Des quatre femmes nommées ministres ce vendredi, elle est la première dans l’ordre protocolaire. L’ex-ministre de la Pêche et de la Mer, Prisca Koho, épouse Nlend, fait son retour en force au gouvernement au poste très exposé de la Promotion et de l’Intégration de la femme au développement, chargée de la lutte contre la violence faites aux femmes, mais aussi de porte-parole.
« Très dynamique », c’est ainsi que tous ceux qui la connaissent qualifient Prisca Koho, la toute nouvelle ministre de la Promotion et de l’Intégration de la femme, de retour au gouvernement à la faveur d’un ajustement vendredi dernier.
Diplômée de l’École Nationale des Assurances de Paris et titulaire d’un master 2 en sciences économique et de gestion, avec une spécialisation en administration des entreprises, Prisca Koho Nlend rentre au Gabon à la demande de ses parents sans pouvoir, à son grand regret, achever sa thèse. Bûcheuse, elle gravit dès lors un à un les échelons.
En 2013, elle est promue à la Direction Générale de la Dette en qualité de directrice de la stratégie avant d’être nommée en mars 2016 au poste de directrice générale des assurances du Gabon.
Fort de son bon bilan à la tête de cette entreprise, elle ne tarde pas à être portée, en juillet 2017, par ses pairs à la présidence du conseil d’administration de la Compagnie commune de réassurance des États-membres de la Conférence inter-africaine des marchés des assurances.
En janvier 2019, c’est la consécration. Prisca Koho intègre le gouvernement au poste de ministre de la Pêche et de la Mer, qu’elle occupera jusqu’en juin dernier.
Cette mère de famille nombreuse, originaire du département de la Zadié dans la province de l’Ogooué-Ivindo – dont est également originaire son prédécesseur au porte-parolat du gouvernement, Rigobert Ikambouayat Ndeka -, a donc désormais la charge d’assurer la promotion des femmes au sein de la société, un élément crucial pour le développement d’un pays comme le Gabon, mais aussi de lutter contre les violences qui trop souvent leur sont faites, une cause qui tient particulièrement à cœur de la première dame, Sylvia Bongo Ondimba.
Pour rappel, le président Ali Bongo Ondimba avait décrété les années 2010 décennie de la femme. Depuis, les femmes ont accédé au plus hautes responsabilités. On les retrouve à la présidence du Sénat (Lucie Milebou-Aubusson), de la Cour constitutionnelle (Marie-Madeleine Mborantsuo), dans les ministères clés (comme à la Défense avec Rose Christiane Ossouka Raponda) ou encore comme gouverneure de province.
Aujourd’hui, le gouvernement compte neuf ministres femmes, soit près d’un tiers de son effectif total de 32 membres, premier ministre compris.