Les deux fêtes islamiques sont connues de tous et reconnues par l’etat de côte d’ivoire qui leur consacre d’ailleurs des jours fériés, chômés et payés. il s’agit en l’espèce de l’eid el fitr (fête de Ramadan) et de l’eid el adha (Tabaski) et non des fêtes de Noël et de la Saint Sylvestre, encore moins de la fête de l’an. cependant, la fin d’année et l’avènement de la nouvelle année du calendrier grégorien en vigueur dans notre pays, suscite au sein de la communauté musulmane un éternel débat et laisse prospérer des attitudes multiformes allant de la simple tolérance au dénigrement parfois véhément desdites fêtes et de leurs adeptes. ainsi, il est devenu usuel d’entendre des propos tendant à contester la légitimité de ces fêtes et à condamner systématiquement les musulmans qui accordent un intérêt quelconque à la fin d’année. On va jusqu’à interdire les simples actes de courtoisie sociale consistant à souhaiter ou à répondre aux vœux de « bonne fête ! » et aux invitations à partager le repas du voisin, du collègue, des amis et autres non musulmans, sous le prétexte trop étendu de « ne pas être adorateurs de ce qu’ils adorent ». ces postures aux relents confligènes dans un etat laïc et promues par une minorité sont heureusement combattues par la frange la plus importante de la communauté musulmane toujours soucieuse de la coexistence pacifique et harmonieuse de populations ayant des obédiences religieuse distinctes. Toutefois, rien et nul ne peut valablement légitimer le fait que des musulmans prennent librement des initiatives pour organiser de telles fêtes dans leurs familles et communautés même avec le mobile artificiel d’occuper sainement ou de contenter les plus jeunes à ces périodes festives de l’année. Le mimétisme coupable qui en est la véritable origine n’est pas à encourager, au regard de la tradition du Prophète mouhammad (saw). au demeurant, le mot d’ordre pour le musulman en cette période devrait être : iNDiFFeReNce, sous réserve du respect des règles élémentaires de la courtoisie et de la vie en société. il faudrait refuser de s’assimiler aux autres en s’arrogeant le droit de participer activement à toutes leurs festivités dans le but intime d’assouvir certains de nos désirs. cette disposition psychologique ne s’oppose aucunement au fait d’établir un bilan des 365 derniers jours passés sur la terre des hommes à l’effet de prendre de bonnes résolutions de tous ordres, notamment celle visant à améliorer sa relation avec le Seigneur des mondes. Plaise à allah, de nous guider dans nos réflexions, nos prises de décisions ainsi que dans la mise en œuvre de nos résolutions pertinentes ! A la prochaine…
Par Hassan