Entretien avec Cheickhoul Aima Ousmane Diakité : membre du conseil suprême de la ligue islamique mondiale

La 46e session du Conseil suprême de la ligue islamique mondiale s’est tenue le mardi 14 chawwal 1445 H correspondant au 23 Avril 2024 à Riyad en Arabie Saoudite. Au cours de cette grande rencontre islamique, le Cheickhoul Aima Ousmane Diakité, président du Cosim a été désigné membre du Conseil suprême de ladite ligue. Plus d’informations dans cet entretien avec le premier des imams de Côte d’Ivoire.

Sanogo Mamadou : Cheick Aïma, comment définit-on la Ligue islamique mondiale ?

Cheickhoul Aïma Ousmane Diakité : La Ligue islamique mondiale est l’une des plus grandes associations ou organisations de l’islam à l’international. C’est une Ong créée en 1962 en Arabie Saoudite et qui a son siège à la Mecque. C’est une structure mondiale qui suit et s’occupe des aspects de la vie de la communauté musulmane dans le monde entier. Nous avons eu l’honneur d’être choisis comme membre du conseil suprême de cette ligue qui est la plus haute instance de l’organisation.

Vous y avez été désigné membre, comment percevez-vous cette désignation ?

Hamdoulilah c’est d’abord un honneur pour moi et pour mon pays, la Côte d’Ivoire. Toutefois cette désignation est aussi une grande responsabilité. Rappelons nous, c’est notre regretté, notre père feu El Hadj Gaoussou Ouattara qui a été le premier Ivoirien membre du Conseil suprême de la ligue islamique mondiale. Depuis son rappel à Allah, il y a plusieurs années, la Côte d’Ivoire n’était plus représentée. Alors pour moi, succéder à une si haute personnalité dans un organe donne beaucoup de responsabilités. Représenter notre pays est certes un honneur mais c’est surtout une grande responsabilité d’être là, où on discute aussi des grands sujets qui concerne la vie de la communauté à l’international. C’est pour cela que je demande les prières et bénédictions de tout le monde afin que nous puissions assumer cette tâche qui nous est confiée.

Avec cette désignation à quoi doit-on s’attendre et quelles sont les retombées pour la communauté musulmane de la Côte d’Ivoire ?

On doit s’attendre à être là où nous discutons des grandes questions de l’islam dans le monde. Être présent dans une telle organisation vous permet d’accéder à des informations, de participer à des débats, de donner votre point de vue et de faire connaître la situation des musulmans, leurs difficultés. C’est un honneur fait au pays d’être à la table des grands comme on dit sur le plan islamique. Nous pensons inchallah en parlant des musulmans Ivoiriens et Africains, de leurs difficultés et problèmes, nous pouvons contribuer à attirer les faveurs de certains décideurs à travers le monde pour aider à les résoudre.

Pouvez-vous nous donner un aperçu des questions qui ont été abordées lors de cette 46e session ?

Comme je le disais, les grandes questions de la ouma islamique sont traitées à de cette Ligue. A la 46e session, 7 questions importantes ont été abordées entre la guerre à Gaza. Car nous savons quelles souffrances vivent nos frères et sœurs. De la guerre civile qui fait actuellement rage au Soudan, des agressions contre les symboles de l’islam, de l’islamophobie : toutes ces questions ont été abordées et traitées, et un communiqué final à été produit par la Ligue. Et chaque membre du conseil suprême est en mission pour pouvoir soutenir et faire en sorte à contribuer au fait que les positions de la Ligue soient pratiquées et connues à travers le monde afin de défendre l’image de l’islam et les intérêts des musulmans.

Y-a-t-il une durée pour le mandat ?

Selon nos informations il n’y pas vraiment de durée. Ce sont des postes qui sont attribués à des responsables de pays où d’organisations dans le monde. On est membre tant qu’on peut assumer ses responsabilités.

Cheick Aïma nous tirons bientôt vers la fin mais avant de nous quitter, votre mot de fin ?

Avant toute chose nous remercions d’abord Dieu. Ensuite je tiens à exprimer notre gratitude et notre reconnaissance à la Ligue islamique mondiale pour avoir pensé à notre pays et aux imams en Côte d’Ivoire. Je la remercie d’avoir choisi ma modeste personne pour occuper ce poste. Je remercie aussi nos autorités qui nous permettent de travailler dans la liberté, de nous exprimer et faire nos activités sans entrave. C’est ce qui permet aux organisations internationales en observant notre fonctionnement, nos activités de porter leur choix sur nous. Qu’Allah nous aide à assumer cette responsabilité et que les efforts de la Ligue islamique mondiale soit couronnés de succès pour la défense de image de l’islam dans le monde.

Albayane, rédaction Islaminfo

 

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