Gaza sous les bombes, la population n’en peut plus

Depuis le jeudi 2 mai, la Bande de Gaza a été de nouveau, et de manière massive sous les bombes israéliennes : on compte 25 morts dont deux femmes enceintes et un bébéplusieurs dizaines blessés, plusieurs immeubles d’habitation entièrement rasés.

Le pouvoir israélien s’en prend sciemment à la population civile de Gaza. Imaginons simplement ce que cela signifie pour ces familles qui ont perdu des proches, pour celles qui se retrouvent sans logement, pour tous les enfants terrorisés.

Des victimes totalement ignorées par l’ambassadrice de France à Tel-Aviv, qui s’est déconsidérée en n’ayant des paroles que pour les victimes israéliennes. Quant au Quai d’Orsay, qui a publié un communiqué plus politique, il n’arrive pas à nommer les bombardements israéliens, préférant de manière surréaliste utiliser le terme « affrontements ».

S’il s’agissait de deux forces militaires sensiblement égales l’une face à l’autre, on pourrait parler d’escalade. Des roquettes ont été tirées par centaines de la Bande de Gaza, et cette fois on dénombre quatre morts du côté israélien, des morts que nous déplorons aussi. Mais dans une situation à ce point asymétrique, le message est avant tout politique : le statu quo n’est plus supportable pour les Palestiniens de Gaza, des résultats concrets sont attendus des négociations sous égide égyptienne.

Mais pour le pouvoir israélien, le statu quo, associé à quelques mesures symboliques, reste l’objectif. Un statu quo qui signifie, pour les Palestiniens de Gaza, des conditions de vie insupportables et une mort lente.

La stratégie israélienne est toujours la même : c’est celle de la rétorsion massive, de la punition collective. Les partis israéliens rivalisent dans un jeu macabre, un concours à celui qui sera le plus déterminé à massacrer un maximum de Palestiniens. Seule une toute petite minorité, en Israël, a levé la voix pour soutenir la démarche pacifique des marches du retour et exiger que cesse la répression violente qu’elles subissaient.

Et Tel-Aviv se prépare, comme si de rien n’était, à recevoir l’Eurovision.

Ce lundi matin, un cessez-le-feu semble avoir été obtenu. Comme les précédents, il sera précaire tant que les conditions de vie à Gaza resteront ce qu’elles sont, tant que le droit des Palestiniens de Gaza à la liberté, à la dignité, à un avenir ne sera pas assuré.

Toutes celles et ceux qui répètent le sempiternel discours sur la sécurité d’Israël doivent le savoir : la seule vraie sécurité, c’est celle de la reconnaissance de l’Autre et de ses droits.

Cela doit commencer par la levée immédiate et inconditionnelle du blocus de Gaza.