Etats-Unis: à Thanksgiving, Donald Trump s’en prend aux migrants et aux juges

 

Donald Trump rompt avec la traditionnelle trêve politique de Thanksgiving, une période de fête et habituellement de consensus national aux États-Unis. Mais fête nationale ou pas, le président américain continue d’alimenter la polémique sur son thème favori : l’immigration. Lors d’un appel aux corps d’armée basés à l’étranger, Donald Trump a une nouvelle fois attaqué les juges qu’il accuse d’être politisés et de mettre en danger la sécurité des États-Unis.

Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve

Ce devait être un simple appel de Thanksgiving aux soldats basés à l’étranger. Au téléphone, depuis l’Afghanistan, un général fait à Donald Trump un topo sur les talibans. Mais le président l’arrête pour lui parler des migrants à la frontière mexicaine.

« Vous avez certainement vu nos problèmes à la frontière sud… » lui dit Donald Trump. « Un grand nombre de personnes s’y rassemblent, nous n’avons aucune idée de qui ils sont. Mais dans bien des cas, ce ne sont pas des bonnes personnes. Ce sont des mauvaises personnes ! »

« La frontière n’a jamais été aussi puissante »

Puis Donald Trump évoque sa décision très contestée d’envoyer près de 6 000 soldats sur cette frontière sud pour bloquer la caravane de migrants venus d’Amérique centrale. « La frontière n’a jamais été aussi puissante. Nous avons réparé les brèches sur les barricades avec le top du barbelé. C’est vraiment le top du barbelé », insiste le président. « À travers ces murs, personne ne passe », martèle Donald Trump à l’officier basé en Afghanistan.

Nouvelle salve contre un juge

Puis avant de raccrocher, le président lance une nouvelle salve contre le juge de San Francisco qui a gelé cette semaine son décret visant à limiter le droit d’asile. « C’est terrible quand les juges s’emparent de votre mission de protection. Quand ils vous expliquent comment vous devez protéger vos frontières. C’est une honte ! »

Cette semaine pourtant Donald Trump s’était vu rappeler par le président de la Cour suprême l’indépendance de la justice. Un recadrage inédit aux États-Unis.

RFI