Habitué à faire vibrer les foules et à être acclamé à chacun de ses coups de pied gagnants, Mohamed Salah, le virtuose égyptien du football sacré « roi » au royaume de Sa Gracieuse Majesté, a été totalement dépassé par l’extraordinaire engouement que son retour au pays a suscité mercredi dernier, jour de célébration de l’Aïd el-Fitr.
Une rançon de la gloire dont il se serait bien passé, et c’est un doux euphémisme…
Porté aux nues par ses compatriotes, qu’ils appartiennent à l’élite ou soient de simples citoyens, ou encore des paparazzis jouant des coudes pour faire crépiter les flashes, la présence de l’enfant prodige sur ses terres, fraîchement auréolé de son trophée de l’UEFA, a provoqué un immense attroupement autour de sa maison natale.
Dans un village de Nagrieg gagné par l’effervescence, la joyeuse mêlée hétéroclite qui s’était formée autour du domicile de la star locale du ballon rond a fini par dresser un rempart infranchissable, tandis que les esprits s’échauffaient et que la liesse populaire tournait à l’émeute.
Face au mur qui s’était dressé devant chez lui, l’empêchant de se frayer un chemin pour se rendre vers la mosquée voisine, Mohamed Salah, qui n’avait jamais été confronté à pareille situation, ni à une telle ferveur de ses admirateurs égyptiens, a dû renoncer à accomplir la prière de l’Aïd, à contrecœur.
On peut même dire qu’il en avait à ce point gros sur le cœur qu’il n’a pas hésité à faire part de sa contrariété sur Twitter, reprochant aux uns « leur manque de professionnalisme » et aux autres « leur manque de respect pour la vie privée ».
Dans un village de Nagrieg gagné par l’effervescence, la joyeuse mêlée hétéroclite qui s’était formée autour du domicile de la star locale du ballon rond a fini par dresser un rempart infranchissable, tandis que les esprits s’échauffaient et que la liesse populaire tournait à l’émeute.
Face au mur qui s’était dressé devant chez lui, l’empêchant de se frayer un chemin pour se rendre vers la mosquée voisine, Mohamed Salah, qui n’avait jamais été confronté à pareille situation, ni à une telle ferveur de ses admirateurs égyptiens, a dû renoncer à accomplir la prière de l’Aïd, à contrecœur.
On peut même dire qu’il en avait à ce point gros sur le cœur qu’il n’a pas hésité à faire part de sa contrariété sur Twitter, reprochant aux uns « leur manque de professionnalisme » et aux autres « leur manque de respect pour la vie privée ».
« Le comportement de certains journalistes et de certaines personnes a rendu difficile la sortie de la maison pour effectuer la prière de l’Aïd. Cela n’a rien à voir avec l’amour. C’est ce qu’on appelle le manque de respect pour la vie privée et le manque de professionnalisme », a-t-il vivement déploré.
Connu pour sa piété, sa générosité et son extrême bienveillance, l’attaquant vedette du Liverpool FC n’est pas homme à se laisser griser par le succès et la vie dorée qui en découle. Il aspire, au contraire, à vivre normalement, autant que faire se peut, entouré de l’amour des siens, tout en faisant profiter de sa fortune des personnes nécessiteuses, des hôpitaux et orphelinats en difficulté, voire même des couples aux prises avec des frais de mariage, en Egypte.
Aussi, le ton inhabituellement acerbe de son message a-t-il été accueilli très diversement au pays des Pharaons. Si certains internautes égyptiens se sont dits d’autant plus « déçus » par sa réaction, que de tels débordements émaillent souvent la venue de célébrités, d’autres ont estimé que sa critique, aux airs de « coup de gueule », était parfaitement justifiée, exhortant leurs concitoyens à montrer moins d’empressement à l’avenir.
Ces appels à raison garder seront-ils entendus, à l’heure où une récente étude menée par la prestigieuse Université de Stanford vient de décerner une nouvelle palme à Mohamed Salah ? En effet, à la lumière de recherches rigoureuses, il ressort que le meilleur buteur de Premier League, dont il se dégage une grande humanité et simplicité, a contribué, depuis son arrivée à Liverpool, à faire reculer sensiblement le sentiment anti-musulmans à l’échelle régionale, entraînant par là même une diminution notable des crimes de haine.
Le « roi égyptien » des vertes pelouses n’a pas seulement un pied qui vaut de l’or. Il tord aussi magnifiquement le cou aux préjugés et éradique à lui seul le fléau de la haine. Il n’est pas sûr que son nouveau statut de “héros de la lutte contre l’islamophobie galopante” soit de nature à calmer les ardeurs de ses fans inconditionnels…
OUMMA.COM