Hadja Sangaré, Directrice exécutive du Fonds de Solidarité CHAMCI « Nos moyens sont les cotisations mensuelles statutaires des membres, les dons, les subventions, les levées de fonds (…) »

En prélude au gala 2018 du Chamci, Hadja Sangaré Hawa (Directrice exécutive du Fonds de Solidarité Chamci et par ailleurs, responsable des Affaires Sociales dudit club), dresse le bilan des actions du passé et invite à la mobilisation de fonds en faveur des enfants malades du cancer. 

Mme la responsable des Affaires Sociales du Chamci, pouvez-vous nous présenter le bilan des œuvres sociales du Chamci ?

Depuis 3 ans le Chamci mène de nombreuses œuvres sociales. Chaque année nous faisons un dîner gala de bienfaisance dans le mois de décembre autour d’un thème lié aux enfants. En 2016 c’était le thème : « le Chamci au secours des enfants malades des reins » avec le service de Néphrologie au CHU de Yopougon. En 2017 : « le Chamci au secours des enfants malades  du cœur » avec le service cardiologie pédiatrique à l’ICA au CHU de Treichville. Cette année le thème choisi est : « le Chamci au secours des enfants malades du cancer » avec le service d’Oncologie du CHU de Treichville. Les dividendes de ces différents dîners galas sont utilisés en faveur de tous les enfants du pays, Musulmans, Chrétiens, Bouddhistes etc…. sans distinction de race, de religion et d’ethnie. En 2016 le Chamci a donné au service de Néphrologie de Yopougon pour les enfants malades des reins, une somme de 47.000.000 frs CFA et un dialyseur grâce à la levée de fonds et au soutien des différents partenaires qui nous accompagnent  et à qui nous exprimons toute notre gratitude et notre reconnaissance à travers vos lignes. Cela a permis de faire baisser le coût d’une dyalise de 280.000 frs à 40.000frs. En 2017 nous avons soutenu le service de cardiologie pédiatrique du CHU de Treichville avec une somme de 50.000.000 millions francs CFA et cela a permis la prise en compte d’une cinquantaine d’enfants atteints de cette pathologie. Chaque mois de Ramadan, nous organisons une nuit de reconnaissance à Allah au cours de laquelle une levée de fonds est faite pour venir en aide à la communauté musulmane. Actuellement, il s’agit pour nous de nous attaquer  à l’éducation de la jeune fille musulmane à travers la construction d’un lycée de jeunes filles. Un terrain est acquis à cet effet et bientôt les bâtiments de ce lycée verront le jour. Par ailleurs, pour le Chamci l’alphabétisation des femmes constitue un autre challenge. Le premier Centre sera réalisé à Korhogo. En dehors de ces deux grands évènements, le Chamci apporte son aide à toutes les structures musulmanes qui le sollicitent selon ses moyens. Pendant, le Ramadan, nous venons en aide à des mosquées, des communautés, des ONG etc…

Quels sont vos rapports avec les ONG musulmanes ?

Nous avons d’excellents  rapports avec les ONG musulmanes que nous accompagnons selon les moyens que nous avons.  Nous avons même tissé des partenariats avec certaines d’entre elles comme l’ONG AL Muwassat que nous soutenons chaque Ramadan en numéraire comme en vivres. En dehors des ONG, nous sommes en partenariat avec certaines structures comme le journal « Islam Info » à qui nous avons offert des moyens de locomotion et des ordinateurs. Nous sommes aussi sollicités par certaines communautés pendant le Ramadan. L’aide du Chamci à cet effet est destinée aux étudiants, aux orphelins, aux veuves en un mot aux personnes vulnérables.

Donner du poisson c’est bon mais apprendre à pêcher, c’est mieux. Dans ce cadre, que fait le Chamci dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en milieu musulman ?

Lutter contre la pauvreté en milieu musulman constitue un pan des objectifs du Chamci.  Et cela ne saurait être réalisable que si le fonds Zakat du Chamci était suffisamment fourni pour être fonctionnel. Pour cela nous invitons les chamcistes et même les personnes de bonne volonté à s’associer au projet ne serait-ce qu’avec 1/3 de leur Zakat.

Quelles sont les priorités du Chamci dans le domaine social vu l’immensité des besoins ?

NOS priorités sont :

  • Soulager les enfants, avenir du pays, de certaines pathologies très couteuses ;
  • Construire un lycée de jeunes filles dans le respect des principes islamiques ;
  • Construire des Centres d’Alphabétisation pour les femmes.

Comment le Chamci mobilise les ressources nécessaires au financement de ses nombreux projets ?

Nos moyens sont les cotisations mensuelles statutaires des membres, les dons, les subventions, les levées de fonds ; la Zakat et les legs (Waqf). Le Chamci se charge d’assurer la gestion et la répartition de tous les moyens reçus aux ayants droits. Mais les sollicitations sont telles que ces ressources s’avèrent insuffisantes.

Quelle est la stratégie de la collecte de Zakat au sein du Chamci ?

Au Chamci, un fonds Zakat a été mis en place. Mais, il peine à être effectif. Notre stratégie demeure donc la sensibilisation de nos membres à s’acquitter de leur Zakat.

Quel est le rapport entre le Chamci et la fondation nationale Zakat mise en place par le COSIM ?

Le Chamci est membre fondateur de la fondation  nationale  Zakat du COSIM. A ce titre, il verse une cotisation annuelle de 120.000 frs CFA.

Quelle est la stratégie du Chamci en la matière du Waqf (leg) ?

Le Chamci instruit ses membres sur l’importance du Waqf afin d’obtenir des biens, jusqu’à ce jour le club n’a encore rien reçu comme leg.

Quelle sont vos attentes en tant que première responsable du social ?

En tant que première responsable du social, je souhaite une mobilisation exceptionnelle au gala du 14 décembre 2018 et surtout que les cœurs parlent au profit des enfants malades du cancer car le Chamci tient à participer efficacement et durablement à la résolution des problèmes sociaux de sa communauté en particulier et de ceux de la nation en général. A travers vos lignes nous lançons un appel à tous ceux qui ont un cœur d’or et qui sont sensibles aux maux de ces êtres innocents que sont les enfants.

Quel est votre mot de fin ?

En cette fin d’année 2018, soyons tous heureux ensemble !

 

Koulibaly Y Khayder