La question de l’absence d’assurance soulevée par des clubs semble exacerber l’instance faîtière du football ivoirien. Ce, d’autant plus que deux faits ont remis à jour ce sujet. Il s’agit de la récente sortie du président d’Ifer (Ligue 2) et l’indemnisation des ayants droit du défunt joueur Schadrac, Savadogo Abima. Face à cette levée de boucliers, la FIF, par la voix de son 3e vice-président Déboulé Omer, et le directeur exécutif, Sam Etiassé ont réagi. C’était le jeudi 20 septembre 2018 au cours d’une conférence de presse au siège de la FIF à Treichville.
Sur ces deux cas, les responsables fédéraux ont démontré que la question des assurances est une réalité dans le football ivoirien. Pour le cas du président de IFER, Ehouman Richard, Sam Etiassé a indiqué document à l’appui que ce dernier, victime d’accident en mars 2018 a été pris en charge par l’assurance de la FIF. « M. Ehouman dit : « l’assurance de la FIF ne l’a pas couvert après son accident ». Déjà, s’il dit que l’assurance de la FIF ne l’a pas couvert, c’est qu’il y a une assurance qui existe. Lorsque M. Ehouman est arrivé à la clinique l’Indenié, il n’a pas versé de caution. C’est parce que l’assurance de la FIF existe qu’il n’a pas versé de caution », a d’emblée réagi Sam Etiassé. Avant de présenter les documents de prise en charge. À savoir la facture (N° R02-00005994), dont le payeur est la FIF, le bulletin d’examen et la photocopie de pièce d’identité de M. Ehouman. « Voici les documents qui attestent que M. Ehouman a été pris en charge par l’assurance de la FIF.», a précisé Sam Etiassé. Et d’ajouter : « S’il n’a pas envoyé l’ordonnance à la FIF pour qu’elle soit transmise au courtier ACS afin de le déposer à l’assurance, ce n’est pas le fait de la FIF. Est-ce qu’il y a une assurance qui a pris en charge M. Ehouman ? La FIF dit oui. Et les documents sont là ».
Abordant le cas, du joueur Savadogo Abima évoluant au Schadrac, la FIF a soutenu après le décès ( 22 juin 2013) de ce dernier, elle a transmis, le 27 juin 2013 l’ensemble des documents exigés en pareille circonstance à son courtier en assurance ACS. « Lorsque nous avons envoyé les documents, ASC nous a écrit le 15 juillet 2013 pour nous indiquer avoir bien reçu. Mais, il nous demande de transmettre l’acte d’hérédité désignant les ayants droit ; leurs extraits de naissance, les photocopies de leurs pièces d’identité. Quand eux auront ces documents, ils payeront 5 millions FCFA le capital décès », a expliqué le conférencier en brandissant le courrier ACS en date du 15 juillet 2013. « Si ACS fait cas du capital décès de 5 millions FCFA, c’est dire que nous avons une assurance et que nous avons validé un capital décès pour les athlètes en compétition (…) Nous avons déclaré un de nos athlètes du football amateur qui a eu un choc au stade. À la suite de choc, il est déclaré mort cliniquement, médicalement, certificat de décès prouvé. Ce sont ces documents que nous avons donnés à l’assurance. À partir du moment où ACS nous a transmis ce courrier en date du 15 juillet 2013 et que M. Déhoulé a informé la famille, le travail de la FIF est terminé », a martelé Sam Etiassé. Alors pourquoi, la famille n’a pas encore été indemnisée ? .
À cette question il répond : « Lorsque le jeune est décédé, le club a déclaré à l’assurance que le père et mère du défunt joueur sont décédés. Dans ce cas de figure, il est demandé de faire un jugement supplétif du père au tribunal. En faisant le jugement supplétif, il déclare que le père avait deux enfants. Ils oublient de déclarer le défunt joueur décédé comme l’enfant du père en question. NSIA écrit en date du 14 septembre 2015 à ACS. Et je cite : « À l’analyse du jugement d’hérédité, nous notons que la victime a laissé à sa survivance deux enfants à savoir : Savadogo Aissata née le 21/06/1981 et Savadogo Daouda né le 09/09/1986. Alors que le défunt Savadogo, Abima est né le 18/12/1997. Vous conviendrez avec nous qu’il lui est impossible de concevoir des enfants qui seraient plus âgés que lui. ( …) Par ailleurs, nous vous informons que les frères et sœurs ne viendront à la succession qu’après les père et mère’’. L’assurance, dans ses investigations, s’est rendue compte que la mère du défunt est vivante. Pour nous, cette affaire était réglée », a expliqué Sam Etiassé. Au regard de ces explications, le directeur exécutif de la FIF a noté qu’en aucun cas, le vice-président de la FIF n’a menti sur la question de l’assurance. « Quand le président Sory dit que ça été payée , c’est en tout bonne foi qu’il le dit. Parce que c’est depuis 2013. Et personne n’est venu dire à la FIF que l’affaire n’a pas été payée. Sory n’a menti à personne. L’assurance en 2012-2013 existait bel et bien. C’était l’Assurance NSIA. La FIF a été informée du décès du jeune à Maféré. Toutes les diligentes ont été faites par la FIF en direction de son courtier ACS, ACS a fait son travail en direction de NSIA. NSIA a demandé d’envoyer l’acte d’hérédité. Notre travail s’est arrêté là. Il appartenait à la famille de dire la vérité au juge pour qu’on établisse l’acte d’hérédité de père. Un jugement supplétif du père a été fait en déclarant qu’il avait deux enfants alors qu’il en avait que trois. Dont celui qui est décédé. Dans ce dossier, nous avons fait notre travail », a conclu Sam Etiassé.
L’intelligent d’Abidjan