À quelques jours de la commémoration du deuxième anniversaire de décès de DJ Arafat, son conseiller juridique livre pour la première fois, des secrets sur l’héritage et les biens du président de la Chine. Interview
Quel est le rôle du conseiller juridique auprès de DJ Arafat ?
Je suis effectivement le conseiller juridique de DJ Arafat depuis 2011 jusqu’à son décès. Nous avons deux pôles que sont le pôle juridique avec le notaire Me Kouamé Athanase qui est le notaire d’Arafat et de ses enfants. Il y a également le pôle d’avocats qui, en fonction des litiges ou la nature du contentieux juridique, était chargé de gérer les dossiers. Ce pôle était dirigé par Me Alain Bokola et il est toujours notre avocat. Mon principal rôle était de servir de canal entre ces éminents juristes et avocats et l’artiste. Jai l’avantage d’être de la même génération que l’artiste, mais aussi d’être celui qui était proche de toutes les sensibilités musicales de l’artiste. Donc, c’était plus facile pour moi de traiter les dossiers en amont et de les transférer en aval à tous mes collaborateurs.
Pour toi qui as été si proche d’Arafat pendant près dune décennie, quel genre de personne était-il ?
Il faut dire qu’il y avait trois (3) personnalités à travers Arafat. Le considérant comme un frère que j’appelais M. Houon Ange Didier, il s’agit là de celui qui te confie ses dossiers juridiques et à qui tu dois faire le point sur l’évolution de ses activités. C’était quelqu’un qui regardait avec passion, tout ce qui le concernait. Il y avait aussi Didier pour qui j’étais un grand frère qui m’accordait un grand respect, eu égard au travail que je faisais et on échangeait sur beaucoup de choses. Ça n’arrivait pas tout le temps, mais quand l’occasion se présentait, il me disait certaines choses. C’était quelqu’un qui communiquait difficilement avec les gens, mais quand le feeling passe, tu as l’impression de le connaître depuis longtemps. Et après, il y avait l’artiste DJ Arafat qui, avec ses caprices, pouvait demander à son juriste ou à n’importe qui de gérer sa sécurité. Et là, il s’agit de l’esprit Yôrôgang où on ne regarde pas ton titre, ni ton grade, tout le monde se met au service de l’artiste. Donc, il m’est arrivé, malgré ma petite corpulence, de faire la sécurité à Daloa, au Tchad et même au Canada. Quand c’est DJ Arafat, c’est réellement des caprices, des décisions de dernière minute. Voici un peu la complexité de l’homme.
Source: https://www.lavenir.ci/news/people/interview-exclusive-bolo-bi-tidou-jean-d%C3%A9sir%C3%A9-conseiller-juridique-principal-de-dj