Ces derniers temps, la Côte d’Ivoire, à l’image de tous les pays africains, vit des mutations sociales ef- frayantes, qui n’augurent pas de len- demains qui chantent. Oui, nos gouvernants nous promettent l’émergence en 2020. Et pour ce faire, ils travaillent d’arrache-pied pour conduire nos pays vers ce stade de développement enviable. Où, toutes les couches sociales joui- ront d’un confort de vie enviable, proche des pays dits développés. Où, tous les enfants iront à l’école, où tout le monde aura accès aux soins de santé, où les infrastructures de base (eau, électricité, route, inter- net etc.) feront partie du quotidien de tous. Cette ambition est à saluer et nous devons tous, chacune et cha- cun, penser, travailler, agir à rendre réel ce rêve.
Corollairement, ces efforts des Gou- vernements, visibles à travers la croissance économique de nos pays, font rêver tout le monde et convainquent que la richesse est à la portée de tous. En témoignent, toutes les initiatives pour encourager à l’entrepreneuriat. Dans les zones rurales, le concept d’agro-business permet visiblement aux populations
sociale essentielle. Tout se bâtit pour et autour de l’argent : le mariage, l’amitié, les relations familiales, la vie communautaire, la vie profession- nelle, etc. Malheureusement, cela se fait au détriment des valeurs so- ciales et sociétales africaines. En conséquence, le vivre-ensemble fa- milial, communautaire et national est sérieusement mis en mal. Car, au mépris de tous les codes de vie, la course à l’enrichissement devient la
Cet enivrement sociétal a bien d’énormes conséquences négatives qui transforment en profondeur nos sociétés. Quand un individu a l’op-
sont nos sociétés telles qu’elles sont devenues qui l’imposent. Si tu as le pouvoir financier, tu existes, ta voix compte. Si tu n’as n’en pas, tu n’existes pas, « on fait rien avec toi », pour parler comme l’homme de la rue.
Ainsi se présente la problématique existentielle de nos sociétés au- jourd’hui. Face à cela, on peut en- core agir. La part belle revient à nos guides religieux et à nos médias, pour entamer un véritable travail d’éducation. Car, il faut éviter que la vie nous distraie. Elle n’est que pure illusion ! Chers frères et sœurs, l’ac- cumulation de richesses n’est pas le but de notre existence terrestre. Mais, c’est plutôt la purification de notre âme. L’âme, la vraie et seule richesse avec laquelle nous venons sur terre, et que nous emportons avec nous lors de notre retour à Allah. C’est pourquoi Allah nous
‘‘nous sommes tous devenus fous! fous de devenir tous riches, pour être sûrs d’exister. En fait, ce sont nos sociétés telles qu’elles sont devenues qui l’imposent’’
‘‘Dans les zones rurales, le concept d’agro-business permet visiblement aux populations d’en- granger des ressources finan- cières considérables qui changent leurs conditions de vie’’
d’engranger des ressources finan- cières considérables qui changent leurs conditions de vie.
Du coup, l’argent devient la valeur
préoccupation majeure de tous, sans exception : citadins, ruraux, homme religieux, femmes, jeunes, adultes, vieillards, etc.
portunité de jouir de revenus légaux, cela ne cause pas de problèmes particuliers. Mais, lorsqu’il n’en dis- pose pas, il se donne tous les moyens pour s’en offrir. Fût-il par des voies les plus détestables pos- sibles. Le phénomène de crimes cra- puleux de tous genres auxquels nous assistons en Côte d’Ivoire par- ticulièrement, l’atteste assez bien. Oui, nous sommes tous devenus fous ! Fous de devenir tous riches, pour être sûrs d’exister. En fait, ce
avertit aux versets 14 à 17 de la sou- rate 87 (Le Très-Haut) : « Réussit certes celui qui se purifie, et se rap- pelle le nom de Son Seigneur, puis célèbre la Sôlat. Mais vous préférez plutôt la vie présente, alors que l’au- delà est meilleur et plus durable. » Qu’Allah nous accorde la lucidité. Amine.
Nurudine OYEWOLE [email protected] Expert-consultant en communicationk