Implantée sur le site de la principale décharge de la capitale éthiopienne, l’usine de Reppie peut incinérer quotidiennement 1 400 tonnes de déchets et fournir à la ville le quart de ses besoins en électricité.
Le gouvernement éthiopien a inauguré dimanche 19 août l’usine de Reppie, une unité de production d’énergie à partir de déchets capable d’incinérer jusqu’à 1 400 tonnes de déchets par jour pour produire annuellement 185 gigawatts/heure (GWh) d’électricité. L’usine, dont la construction a commencé en octobre 2013, représente un investissement de 2,6 milliards de birrs (80,8 millions d’euros), assumé en totalité par l’État éthiopien, précise l’agence nationale de presse, qui précise qu’il s’agit de « la première industrie de ce type en Afrique ».
Elle a été construite par Cambridge Industries Ltd, en partenariat avec China National Electric Engineering Co (CNEEC). et Danish Ramboll Engineering, dans le sud-ouest d’Addis-Abeba, sur le site de la gigantesque décharge de Koshe, où l’effondrement d’une montagne d’ordures avait fait 114 morts en mars 2017.
Lutte contre la pollution
Selon Cambridge Industries, la production électrique de l’usine permettra d’assurer 25 % des besoins des ménages de la capitale, et brûlera 80 % des déchets produits par les citadins.
« Dans les villes où l’espace disponible se fait rare, les unités de valorisation énergétique multiplient les avantages : elles permettent de libérer les espaces de décharges, de produire de l’électricité, d’éviter la contamination des eaux souterraines par des substances chimiques toxiques et de réduire la quantité de méthane rejeté dans l’atmosphère », se réjouit le Programme des Nations-unies pour l’environnement (PNUE).
« Cette usine n’est qu’un des éléments de la stratégie éthiopienne de lutte contre la pollution », commente Zerubabel Getachew, représentant permanent du pays à l’Office des Nations-unies de Nairobi, sur le site de l’organisation internationale. Cette stratégie englobe notamment des projets hydro-énergétiques, parmi lesquels le barrage de la Renaissance, ou encore la ferme éolienne d’Ayisha.
Par jeuneafrique