Les ministres des Finances du G20 se retrouvent, ce samedi et dimanche 22 juillet, à Buenos Aires, en Argentine. L’endettement des Etats africains s’accroit et c’est un sujet d’inquiétude suffisamment important pour s’inviter à cette réunion. Les institutions financières préconisent d’agir, dès à présent, pour éviter un renouvellement des crises de la dette des années 80 et 90.
L’année dernière, la dette publique moyenne des pays d’Afrique subsaharienne atteignait 57 % du PIB. C’est moins que dans certains pays occidentaux mais cela représente un doublement, en cinq ans. Du coup, les remboursements de la dette sont passés de 4 % à 11 % des recettes budgétaires.
Selon le FMI, six pays sur quarante-cinq sont déjà en situation de surendettement et neuf sont en danger d’y succomber. Les plus touchés sont les pays exportateurs de matières premières dont les cours ont chuté jusqu’en 2016, creusant les déficits comblés par un recours accru à l’endettement.
Autre motif d’inquiétude, celui de la dette publique africaine, de plus en plus détenue par des créanciers privés, plus chers et moins accommodants. Côté prêteurs publics, c’est désormais la Chine qui arrive en tête avec 14 % du total.
La crise n’est pas encore là mais le FMI comme le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics, poussent à des mesures immédiates d’accroissement des recettes fiscales et souhaiteraient que la Chine, l’Inde et l’Arabie saoudite rejoignent le Club de Paris pour rendre plus soutenable la dette africaine.
RFI