INTERVIEW: Miss CI 2020

 

MARILYNE KOUADIO, MISS CÔTE D’IVOIRE 2020

Marilyne Kouadio est la toute nouvelle reine de beauté made in Côte d’ivoire depuis son sacre de la 24ème édition du prestigieux concours de beauté Miss Côte d’ivoire. A18 ans, celle qui s’est fixée pour objectif de venir en aide aux enfants défavorisés entend bien y parvenir en gardant tout de même la tête sur les épaules. En exclusivité pour vous, Life Magazine est allé à la rencontre de la nouvelle reine de beauté en Côte d’ivoire.

Pouvez-vous vous présenter aux lectrices et lecteurs de Life Magazine ?

Je suis KOUADIO MARILYNE, j’ai 18 ans, je mesure 1M75 pour 59kg. Je suis en 1ere année Tourisme, et je suis fille unique de mes parents.

Comment s’est opéré votre choix de participer au concours Miss Côte d’ivoire ?

Le choix de participer cette année au concours national de beauté « Miss Côte d’ivoire » a fait l’objet de beaucoup d’hésitations de ma part, j’avais très peur de ne pas réussir. Oui ! Comme la plupart des filles, être une reine de beauté pour mon pays a été un rêve mûri depuis ma tendre enfance. En plus de cela, j’ai été motivée par ma famille et mes amis qui m’y ont beaucoup encouragée. Ma décision a été prise dans les toutes dernières minutes.

Avant votre participation, quel regard portiez-vous sur l’élection Miss Côte d’ivoire ?

Avant ma participation au concours. Miss Côte d’ivoire, j’avoue que j’avais des appréhensions et des préjugés compte tenu de tout ce qui se raconte de négatif sur ce Concours. Aujourd’hui, je peux témoigner, et je pense que toutes les autres finalistes peuvent témoigner qu’il s’agit juste de fausses rumeurs.

Quel a été votre sentiment lors de la finale le 3 Octobre dernier lorsque vous avez entendu votre nom élevé au rang de Miss Côte d’ivoire 2020 ?

J’étais Hyper surprise ! C’est tellement d’émotions et de stress. J’ai ressenti une sorte de vibration intérieure. J’étais très heureuse ! Mais vous savez, vous ne réalisez pas tout de suite. Mais quand nous sommes rentrées à l’hôtel du Golf après la soirée, c’est là que j’ai réalisé vraiment que j’étais Miss Cl 2020.

Quelle expérience retenez-vous de votre parcours depuis les présélections et le couronnement jusqu’aujourd’hui ?

Cela a été une bonne expérience. Déjà, lors de la présélection de Yamoussoukro, après le casting je me suis dit que je venais de passer la phase la plus difficile (les membres du COMICI sont très pointilleux). Après, nous avons avec toutes les finalistes passé une semaine de mise au vert à l’hôtel du Golf, c’était super mais très fatigant avec tous les jours des répétitions.

Depuis la finale, j’ai passé des semaines hyper chargées, c’était la course contre la montre, il y a beaucoup de choses à faire : interviews, plateau télé, séances de shooting, répondre aux invitations des sponsors….

« De l’utilité d’Internet et des réseaux sociaux dans l’entrepreneuriat ou l’autonomisation de la Jeunesse », quel est votre message particulier par rapport au thème de cette édition Miss Côte d’ivoire 2020 ?

Vous savez, aujourd’hui on a tellement de personnes qui sont des exemples de réussite via les réseaux sociaux ! Tous les web comédiens, les activistes nous prouvent à quel point les réseaux sociaux peuvent constituer un puissant outil de communication et de travail. Pour moi, il faut privilégier ces plateformes afin de pouvoir développer des activités génératrices de revenus.

On vous a récemment aperçue à Yopougon dans le cadre de la distribution de dons à des foyers démunis. Quels seront vos principaux projets ?

Ce fut un réel plaisir pour moi d’avoir mené cette activité à l’endroit de ces familles en difficulté. C’était l’occasion pour moi de toucher de plus près les réalités que vivent ces familles. Cette action a marqué, par ailleurs, l’entame de mon vaste chantier d’actions sociales que j’ai prévu réaliser tout au long de mon mandat, placé sous le signe de la protection de l’enfant défavorisé et des personnes vulnérables.

Pour revenir à mon projet, il s’articule autour de 3 axes majeurs dont l’axe pivot est la création d’une fondation pour venir en aide aux enfants et aux personnes vulnérables. Le second axe consistera à mener des actions de sensibilisation sur la fâcheuse question des grossesses en milieu scolaire qui expliquent les cas d’échec scolaire chez nombre de jeunes filles en milieu rural. Et pour finir, je m’engagerai contre la délinquance juvénile et toute autre forme de fléaux auxquels sont confrontés les jeunes Ivoiriennes (drogues, tabacs…)

Depuis votre sacre de Miss Côte d’ivoire, qu’est-ce qui a changé dans votre quotidien 7

Personnellement, je demeure Marilyne Kouadio, la fille toujours souriante et respectueuse. Par contre, je fais plus attention à mon image car il y va de ma réputation, celle du COMICI et de mon pays. Je suis la plupart du temps partagée entre séance de travail et projets personnels.

Quelles sont vos nouvelles habitudes ? Qu’aviez-vous par exemple l’habitude de faire avant qui vous est aujourd’hui impossible pour le moment ?

(Rires). Manger mon “garba” au “garbadrome”, par exemple. Plus sérieusement, je ne peux plus voir tout le temps mes amis comme avant, je sors moins. Je suis obligée de suivre les règles de bonne conduite du COMICI (pas de boîtes de nuit, pas de bars, pas de restaurants…), la liste est longue. En un mot, il faut que je sois une jeune fille exemplaire, sinon pour le reste ça va !

« (…) LE PREMIER OBJECTIF D’UNE FEMME NE DEVRAIT PAS ÊTRE OBLIGATOIREMENT LE MARIAGE MAIS PLUTÔT SON AUTONOMISATION »

Venons-en au buzz relatif au fameux Bilasco le transitaire. Comment avez-vous vécu tout ce boucan sur la toile ?

Concernant ce fameux buzz comme la question le stipule (un-FAMEUX BUZZ), alors, il n’était donc pas question pour moi de m’attarder sur des futilités encore moins d’y accorder de l’importance car au moment des faits j’étais déconnectée (je n’avais pas mon téléphone). Une fois élue, ma mission venait de commencer et il fallait me concentrer au plus urgent. Pour moi, le plus urgent était ma nouvelle mission en tant que REINE DE BEAUTE DE LA COTE D’IVOIRE, celle d’être au service de la communauté.

Aujourd’hui, qu’en est-il de votre relation ?

Nous ne sommes plus ensemble comme je l’ai dit, depuis un certain temps maintenant.

 

Interview Didier Koré

www.lifemeg-ci.comm // 2020

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