« Jeune, français et musulman : voilà mon Islam »

On parle beaucoup des “musulmans de France”. Mais comment un jeune, français, et pratiquant, vit-il sa religion ? Comment voitil la relation état laïc / personne religieuse ? Témoignage. Si l’auteur a voulu témoigner, il n’a pas apposer son nom sur ses propos. Selon lui, peu importe qu’il s’appelle Ali, Jacques ou Benjamin, ce qui compte est son témoignage avant tout. Ce qui m’a amené à être musulman ! J’aime le terme “héritage familial”. Tout simplement parce qu’on peut le refuser, comme un héritage, ou l’accepter. En Islam, nulle contrainte. On consulte la substance de l’héritage puis on dit si ça nous plait ou pas, si on l’accepte ou non. Au final, c’est un peu ce qui se passe dans la pratique chez beaucoup de jeunes issus de familles de confession musulmane. Et j’ai bien dit de “jeunes issus de familles de confession musulmane” et non de “jeunes musulmans”. Car il est très vite fait l’amalgame ou les raccourcis entre une origine ethnique et la confession religieuse. Il y a beaucoup de confusions entre l’origine ethnique d’un individu et sa confession religieuse, à l’image du judaïsme. Un arabe n’est pas forcément musulman et un musulman n’est pas forcément arabe. A la maison, on consulte, en prend connaissance de la substance brute de l’héritage familial. Après, libre à nous de l’accepter dans son intégralité, de prendre quelques bouts ou de le refuser entièrement. Lorsqu’on est seul ou dehors, on fait ce que l’on veut. Si je veux manger du saucisson, boire de l’alcool, ne pas prier ou faire comme bon me semble, rien ne m’en empêche. A contrario, si je veux prier, jeûner, porter le voile, je fais comme bon me semble. En ce sens, quand j’entends qu’en France, les jeunes filles seraient forcées à porter le voile, cela me fait doucement rire. En général, en France, les familles de confession musulmane sont très peu préoccupées par le fait que leurs filles mettent le voile ou pas. Elles désirent que leurs enfants ne fassent pas de vagues et qu’ils travaillent bien à l’école, qu’ils aient un bon boulot etc. La question du voile n’est vraiment pas la préoccupation principale, ni secondaire je pense. Pour ma part, mes parents sont pratiquants. Il en découle ainsi un mode de vie et de penser qui a forcément joué dans mon choix de l’Islam

A suivre