En Turquie, 24 personnes condamnées à la prison à vie dans le procès du putch manqué de 2016

Un tribunal turc a condamné jeudi à la prison à vie 24 personnes dans le cadre de l’un des principaux procès du putsch manqué en 2016. Le cas du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être le cerveau, a été dissocié.

C’est l’un des principaux procès portant sur la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 en Turquie. La justice turque a prononcé, jeudi 20 juin, des peines de prison à vie pour 24 personnes, dont 17 ont reçu des peines de prison à vie aggravée pour « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel », l’assassinat de 139 personnes et « tentative d’assassinat du président », a rapporté l’agence étatique Anadolu. Au total, 224 personnes, dont une vingtaine d’anciens généraux, étaient jugées.

Parmi elles figurent un ancien chef de l’armée de l’air, Akin Öztürk, et l’ex-aide de camp de Recep Tayyip Erdogan, Ali Yazici.

Fethullah Gülen dément toute responsabilité

Pendant que le juge énonçait les peines des accusés à l’intérieur du tribunal, les policiers à l’extérieur s’efforçaient de maintenir le calme alors que des bagarres éclataient dans la foule. L’audience se tenait dans la prison de Sincan, près d’Ankara, où une immense salle a été construite spécialement pour accueillir les procès géants liés au putsch manqué.

La décision du tribunal concernant le reste des accusés n’était pas connue dans l’immédiat. Les dossiers de 13 accusés, dont le prédicateur Fethullah Gülen accusé par Ankara d’être le cerveau du putsch manqué, ont été dissociés.

Les autorités turques imputent la tentative de renverser le président Erdogan à son ancien allié Fethullah Gülen, installé aux États-Unis depuis une vingtaine d’années. L’intéressé, dont Ankara n’a de cesse de demander l’extradition, dément tout rôle dans le putsch manqué. Le putsch avait fait près de 250 morts, sans compter les putschistes, et des milliers de blessés.

Avec AFP