Fatoumata Diabaté, de l’improvisation de la déco à la maison, elle veut en faire son métier

SARAMAYA DECO existe depuis trois mois, mais, l’amour de la décoration, lui, existe depuis son enfance. Fatoumata Diabaté a toujours été fascinée par les fleurs, les couleurs et tous les accessoires de la décoration. Elle se souvient que ‘‘souvent à la maison je dressais la table et je confectionnais des pots de fleurs’’. Ses premiers fans étaient son père et ses sœurs qui ne manquaient pas de la féliciter ‘‘souvent ils me demandaient comment est-ce que j’arrivais à faire ces créations’’. Et bien entendu Fatoumata Diabaté répondait ‘‘Je ne sais pas cela me vient comme ça’’. Plus tard, elle pousse la sonnette plus loin en s’investissant dans la décoration des cérémonies de son association. Une fois de plus, son travail est apprécié. Après l’obtention de son BAC, elle reçoit des encouragements de son géniteur, ‘‘mon père m’a dit que je pouvais faire une formation en décoration pour pouvoir être une professionnelle’’.

Notre brave femme adhère à l’idée, elle se forme en décoration et travaille avec des décoratrices une fois la formation achevée. Mais, Fatoumata Diabaté dit ‘‘il y’a maintenant 3 mois que j’ai décidé de venir à mon propre compte et voilà comment est venue SARAMAYA DECO’’. Et comme toute nouvelle initiative, elle est au premier stade qui est de faire connaître son ‘‘ bébé’’, ‘’je fais la publicité de la structure’’. ‘Pour le moment, il n’ y’a pas assez de client’’ avoue-t-elle. Mais, notre brave femme de la semaine n’est pas pourtant découragée ‘‘je me dis que ce n’est pas encore bien connu et avec le temps j arriverait inch Allah’’. Comme tout début, elle confie que à ses premiers jours, ‘‘ mes peurs en quelques sortes étaient liées à l’obtention de la clientèle, convaincre des personnes à croire en mes qualités et compétences de décoratrice.

Aussi, fautil adjoindre la peur de continuer l’aventure seule en décidant de voler de mes propres ailes’’. Après trois mois d’activités, ‘‘aujourd’hui j’arrive à les acquiescer plus aisément en les considérant comme un challenge et surtout un défi à relever’’ fait savoir la créatrice de SARAMAYA DECO. Bien entendu, elle rencontre des difficultés et comme tout entrepreneur de surcroît étudiante, le manque de financement est l’une des tâches noires pour une meilleure performance. Fatoumata explique que ‘‘étudiante, je devais me procurer des matériaux pour entamer, et par défaut de moyens j’ai dû retarder le processus’’. De plus elle avait une inquiétude pour le canal de diffusion de ses réalisations afin d’avoir de la clientèle et se faire connaître, elle opte alors pour le réseau Facebook ‘‘mais hélas un problème de visibilité demeure’’ ajoute-t-elle.

En trois mois d’exercice, Fatoumata Diabaté dit avoir un bilan satisfaisant ‘‘un bilan qui pour moi reste satisfaisant avec ma participation à la décoration d’un grand mariage à l’Espace Event, ma participation à la réussite du mariage à l’Espace Triangle de la palmeraie. La décoration de la chambre d’assise du couple Diabaté (kongnonso), ainsi que la cérémonie de danse (Domba) dudit mariage. La décoration sous ma direction de 5 voitures de mariage, et plusieurs anniversaires à travers le quartier à Angré’’. Pour l’avenir avec SARAMAYA, elle dit vouloir ‘‘atteindre de grands objectifs c’est-à-dire convaincre un grand nombre de personnes à croire en moi, faire parler de mon art même à l’international tout en servant efficacement mon pays et toute la Sous région africaine’’. Et malgré son statut d’étudiante, elle mise sur l’organisation de son temps afin de concilier ses deux compartiments avant d’ajouter de donner son slogan qui est ‘‘la décoration d’accord mais l’école d’abord’’. Les problèmes de visibilité et de financement restent son quotidien pour le moment. Mais, elle a des sources de motivation qui sont de ‘‘rendre fière toute ma famille qui m’a soutenue sur ce chemin, Ensuite être une référence dans le domaine de la décoration et aussi cette volonté de m’imposer au plan international’’.

L’avis de Fatoumata Diabaté sur la question de l’entreprenariat féminin est qu’il est en plein essor. Avant d’ajouter que ‘‘Je me rejouis qu’elles arrivent a comprendre l’importance de l’entreprenariat, il n’est pas rare de voir en bordure de routes, toutes ces femmes qui prennent l’initiative d’entreprendre. Après des difficultés, sont à soulever le manque de professionnalisme, le manque d’aide venant du gouvernement et surtout toutes ses charges familiales pour ces femmes battantes’’ . Pour conseil, la créatrice de SARAMAYA de dire que ‘j’aimerai plutôt inciter toutes ces femmes à avoir la confiance en soi, c’est-à-dire croire en leurs propres qualités, se lancer avec courage dans une activité, se battre pour se prendre en charge sans compter forcément sur un homme. Pour cela, j’inviterai plutôt ces femmes à entreprendre’’.