La branche pro Gbagbo du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) dit avoir « dénombré 31 prisonniers politiques », huit mois après l’ordonnance d’amnistie prise par le président ivoirien Alassane Ouattara, dans un rapport d’enquête, dont ALERTE INFO a reçu copie dimanche.
« A l’issue des différentes libérations, suite à l’ordonnance d’amnistie d’août 2018, et en tenant compte des mouvements continus d’arrestation (…) l’on dénombre à ce jour 31 prisonniers politiques », indique un rapport du parti de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.
Le 06 août, M. Ouattara avait amnistié 800 prisonniers politiques, dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, à l’exception de « 60 personnes » présumées coupables de crimes de sang.
C’est au total « 15 militaires et 16 civils » qui sont incarcérés. Sur les 31 personnes détenues, 18 sont à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, selon le document.
« Le nombre de personnes encore en détention sur le sol ivoirien (…) en lien avec la crise post-électorale est de quinze (15) militaires et neuf (9) civils. Soit un total de vingt-quatre (24) personnes », précise le bilan du FPI.
Le rapport fait état de « sept » personnes « acquittées », mais qui « demeurent en prison au Liberia ».
Le FPI a demandé au gouvernement de communiquer sa liste des « 60 personnes » n’ayant pas bénéficié de l’ordonnance d’amnistie.
Pour la réconciliation, « de nombreux pas restent à faire », estime cette frange du FPI, regrettant « une atmosphère tendue, aggravée par les inégalités sociales (qui) perdurent en Côte d’Ivoire ».
Alerte Info