Etats-Unis : l’association MuslimARC lutte contre l’islamophobie et en faveur d’un monde meilleur pour tous

Depuis les Etats-Unis où ils ont uni leurs forces pour sensibiliser la communauté musulmane, dans toute sa diversité, aux questions de justice raciale, en s’attachant à mieux l’armer contre la résurgence planétaire du suprémacisme blanc et sa spirale de violences qui peut emporter une terre aussi paisible que la Nouvelle-Zélande, les membres de MuslimARC ((Muslim Anti-Racism Collaborative) s’accrochent résolument à leur rêve : construire un « monde juste et inclusif, dans lequel les différences sont perçues comme un atout et non comme une menace ».

Une douce utopie, leur objectent avec mépris les esprits chagrins, sceptiques ou, pire en

core, rongés par la haine. « Les chiens aboient, la caravane passe ». Aucune attaque, aussi vile soit-elle, ni aucune parole mortifiante, ne parviendra à briser l’aspiration profonde, irrépressible, à un monde meilleur des éveilleurs de conscience de MuslimARC.

« Nos prières vont aux victimes et aux survivants du massacre et à toutes les personnes victimes de crimes motivés par la haine. Nous nous joignons aux nombreuses voix qui expriment leur solidarité », pouvait-on lire sous leur plume émue, à l’annonce de la tragédie de Christchurch marquée de l’empreinte de la barbarie islamophobe.

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Un mois après avoir exprimé leur compassion et soutien à la minorité musulmane néo-zélandaise cruellement endeuillée, ils appellent aujourd’hui de manière vibrante à l’unité entre les religions et les communautés par-delà les frontières.

Ils ont choisi leur nouvel étendard à la forte charge symbolique : la fougère argentée, emblème national de la Nouvelle-Zélande, que le dessinateur Pat Campbell a revisitée en y incrustant 50 silhouettes de fidèles en train de prier. Un magnifique hommage illustré rendu aux 50 martyrs de Christchurch.

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Entrés en résistance contre l’hydre hideuse du racisme, individuel ou systémique, qui a ressurgi des profondeurs dans l’Amérique de Trump mais aussi sous d’autres cieux où gronde l’orage du nationalisme, les leaders de MuslimARC exhortent à serrer les rangs contre les fléaux de « l’islamophobie, de l’antisémitisme, du racisme anti-noirs et de la xénophobie ». Ils encouragent à une résilience sans frontières, interreligieuse et intercommunautaire, contre les grands malheurs semés à travers le monde, dans leur sillage funeste.

« Nous devons agir collectivement pour mettre fin aux crimes de haine commis par les milices d’autodéfense, comme ce que nous avons vu en Nouvelle-Zélande, ainsi que pour contrer les politiques qui criminalisent et ciblent les communautés marginalisées », insistent-ils, en dénonçant le rôle pervers des médias dans l’exacerbation de l’islamophobie.

« Lorsque ceux qui sont au pouvoir approuvent, excusent ou minimisent la haine d’autodéfense, les sociétés se rapprochent de la possibilité d’un génocide et de crimes contre l’humanité », alertent-ils sans relâche.

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Pour que leur rêve d’un monde meilleur ne soit pas la chimère dont se moquent leurs détracteurs avec férocité, les fondateurs de MuslimARC se sont donné les moyens de leurs ambitions. Ils élaborent des stratégies pour bâtir et consolider une solidarité multiconfessionnelle et multiraciale, à partir d’une approche critique anti-islamophobie qui se concentre sur l’identification des causes profondes et la réflexion sur un changement de système.

A ceux qui préfèrent persifler ou vilipender leur combat contre la haine et ses abominations, mené au nom de tous les peuples opprimés à travers ce vaste monde assis sur un volcan, ils répondent en clamant à l’unisson : « Ensemble, nous pouvons résister au racisme, à l’islamophobie et à la xénophobie ».