Le hadj ou pèlerinage à la Mecque est le cinquième pilier de l’Islam. C’est un acte de foi à accomplir par tout musulman possédant les moyens, physiques, financiers, moraux etc. A l’issue de cette édition 2018, El Hadj Sylla Adama, jeune cadre ivoirien accepte de se soumettre à nos interrogations relativement à son séjour en terre sainte.
1-Vous êtes pèlerin de l’édition 2018 du hadj, quelles ont été les raisons de votre participation ?
Le Hadj, c’est d’abord une obligation pour moi en tant que musulman. C’est un pilier de ma religion qu’est l’Islam. Du moment où je remplis les conditions pour le faire, cette responsabilité pèse sur moi. Je pense donc avoir accompli mon devoir en effectuant ce hadj.
2-Après avoir accompli les différents rites du hadj, quels sont vos sentiments ?
Ce sont des sentiments de joie, de fierté d’appartenir à cette noble communauté musulmane. Au cours de notre séjour, nous sommes d’abord passés à Médine où nous avons pris part aux différentes prières canoniques dans la sainte mosquée du Prophète Mouhammad (saw) durant tout le séjour de Médine. Nous avons réussi à faire au moins deux unités de prières au niveau de la Raouda qui est une partie du paradis. Nous sommes par la suite allés faire la ziyara. Nous avons visité le mont Ouhoud et plusieurs autres sites historiques. Lorsque nous sommes arrivés à la Mecque, à la vue de la Kaaba, l’émotion était vraiment grande. Nous avons terminé notre séjour par le circuit cultuel du hadj. Nous sommes allés à Mina, à Arafat, à Mouzdalifa pour l’accomplissement des différents rites. Nous nous sentons aujourd’hui très heureux d’avoir effectuer le hadj. Le hadj est un voyage formidable plein de spiritualité.
3-Au cours de votre séjour en terre sainte, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Ce qui nous a le plus marqué, c’est la détermination des gens à sortir sous ce chaud soleil pour rechercher la face éclairée d’Allah. A tout moment, des centaines de personnes s’orientent vers la mosquée pour des tawafs (circumambulation autour de la Kaaba). Il arrive même de voir des personnes veiller toute la nuit à faire des tawafs. Il y a aussi l’étape d’Arafat qui nous a marqué avec plus de 2 millions de personnes réuni au même endroit au même moment pour implorer le pardon de Dieu.
4-Quelle appréciation faites-vous de la participation des jeunes au hadj ?
Cette année, il y a eu un grand nombre de jeunes au hadj par la grâce de Dieu. Je pense que les jeunes ont compris que ce ne sont pas seulement les vieilles personnes qui doivent rechercher le paradis. La jeunesse a aussi sa part au paradis. Nous jeunes avons compris qu’il ne faut plus attendre l’âge de la vieillesse pour aller à la Mecque, et nous l’avons constaté, avec les rites du pèlerinage qui demandent assez d’efforts physiques, il faut une personne qui se porte bien physiquement. Il est mieux d’effectuer le hadj étant jeune afin de vivre réellement cet acte d’adoration et bénéficier pleinement de ses mérites. Beaucoup de vieux, n’arrivent pas à effectuer les rites comme il se doit.
5-Votre mot de fin
C’est d’abord des mots reconnaissance à Allah qui nous a permis d’effectuer ce voyage spirituel. Ensuite, adresser nos félicitations à tous les nouveaux Ladjis et Hadja. Je souhaite par la même occasion adresser une invitation à la jeunesse à venir faire le hadj. Il ne faut pas avoir peur. Personne ne connaît le jour de sa mort et c’est maintenant que chacun doit préparer sa rencontre avec Dieu. J’exhorte vraiment les jeunes qui remplissent les conditions à venir effectuer le hadj avant qu’il ne soit tard.
Par A. Pamanta, envoyée spéciale Islam info à la Mecque