L’immoralité a atteint un niveau inquiétant surtout dans la frange de la population la plus jeune. Les réseaux sociaux, nouveaux ‘’amis de l’homme’’, sont aujourd’hui considérés comme un «fourre-tout» qui sert de lieu d’expression de cette immoralité.
De nombreux scandales ont, depuis un certain moment, défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Des jeunes filles, adolescentes pour la plupart, arborent fièrement leur nudité dans le secret dessein de s’attirer le maximum de « like ».
Est-ce le fait d’une mauvaise éducation ? Est-ce peut être l’influence négative de l’entourage ? Ou encore, serait-ce des modèles de vie mal choisis ?
Démission des parents
Le suivi des enfants, surtout des adolescentes, reste un sujet qui mérite réflexions vu le comportement des jeunes dans la société et sur la toile. Beaucoup de parents, occupés à travailler ou pour d’autres raisons, n’ont pas le temps de contrôler ce que font leurs enfants. Cette charge est déléguée soit aux filles de ménage, soit aux réseaux sociaux.
La drogue, la sexualité non maitrisée sont, entre autres, quelques dangers auxquels pourraient être confrontés ces jeunes. Selon un rapport du ministère de l’éducation nationale, ce sont 4471cas de grossesse qui avait été enregistrés pour l’année scolaire 2016-2017. Une information qui devrait interpeller les parents sur le suivi et l’éducation des enfants. A cela s’ajoute le «bizi», un phénomène qui vise à échanger le sexe contre de l’argent. Tranche d’âge concernée, 15-20 ans.
A l’école comme dans les rues, les soirs de week-ends, ces « mômes » s’adonnent à cette forme de prostitution, selon des témoignages, pour se faire de l’argent et subvenir à leurs besoins. La drogue et l’alcool constituent également les conséquences de la démission des parents. Ces substances sont devenues un passe-temps pour les élèves et étudiants dans nos écoles.
Erigées en de véritables fumoirs, les écoles voient croitre le nombre de jeunes drogués depuis quelques années. Les maquis et « bistros » jonchent les rues des écoles dans une indifférence inquiétante.
Des modèles de vie qui ne le sont pas vraiment!
Créés à l’origine pour susciter de nouvelles rencontres et maintenir les liens de fraternité entre des individus et/ou des entités, les réseaux sociaux ont considérablement bouleversé les modes de vie des populations. Ils évoluent à une vitesse grand «V». De simples publications avec des textes et des photos, l’on est passé aujourd’hui aux appels vidéo, aux directs… Une évolution détournée à d’autres fins. Les exemples de comportements immoraux sont légions. Facebook fort de ses 2 milliards d’utilisateurs, se positionne comme le réseau social le plus utilisé de tous.
Lorsque l’on se tourne vers les personnes les plus suivies sur Facebook, on constate qu’elles ne sont toujours pas des personnes qui sont des exemples pour les plus jeunes. Injures, menaces, photos osées… sont des pratiques de ces différentes stars ou personnalités publiques. Certaines sont devenues des stars après avoir exposé leurs rondeurs sur les réseaux sociaux. Elles se sont attirées des milliers de followers. Entre autres exemples, la star des réseaux sociaux, Eudoxie Yao. Elle s’est bâti une réputation sur ces plateformes en publiant des photos sexy.
La star engrange, à elle seule, plus de 221 milles followers. De nombreuses jeunes filles ne s’identifient qu’à elle. Toutes veulent avoir cette notoriété. Ces jeunes, en quête de buzz, sont prêtes à faire l’impossible pour se faire un nom. Copiées sans discernement, les plus jeunes suivent aveuglement les actions de leurs stars. Plusieurs scandales ont fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Des jeunes, qui n’imaginent même pas les risques de ce genre de comportement, s’y adonnent à cœur joie.
Le rôle des parents
Il devient plus qu’urgent pour les parents d’éduquer la jeunesse sur les risques des réseaux sociaux. Cette éducation passe par le suivi des actions des plus jeunes sur les réseaux sociaux. L’éducation de l’enfant n’incombe pas seulement à l’enseignant. Les parents devront jouer leur partition afin d’éviter que leurs enfants soient pris au piège des dangers des réseaux sociaux.
Par exemple, se refuser d’offrir des téléphones androïdes aux élèves mineurs ou suivre, à la maison, l’activité des enfants sur les ordinateurs. Aujourd’hui les réseaux sociaux sont incontournables. N’est-ce pas une raison pour le ministère de l’éducation nationale d’inscrire leur saine utilisation dans les programmes scolaires ? L’avenir appartient certes à la jeunesse mais peut-elle assumer pleinement cet avenir si elle (la société) ne l’arrache pas des dangers des réseaux sociaux ?
Dominique Koffi