cités dans ce dossier. Silué Nanzoua et Barro Mamadou, respectivement DPFC et DRH au ministère de et le directeur de Cabinet adjoint dudit ministère, toujours à leur poste, au moment où nous avons tenté de les joindre. Des SMS leur ont été envoyés sans réponse. A défaut de réponses, nous avons joint deux responsables du Service Communication sous Kandia Camara, actuellement ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères. Le premier, joint par téléphone nous a fait savoir que la situation des 18 encadreurs pédagogiques du Secondaire de la promotion 2008, jusque-là sans indemnité, depuis leur entrée à l’encadrement pédagogique, n’est pas du ressort du régime Ouattara, mais de l’ex-régime Laurent Gbagbo, oubliant certainement que l’administration ivoirienne est une continuité a-t-il tout simplement voulu se débraser de nous avec de tels propos, pour peut-être masquer sa méconnaissance totale de ce dossier ? Tout porte à le croire. Nous avons pu joindre par téléphone le second responsable de la Communication qui a indiqué qu’il est désormais en poste au ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères.
Enfin nous n’arrivons toujours pas à entrer en contact avec le nouveau responsable de la Communication du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation dirigé désormais par Koné Mariatou, l’ex-ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale. Malgré les nombreux appels téléphoniques et SMS.
Source: Notre voie N° 6609 du mardi 27 avril 2021 page 6