Une minute de silence est observée ce lundi à 15 heures dans les écoles en souvenir de l’ancien président. Qu’en était-il pour ses prédécesseurs ?
De Gaulle, Pompidou, Mitterrand… Chaque président disparu a les honneurs d’un deuil national. Hommage populaire rendu aux Invalides, cérémonie aux Invalides, obsèques à Saint-Sulpice et inhumation au cimetière du Montparnasse…, Jacques Chirac n’échappe pas à la règle. Ce lundi, les 63 000 établissements scolaires du pays sont notamment tenus de respecter aujourd’hui à 15 heures une minute de silence en hommage à l’ancien président. Une décision qui appartient au président de la République en exercice, mais dont les modalités sont, elles, du ressort du Premier ministre.
Imposée par le décret fixant les contours du deuil national (daté du 13 septembre 1989), la mise en berne des drapeaux sur les édifices publics, dont les écoles, est naturellement respectée dans le cadre du deuil de Jacques Chirac. Mais Édouard Philippe a aussi choisi d’y faire observer une minute de silence. Et d’offrir aux enseignants la possibilité de consacrer cette journée de classe au parcours du cinquième président de la Ve République.
Chirac et Mitterrand à la même enseigne
Si les présidents précédents ne souhaitaient pas d’obsèques nationales, leur mort a tout de même mis la vie publique sur pause. Ainsi, pour Charles de Gaulle (disparu le 23 novembre 1970), toutes les administrations publiques (hors services d’urgence) dont les établissements d’enseignement, ont été fermées le jour du deuil national, trois jours après sa mort. Le dispositif fut le même pour Georges Pompidou (disparu en cours de mandat, le 2 avril 1974), dont le deuil national est déclaré quatre jours plus tard.
À la mort de François Mitterrand (le 8 janvier 1996), les modalités du jour de deuil national ont été allégées et se sont rapprochées en ce sens de celles prévues ce lundi. Décrété trois jours après son décès, intervenu huit mois après la fin de son mandat, le jour de deuil national n’a impliqué aucune fermeture d’administration ni d’établissements scolaires. Seul un instant de recueillement a été observé dans les écoles, en fin de matinée. Alain Juppé, Premier ministre à l’époque, avait proposé aux professeurs qui le souhaitaient, comme pour le deuil de Jacques Chirac, de consacrer leurs cours à l’ancien président de la République. Une autre manière pour les Français d’honorer dès le plus jeune âge la disparition de l’ancien chef de l’État, après les 7 000 personnes qui ont participé dimanche à l’hommage populaire aux Invalides.
Le Point.fr