Tariq Ramadan était confronté jeudi 19 juillet à sa première accusatrice. L’islamologue, mis en examen pour viols et incarcéré depuis le début du mois de février, fait toujours l’objet de trois plaintes en France. L’objectif de cette première confrontation entre Tariq Ramadan et son accusatrice était d’éclaircir la date où le crime aurait été commis. La défense de la jeune femme a été mise à mal, mais la demande d’annulation des inculpations a été rejetée ce vendredi par les juges d’instruction.
Si les accusations de viols de Henda Ayari sont, elles, bien précises, impossible pour cette femme de se souvenir du jour exact où elle se serait retrouvée seule avec Tariq Ramadan.
Elle a avancé la date du 26 mai 2012 à l’hôtel Crowne Plaza de Paris, – c’était déjà sa seconde version -, mais les enquêteurs ont vérifié. Ce n’est pas possible à cette date puisque la plaignante se trouvait au mariage de son frère, à Rouen, dans l’est de la France, à deux heures de route de la capitale.
Avec cette défense fragilisée, les avocats des deux camps ont chacun tiré leur propre conclusion. Me Emmanuel Marsigny demande la libération de son client Tariq Ramadan. Il affirme que la version de la plaignante s’écroule.
De son côté, Mr Francis Szpiner, estime qu’il est tout à fait normal que sa cliente ne se souvienne pas de la date exacte, mais qu’elle a tout de même fourni des éléments très précis qui seront utiles aux enquêteurs.
A noter qu’une autre accusatrice de Tariq Ramadan, Christelle, devrait lui être confrontée prochainement. Cela devait se passer mercredi dernier, mais elle était apparemment souffrante.
L’avocat de l’islamologue suisse a demandé l’annulation des inculpations pour viols. La demande a été rejetée par les juges d’instruction français, a indiqué ce vendredi une source proche du dossier à l’AFP.
RFI