Depuis trois mois, un parfum de contestation règne sur le territoire semi-autonome. Après les violences ce week-end entre policiers et manifestants, nouvel épisode aujourd’hui avec ces images de chaînes humaines dans le métro hongkongais, formées par des élèves du secondaire, vêtus de noir, et sensibles à la cause démocratique. Et cela au premier jour d’une campagne de boycott des cours, censée durer deux semaines. La rentrée scolaire, c’est aujourd’hui. La rentrée universitaire, c’est demain. Quelle est la situation devant l’université chinoise de Hong Kong ?
Il y a un peu plus de trois heures, ce 2 septembre, une marée de parapluies a fait son apparition sur le campus de l’université chinoise de Hong Kong. Ce n’est pas un hasard parce que c’est l’une des trois grandes universités de la région administrative spéciale. C’est donc l’un des symboles de la vie étudiante qui a été choisi par les leaders étudiants.
Boycott
Et c’est cet après-midi qu’ils ont décidé de faire leur propre cérémonie qui avait été annulée par les autorités. Une cérémonie de rentrée, mais sous le mot d’ordre évidemment non pas de la rentrée, mais d’un boycott des cours qui devraient durer, selon eux, toute la semaine. On verra si ça tient ou pas demain, mardi 3 septembre.
Tout autour, il y a des étudiants en tee-shirt qui cherchent à s’abriter, car il commence à pleuvoir. Il y a l’orage de la fin d’après-midi, de la soirée. Les organisateurs parlent de 10 000 étudiants cet après-midi. Un chiffre probablement exagéré.
Des étudiants qui disaient qu’il est plus facile évidemment de faire un boycott des cours que d’aller dans les lacrymogènes et les manifestations. Certains de ces étudiants sont en train de partir ou sont partis d’ailleurs pour rejoindre un parc de la ville où se tient un autre rassemblement, celui de la Confédération des syndicats, qui appelle à la grève générale.
« La fin est proche »
De son côté, Pékin multiplie les intimidations : « La fin est proche pour le mouvement », a averti, hier soir, l’agence Chine nouvelle.